Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Jeudi à Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accueilli son homologue chinois, Wang Yi, marquant ainsi un nouvel élan dans les relations entre Londres et Pékin.

Lors de cette rencontre, les deux diplomates ont relancé le dialogue stratégique Chine-Royaume-Uni, un forum bilatéral interrompu en 2018 en raison de la dégradation des liens entre les deux pays. Wang Yi a exprimé sa confiance en cette initiative, soulignant qu’elle serait bénéfique pour l’étude, la stabilisation et le développement des relations bilatérales. « Après sept ans d’interruption, je suis convaincu que ce dialogue permettra d’améliorer nos relations », a-t-il déclaré à David Lammy.

Il a ajouté : « J’espère qu’à travers ce dialogue, nous pourrons parvenir à des progrès concrets sur les points communs entre nos dirigeants. »

Depuis l’élection du gouvernement travailliste en juillet, celui-ci œuvre pour apaiser les tensions entre Londres et Pékin, qui avaient marqué les dernières années sous les gouvernements conservateurs.

La redaction 

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L'Académie Diplomatique Africaine (ADA) relance la question de l'adhésion d'Haïti à l'Union africaine (UA). Pour Pr Benoît S. Ngom, président fondateur de l'ADA et de l'Association des Juristes Africains (AJA), ce pays, peuplé exclusivement d'afrodescendants, remplit les critères pour intégrer l'organisation continentale. Dans cet entretien accordé à La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net ), il développe les arguments juridiques et historiques de cette demande et appelle l'Afrique à jouer pleinement son rôle dans la résolution de la crise haïtienne.

LDA : Quelle est la motivation principale de l'ADA dans cette démarche ?

Pr Benoît S. Ngom : L'ADA cherche essentiellement à réactualiser la requête de la République d'Haïti. En janvier 2014, lors du 22ᵉ sommet de l'UA, le Premier ministre haïtien de l'époque, Laurent Salvador Lamothe, avait rappelé que "Haïti, c'est l'Afrique dans la Caraïbe" et que ses compatriotes sont "des Africains dans leurs âmes, dans leurs cœurs et dans leurs mœurs". En 2015, Haïti a obtenu le statut de "membre associé à part entière" de l'UA, faisant croire à une intégration imminente. Cependant, l'article 29 de l'Acte constitutif de l'organisation stipule que seul un État africain peut en être membre. Nous soutenons que Haïti, en tant que première République noire, est l'incarnation même de la diaspora africaine et doit être reconnu comme tel par les États du continent.

LDA : Pourquoi l'Afrique semble-t-elle indifférente à cette cause ?

Pr Benoît S. Ngom : L'indifférence vient principalement du manque d'information. Haïti, pourtant symbole de résilience et de lutte contre l'oppression coloniale, reste peu connu du grand public africain. La décennie des Afrodescendants (2014-2024), proclamée par l'ONU, s'est achevée dans une quasi-indifférence.

Nous estimons que l'Afrique doit assumer sa responsabilité historique face à la crise haïtienne. Il est impératif que l'Union africaine convoque une conférence de toutes les parties concernées, de préférence dans un pays francophone, avec le soutien des USA et de la France. Une solution durable ne peut venir d'une intervention militaire ou policière étrangère.

LDA : Quels bénéfices Haïti tirerait-il d'une adhésion à l'UA ?

Pr Benoît S. Ngom : La question doit être posée aux Haïtiens eux-mêmes. Mais en tant qu'Africain, je pense que cela permettrait à l'Afrique d'affirmer sa solidarité avec la diaspora. L'UA a pris la courageuse décision de reconnaître la diaspora africaine comme sa 6ᵉ région. Accueillir Haïti dans l'organisation donnerait corps à cette vision.

LDA : Haïti partage-t-il des similitudes avec les États africains ?

Pr Benoît S. Ngom : Absolument. Les défis d'Haïti, notamment la gouvernance, la pauvreté et l'instabilité politique, sont similaires à ceux que certains États africains ont traversés. Pourtant, l'Afrique progresse grâce à l'Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et bientôt la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Haïti pourrait bénéficier de cette dynamique.

LDA : Quel rôle joue l'UJPLA dans ce combat ?

Pr Benoît S. Ngom : Avec mon frère Yao Noël, président de l'Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), nous avons décidé de mutualiser nos forces. Un accord de coopération entre l'ADA et l'UJPLA vise à sensibiliser l'opinion africaine sur les enjeux internationaux ayant un impact sur le continent, dont la situation d'Haïti.

LDA : Que demandez-vous concrètement aux dirigeants africains ?

Pr Benoît S. Ngom : Nous les appelons à prendre leurs responsabilités en apportant une contribution réelle à la résolution de la crise haïtienne. Les pays francophones et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) doivent jouer un rôle clé. Nous restons sceptiques sur la mission confiée au Kenya, un pays anglophone dont la gestion des libertés démocratiques internes est contestée.

Notre démarche vise à mobiliser l'Afrique sur la pertinence de la requête d'Haïti. L'appel de l'ADA sera progressivement transmis aux organisations de la société civile et à l'Union africaine pour que cette cause soit enfin entendue.

Voir encadre

 

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La Première Dame, Dominique Ouattara a reçu en audience Guillermo Marín Gorbea, Ambassadeur du Royaume d’Espagne près la République de Côte d’Ivoire, le mardi 11 février 2025

Abidjan, mardi 11 février 2025-Ce dernier était accompagné de José Ramos, adjoint du Chef de Mission de l’Ambassade, lors de cette rencontre qui s’est tenue dans les bureaux de la Première Dame à Cocody.

Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les actions menées par la Première Dame à travers sa Fondation, ainsi que sur ses nombreuses initiatives visant à améliorer le bien-être des populations ivoiriennes. Cette discussion a permis de mettre en lumière les efforts déployés pour promouvoir des projets sociaux et renforcer les relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’Espagne.

« L'objet de ma visite était avant tout de présenter mes respects à la Première Dame, ensuite de la connaître en personne. C’est un grand honneur pour moi. Et enfin pour connaître tout ce qu’elle fait qui est extraordinaire avec sa Fondation. Elle fait beaucoup de choses pour le bien-être du pays, de l’Afrique et de l'Espagne aussi. Madame la Première Dame m'a raconté en détail tout ce que

la Fondation entreprend pour le bien-être des populations. C’est vraiment extraordinaire », a confié l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne.
Cette rencontre témoigne de l’importance des partenariats internationaux pour soutenir le développement social et économique des communautés locales.
Notons que c’est en août 2024 que l’Ambassadeur du Royaume de l’Espagne a remis ses lettres de créances au président ivoirien Alassane Ouattara.

Avec Sercom

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L’Académie Diplomatique Africaine (ADA) dénonce "l’occupation illégale" d’une partie du territoire de la République démocratique du Congo (RDC) par des forces étrangères soutenues par le Rwanda. Dans un communiqué parvenu à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) le mardi 11 février 2025, le Think Tank basé à Dakar insiste sur la nécessité d’un dialogue direct entre Kinshasa et Kigali pour parvenir à une résolution durable du conflit dans l’Est de la RDC.

Une crise persistante et des tensions régionales

Abidjan, 11 mardi février 2025–Depuis plusieurs décennies, l’Est de la RDC est le théâtre de conflits récurrents impliquant des groupes armés locaux et étrangers. La résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), accusé d’être appuyé par le Rwanda, a intensifié les affrontements avec les Forces armées de la RDC (FARDC), provoquant de lourdes pertes humaines et des déplacements massifs de populations. Cette situation a entraîné une mobilisation accrue de la communauté internationale qui, par diverses déclarations, a condamné la présence militaire rwandaise sur le territoire congolais.

En janvier 2025, la France a dénoncé les combats dans le Nord-Kivu et exigé le retrait des troupes rwandaises. L’Union européenne, dès 2023, avait mis en cause le soutien de Kigali au M23 sur la base de rapports des Nations unies. La Belgique, en juillet 2024, a également appelé le Rwanda à cesser toute intervention militaire en RDC, tandis que la Chine, présidant actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, a exhorté Kigali à respecter les engagements internationaux en faveur d’une désescalade. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a réaffirmé récemment sa profonde préoccupation face à l’escalade de la violence et insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la RDC.

L’urgence d’un dialogue politique pour une paix durable

L’ADA considère que la résolution de la crise passe par une approche diplomatique impliquant un dialogue direct entre la RDC et le Rwanda. Ce processus, selon le Think Tank, devrait être mené dans un pays africain neutre, sous l’égide d’observateurs impartiaux reconnus par les deux parties. Il devrait également être précédé de réunions d’experts mandatés par les gouvernements des deux pays, afin d’aborder les causes profondes du conflit sur les plans historique, humanitaire, juridique et diplomatique. L’objectif final serait la signature d’un accord de paix garantissant la stabilité de la région.

Dans cette optique, l’ADA salue l’initiative des églises catholiques et protestantes qui, à travers leur "Pacte social pour la paix", proposent une médiation en faveur de la réconciliation nationale. L’organisation soutient également les efforts de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui appellent à un cessez-le-feu immédiat et à une reprise des négociations.

L’ADA, un acteur engagé pour la stabilité du continent

Fondée à Dakar, l’Académie Diplomatique Africaine se positionne comme un laboratoire d’idées œuvrant à la promotion de la coopération entre les nations africaines et au respect des principes fondamentaux du droit international. À travers son engagement, elle insiste sur l’urgence de privilégier les solutions africaines aux crises régionales, dans un cadre diplomatique respectueux des souverainetés nationales.

Dans un contexte où l’instabilité menace plusieurs régions du continent, l’ADA appelle les dirigeants africains à s’engager résolument pour une résolution pacifique des conflits, condition essentielle au développement et à l’intégration du continent.

Avec Sercom

 

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Le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, a présidé la 2e réunion du Conseil Présidentiel d’Orientation du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, le lundi 10 février 2025, au Palais présidentiel.

Abidjan, mardi 11 février 2025-Cette session du Conseil Présidentiel d’Orientation avait notamment pour objets de présenter un point de la mise en œuvre du PND 2021-2025, présenter l’état d’avancement de la préparation du PND 2026-2030, échanger avec les membres du Comité Stratégique et d’Orientation pour l’élaboration du PND 2026-2030, et recueillir les orientations et directives du vice-président de la République pour garantir une exécution satisfaisante du PND 2021-2025 ainsi que le processus d’élaboration du prochain plan.

Le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, par ailleurs, président du Comité de Pilotage du PND 2021-2025, s’est montré confiant en l’avenir. Il a déclaré que le bilan de la mise en œuvre du présent PND, à fin 2024, le conforte à l’idée que la Côte d’Ivoire peut faire davantage, si nous réussissons à tirer les meilleurs enseignements des trois premiers PND, en les adaptant aux défis et ambitions du futur.

Pour sa part, la ministre de l’Economie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a, face à la presse, présenté un bilan satisfaisant de la mise en œuvre du PND 2021-2025, avec un taux de croissance moyen de 6,5% sur la période, un renforcement des infrastructures, ainsi que des acquis sociaux notables à divers niveaux, tels que l’accès à l’eau potable, à l’énergie, et à la santé pour tous, mais aussi les filets sociaux productifs et l’appui à l’insertion des jeunes.

En outre, Nialé Kaba a précisé que plus de 16 millions des populations vivant en Côte d’Ivoire sont à ce jour enrôlées à la Couverture Maladie Universelle, et au moins 80% de ces habitants vivent désormais proche d’un centre de santé, soit à moins de 5km de route.

Mme Kaba, par ailleurs présidente du Comité Technique du PND, a indiqué qu’en dépit du bilan global satisfaisant du PND en cours, il reste toutefois des défis à relever. A cet égard, elle a conclu en indiquant que le vice-président de la République a donné des directives qui feront l’objet d’un Séminaire gouvernemental, les 17 et 18 février prochains, avec la participation des partenaires au développement, en vue de l’élaboration du PND 2026-2030.


Avec Sercom

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Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNPS), Charles Denis Kouassi, a été distingué, vendredi 7 février 2025 à Paris, pour les performances exceptionnelles en matière de sécurité sociale.

Selon un communiqué transmis à l’AIP, M. Kouassi a été honoré de la médaille d’or de la ligue universelle du bien public, une structure française reconnue d’intérêt général et partenaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU), ainsi que de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Cette médaille récompense l’engagement du directeur général en faveur du bien public, de l’humanisme, du progrès social et de l’amélioration du bien-être collectif.

Lors de la remise de la distinction, le lauréat a exprimé le souhait que cette médaille devienne une source de motivation pour l’ensemble de la CNPS, confirmant ainsi la reconnaissance internationale des actions menées en faveur du social.

« Cette médaille est une distinction prestigieuse qui célèbre l’impact de nos actions collectives pour une sécurité sociale plus juste et inclusive. Cette reconnaissance est le fruit du travail acharné de toutes les femmes et de tous les hommes de la CNPS, qui contribuent chaque jour à transformer des vies et à bâtir un avenir meilleur », a-t-il salué.

Charles Denis Kouassi a exhorté l’ensemble de ses collaborateurs à continuer d’innover et à démontrer que l’Afrique peut être un modèle de durabilité et de progrès social.

En dédiant cette reconnaissance à l’ensemble des collaborateurs, il a souligné que c’est le travail acharné de chacun qui est mis à l’honneur.

« Ce prix témoigne des efforts déployés pour moderniser les services de protection sociale et les rendre plus accessibles et plus efficaces », a-t-il indiqué.

Le portefeuille global de la CNPS, qui comprend les secteurs monétaires, financiers, immobiliers et fonciers de l’institution, est passé de 156 milliards de FCFA en 2014 à 1 438 milliards de FCFA en 2024.

Les excédents ont évolué de 45 milliards de FCFA en 2014 à 225 milliards de FCFA en 2024, et les recouvrements effectifs des cotisations sociales ont progressé, passant de 197 milliards de FCFA en 2014 à 466 milliards de FCFA en 2024.

Source: AIP

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La Chine assume à partir de cesamedi la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies
pour le mois de février, succédant à l’Algérie.

Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Fu Cong, tiendra une conférence de presse lundi prochain, au cours de laquelle il informera la presse accréditée du programme de travail du Conseil après son adoption par ce dernier lors d’une session matinale.

L’Algérie avait présidé en janvier le Conseil de sécurité de l’ONU. Sa présidence a été marquée par des efforts inlassables en faveur de la défense des causes justes et des questions liées à la paix et la sécurité
internationales notamment en Afrique.

Officiel

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Du 12 au 14 février 2025 se tiendront, au siège de l’ONU à New York, la troisième réunion du Comité préparatoire de la Conférence mondiale des Présidents de parlement et l’Audition parlementaire de l’Union Interparlementaire (UIP).

Abidjan, dimanche 9 février 2025-Un moment très attendu lors de ces assises est l'intervention du Président de l'Assemblée nationale ivoirienne Adama Bictogo sur le thème « Contrôle parlementaire des Objectifs de développement durable : l'institutionnalisation inachevée », lors des discussions prévues pour le jeudi 13 février 2025.

 Celles-ci se dérouleront dans le cadre de l’audition parlementaire organisée cette année autour du thème « Intensifier l’action en faveur des objectifs de développement durable : le financement, les institutions et la politique ».

Ces discussions, qui constituent une occasion unique pour les dirigeants parlementaires de renforcer les contributions de leurs États aux débats internationaux sur le multilatéralisme, la coopération parlementaire et les défis mondiaux liés au développement durable, permettront à l'Ivoirien Adama Bictogo de partager, avec l’ensemble des participants, les initiatives prises par l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en matière de gouvernance et de développement.

Prévue sur deux jours, l’Audition parlementaire mettra un accent particulier sur le financement et les réformes nécessaires à la mise en œuvre des ODD d’ici 2030. Elle abordera également des sujets cruciaux tels que la mobilisation des ressources nationales, la réforme fiscale, la coopération pour le développement et la gestion de la dette publique. Une attention particulière sera portée à la manière dont les parlements peuvent mieux contrôler les budgets et garantir une allocation efficace des ressources pour accélérer la réalisation des ODD.

Quant à la réunion du Comité préparatoire, qui se tiendra le 12 février 2025, elle permettra aux membres de finaliser la structure et les thèmes de la sixième Conférence mondiale des Présidents de parlement, prévue pour juillet 2025.

Cette session sera marquée par un échange stratégique avec le Secrétaire général de l’ONU et l’examen du programme révisé de la conférence, du projet de règlement ainsi que de la déclaration de haut niveau.

 

Avec Sercom Assemblée nationale 

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Depuis l’avènement des réseaux sociaux, nos vies ont basculé dans une ère où le virtuel façonne nos interactions, nos émotions et nos comportements. Chaque jour, nous passons des heures à scroller, liker, commenter, partager, réagir. Derrière cette illusion d’hyper connexion se cache une réalité plus sombre : sommes-nous encore maîtres de notre temps et de nos pensées, ou sommes-nous devenus esclaves d’un système qui nous manipule ?

Dans son livre « Réseaux sociaux : Entre addictions et santé mentale », la psychiatre et addictologue Dr. Imane Kendili explore les effets délétères du numérique sur notre bien-être psychologique et sur nos sociétés. À travers une analyse précise et documentée, elle démontre comment ces outils, initialement conçus pour nous rapprocher, sont devenus des instruments d’isolement, d’addiction et de désinformation massive.

Pourquoi est-il si difficile de lâcher son téléphone ? Pourquoi ressentons-nous cette pulsion irrépressible de vérifier nos notifications ? Les réseaux sociaux exploitent les mêmes mécanismes neurobiologiques que les drogues et les jeux d’argent. Chaque interaction déclenche une production de dopamine, ce neurotransmetteur du plaisir qui nous incite à revenir encore et encore. Cette surstimulation continue nous piège dans un cycle addictif dont il devient difficile de s’extraire. Les conséquences sont multiples : troubles du sommeil, fatigue chronique, dépendance émotionnelle aux réactions des autres, anxiété sociale, perte de concentration, diminution des capacités cognitives et isolement progressif du monde réel.

Dans ce monde où tout semble accessible en un clic, où l’information circule plus vite que jamais, nous avons assisté à une autre dérive inquiétante : la montée en puissance des fake news et de la manipulation de masse. Sur les réseaux sociaux, la désinformation se propage six fois plus vite que la vérité. L’algorithme favorise les contenus sensationnalistes et polarisants, enfermant chacun dans une bulle où seules les idées qui confirment ses croyances lui parviennent. Ce phénomène amplifie la fracture sociale et fragilise nos démocraties. Derrière ce flux ininterrompu, des groupes orchestrent stratégiquement la diffusion de rumeurs, de montages vidéos truqués et de fausses informations destinées à influencer l’opinion publique. L’utilisateur, pensant être maître de ce qu’il lit, est en réalité dirigé par des logiques invisibles qui exploitent ses émotions pour mieux le contrôler.

Ce climat de défiance s’accompagne d’un phénomène tout aussi pernicieux : la multiplication des faux experts. Aujourd’hui, tout le monde est médecin, psychologue, économiste, coach de vie, analyste politique. Il suffit d’un compte Instagram ou d’une chaîne YouTube pour se proclamer spécialiste d’un domaine. Des millions de personnes prennent au sérieux des conseils émanant de personnes sans qualification, mettant parfois leur santé physique et mentale en danger. Des influenceurs prescrivent des régimes dangereux, des méthodes miraculeuses pour guérir la dépression ou des solutions farfelues pour réussir dans la vie. Internet est devenu une jungle où la parole des charlatans résonne plus fort que celle des vrais experts.

Dans ce contexte, le cyberharcèlement s’est imposé comme une violence omniprésente. Avec l’anonymat et l’instantanéité des réseaux sociaux, la haine se déchaîne sans retenue. Insultes, menaces, humiliations, campagnes de diffamation se propagent à une vitesse fulgurante. Des centaines de jeunes sombrent dans la dépression, certains vont jusqu’à commettre l’irréparable. Les études montrent que les femmes sont les premières victimes de cette nouvelle forme de persécution numérique. Cette guerre psychologique menée derrière un écran a des conséquences bien réelles : anxiété généralisée, perte de confiance en soi, troubles post-traumatiques. Dans ce monde où les mots peuvent détruire, il devient urgent de responsabiliser et d’éduquer pour mettre fin à cette violence numérique.

Face à ces dérives, comment retrouver un équilibre ? L’objectif de ce livre n’est pas de diaboliser les réseaux sociaux, mais d’apprendre à en faire un usage éclairé. Il ne s’agit pas de se déconnecter complètement, mais d’apprendre à gérer son temps d’écran, à remettre en question les informations qui nous parviennent, à ne pas tomber dans les pièges de la comparaison sociale et à privilégier les interactions réelles. Il est possible de sortir de cette spirale infernale en adoptant des pratiques simples : limiter les notifications, désactiver les recommandations automatiques, privilégier des sources d’information fiables, développer son esprit critique et surtout, ne pas laisser les réseaux sociaux dicter nos émotions et nos choix de vie.

Dans un monde où la connexion permanente est devenue la norme, cet ouvrage nous invite à reprendre le pouvoir sur notre attention, notre esprit et notre bien-être mental. Il pose une question essentielle : sommes-nous encore capables de faire la part des choses entre la réalité et l’illusion numérique ? Ce livre percutant, documenté et essentiel nous aide à comprendre les dangers invisibles qui se cachent derrière nos écrans et à envisager un usage plus sain et plus conscient des outils numériques. Une lecture nécessaire pour mieux naviguer dans un monde où l’addiction et la manipulation ne cessent de prendre de l’ampleur.

Disponible aux Éditions Orion.

Dr. Imane Kendili, psychiatre et addictologue

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Koné Brahima Yves, Directeur Général du Conseil du Café-Cacao de Côte d'Ivoire, et son Directeur Général Adjoint, Dr. Koffi Ngoran, ont reçu le 3 février 2025,  une délégation brésilienne de haut niveau, dirigée par Ana Repezza, Directrice Commerciale de l’Agence de Promotion des Exportations et Investissements du Brésil (ApexBrasil). Cette rencontre s'inscrivait dans le cadre du Séminaire d’Affaires Brésil-Côte d’Ivoire.

Sous l'impulsion du président brésilien Luiz Inácio Lula, l'objectif de cette visite était de renforcer les liens entre les deux géants du cacao, visant à améliorer les pratiques agricoles, promouvoir le développement durable et renforcer leur compétitivité sur le marché mondial.

Présents lors de cette rencontre, l'Ambassadeur du Brésil en Côte d’Ivoire, SEM José Carlos de Araújo Leitão, et M. Luis Renato de Alcântara Rua, Directeur du Commerce et des Relations Internationales du Ministère brésilien de l’Agriculture.

Mme Repezza a souligné la volonté du Brésil d’intensifier la coopération pour relever les défis de durabilité, qualité et compétitivité du cacao.

De son côté, Koné Brahima Yves a rappelé l’histoire partagée, évoquant l’introduction du cacao en Afrique par le Brésil en 1822.

Ce partenariat promet de transformer l’industrie du cacao en combinant expertise en recherche, techniques de production et transformation durable.

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