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L’avenir de l’équipe d’Égypte est incertain à l’approche des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, malgré un bon départ dans la compétition. L’équipe nationale d’Égypte semblait bien engagée sur la route de la Coupe du Monde 2026, avec une première place solide dans son groupe des éliminatoires grâce à 10 points récoltés en quatre matchs (trois victoires et un nul). Une position favorable pour retrouver la plus prestigieuse des compétitions internationales, après avoir manqué l'édition précédente.
Mais une affaire juridique pourrait briser le rêve des Égyptiens. La Fédération Égyptienne de Football (EFA) est sous la menace d’une exclusion de la prochaine Coupe du Monde en raison d’un différend financier avec une société suisse spécialisée dans l’organisation de matches.
Cette société, après avoir vu son contrat rompu par l’EFA, a porté l’affaire devant la FIFA. Le tribunal de la Fédération internationale a condamné l’Égypte à payer une amende. Cependant, la Fédération égyptienne a ignoré les multiples injonctions, refusant de régler cette dette qui s’alourdit au fil du temps. Selon les informations révélées par le média suisse Blick, la FIFA a déjà adressé plusieurs mises en demeure, en décembre 2023, février et août 2024, sans obtenir de réponse positive.
Si l'Égypte ne parvient pas à résoudre cette affaire, cela serait un coup dur pour une équipe qui rêve de briller à nouveau sur la scène internationale après son absence lors de la dernière édition. Les supporters des Pharaons espèrent que ce nuage administratif ne viendra pas assombrir les performances prometteuses de leur équipe sur le terrain.
Dans un contexte mondial où la protection des données personnelles est au cœur des préoccupations, la gestion des informations de santé n’échappe pas à cette vigilance accrue. En Côte d’Ivoire, la Direction de l’information sanitaire (DIS) joue un rôle crucial dans la collecte, la gestion et la sécurisation des données de santé. Dr Pongathie Adama Sanogo, directeur de cette structure, nous éclaire sur les défis actuels liés à la protection des données à caractère personnelle de santé, la gouvernance des données dans le secteur médical, ainsi que les efforts entrepris pour améliorer la diffusion des informations à travers des outils comme le bulletin SNIS-INFO.
Bonjour Docteur, vous êtes le Directeur de l’information sanitaire en Côte d’Ivoire, pouvez-vous nous présenter la mission de vôtre Direction et son rôle dans la collecte et la diffusion des données sanitaires ?
La Direction de l'information sanitaire en Côte d'Ivoire a pour mission essentielle de rendre disponibles les données sanitaires. Pour ce faire, nous avons mis en place des procédures et des documents qui facilitent la collecte de ces données. Concrètement, nous utilisons des registres de consultation dans les centres de santé, où le personnel recueille les informations. Chaque mois, ces données sont compilées dans un rapport mensuel, qui est ensuite transmis à la DIS via une application informatique appelée DHIS2. Ce système permet la saisie des données au niveau des districts et leur transmission directe à la DIS. Chaque année, nous publions des bulletins ou des rapports annuels sur la situation sanitaire nationale.
Docteur, les données de santé personnelle sont des informations sensibles. Comment la Côte d'Ivoire s'assure-t-elle de leur protection et confidentialité, notamment dans le cadre de la loi de 2013 sur la protection des données personnelles ?
Il est vrai que, jusqu’à récemment, nous ne traitions que des informations agrégées, ce qui réduisait le risque lié à la protection des données personnelles. Mais avec l’introduction de nouvelles applications comme le dossier patient informatisé, la collecte d’informations individuelles est désormais nécessaire à différents niveaux du système de santé. C’est pourquoi nous avons intensifié la formation et la sensibilisation du personnel impliqué dans la collecte de ces données pour garantir leur confidentialité.
Nous avons également mis en place des niveaux d’accès différenciés : le personnel administratif, par exemple, ne peut pas accéder aux informations médicales spécifiques comme les diagnostics ou les traitements. De plus, des mécanismes de cryptage des données assurent que l’accès à ces informations est sécurisé et nécessite l’accord du patient.
Donc, les populations peuvent être rassurées quant à la sécurité de leurs informations personnelles de santé ?
Oui, les populations peuvent être rassurées. La sécurité de leurs informations est assurée à travers ces dispositifs de protection.
Concernant cet acte de protection des données à caractère personnel, plusieurs initiatives internationales, comme celles menées par Transform Health et la Société Ivoirienne de Biosciences (SIBIM), proposent des cadres d’échanges pour la gouvernance des données de santé personnelles. Quels sont, selon vous, les éléments essentiels à inclure dans ce projet de loi type pour une gestion éthique et sécurisée des données de santé, la Dis faisant partie des institutions à consulter ?
Effectivement, il faut déjà préciser qu'au niveau du ministère de la Santé, nos instances pour la gouvernance des données de santé sont en place. Nous avons plusieurs structures en charge de la protection et de la gestion des données à caractère personnel. Il y a notre direction, la Direction de l'Information Sanitaire, mais aussi la Direction de l’Informatique et de la Santé Digitale. Nous avons également le projet d'appui au passage à échelle de la digitalisation. Ces entités sont responsables de garantir la sécurisation des données de santé. L’aspect primordial dans la gouvernance, c'est d'abord de s'assurer que toutes les parties prenantes sont alignées et que les objectifs du projet sont clairement définis.
À l'international, il y a aussi des projets comme celui de l’Africa CDC, qui traite des échanges d'informations en matière de santé avec toutes les garanties de sécurité. Il est donc important d’avoir des structures bien outillées pour assurer la protection des données personnelles, afin d’établir un cadre de gouvernance impliquant le ministère, la société civile, et toutes les parties prenantes. En ce qui concerne la gouvernance des données de santé, c’est une discussion qui se poursuit, notamment avec la nouvelle loi type.
Quels sont les objectifs qui vous intéressent particulièrement dans cette loi type de gouvernance des données de santé ? Et comment cette loi viendra-t-elle encadrer, de votre côté, la gestion des données de santé ?
Cette loi est importante, surtout dans le contexte actuel. Vous savez qu’il y a peu de temps, certains personnels de santé ont pris l'habitude de publier sur les réseaux sociaux des informations personnelles concernant des patients. Lors des enquêtes, nous avons découvert que cela provenait davantage d’une méconnaissance des lois que d’une volonté de mal faire. Beaucoup de ces professionnels ignoraient les protections autour des données à caractère personnel, ce qui a entraîné la divulgation d’informations sensibles dans l’espace public. Cela a, bien entendu, suscité des inquiétudes, notamment lorsque nous avons introduit le processus de gestion des dossiers patients. Les gens nous demandaient souvent : "Comment pouvez-vous garantir que ces données ne se retrouveront pas un jour dans le domaine public ?"
D’où l’importance pour nous de bien comprendre cette loi et de renforcer notre collaboration avec l'ARTCI (Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire). À chaque étape, nous devons obtenir leur autorisation pour utiliser, collecter et traiter les données à caractère personnel. Chaque processus est contrôlé pour garantir la confidentialité avant tout déploiement d’applications de collecte de données. Cela se fait en lien avec l’ARTCI et les autres structures concernées.
Aujourd'hui, nous avons un rôle clé dans la sensibilisation et la formation du personnel de santé et de tous les acteurs impliqués dans la collecte de données sur la protection des données à caractère personnel. Cela fait partie intégrante de tous nos projets.
Parlons du bulletin SNiS- Infos
Le bulletin SNIS-INFO est un outil précieux pour comprendre l’état de la santé publique en Côte d'Ivoire. Pouvez-vous nous expliquer la genèse de ce bulletin et son objectif principal ?
Ce projet nous tenait à cœur depuis longtemps. Nous avons constaté que beaucoup de gens n'étaient pas informés de l’évolution des indicateurs de santé. Avant, nos rapports étaient produits chaque année, et sous un format destiné essentiellement aux professionnels de santé. Le grand public n’y avait pas vraiment accès. Nous avons alors décidé de faire appel à des spécialistes en communication pour rendre ces informations plus accessibles et permettre au grand public de mieux comprendre ces indicateurs. L’idée du bulletin est ainsi née.
Nous avons d'abord commencé avec un bulletin semestriel, mais la régularité n’était pas au rendez-vous. Cette année, nous avons relevé le défi de passer à une périodicité trimestrielle. Le premier bulletin a connu quelques retards, car c'était le lancement, mais désormais, un mois après la fin de chaque trimestre, nous publierons un bulletin. Le public pourra aussi contribuer en proposant des sujets ou en nous interpellant sur les indicateurs qui les intéressent.
Ce bulletin présente des indicateurs clés comme ceux du paludisme, de la tuberculose, du VIH, ou encore de la santé mère-enfant. Quels sont les principaux standards observés au premier trimestre 2024 et comment les présentez-vous ?
Nous observons une amélioration des indicateurs, bien que pas aussi rapide que nous l’aurions souhaité. Comparé aux mêmes périodes des années précédentes, les indicateurs sont en progression. Ces résultats servent de boussole aux districts et établissements sanitaires pour maintenir le cap. Cependant, par rapport à 2021, 2022, et 2023, nous avons tout de même une légère amélioration des indicateurs, ce qui est encourageant.
Toujours dans le bulletin, on retrouve des termes comme les trois « 95" dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA. Pouvez-vous nous expliquer ce que signifie ce terme et son importance ?
Les trois 95 sont des objectifs clés dans la lutte contre le VIH/SIDA. Le premier 95 correspond à la proportion de la population qui doit connaître son statut sérologique, c'est-à-dire avoir été dépistée. Le deuxième 95 correspond à la proportion de personnes dépistées positives au VIH qui doivent être mis sous traitement ARV. Le troisième 95 c’est la proportion de personnes sous traitement ARV qui ont une charge virale supprimée ou inférieure à 1000 copies. Si l’un de ces objectifs n’est pas atteint, l’impact global sur la lutte contre le VIH est compromis.
Docteur, quels sont les obstacles majeurs à l'atteinte de ces trois 95% ?
La sensibilisation des populations et l’accessibilité des outils de dépistage sont des défis. Parfois, il y a des ruptures de matériels de dépistage, ce qui empêche de tester tout le monde. De plus, certaines personnes testées ne reviennent pas chercher leurs résultats. Enfin, lorsqu’on dépiste un grand nombre de personnes, il peut y avoir une pénurie de médicaments pour traiter toutes les personnes séropositives, ce qui ralentit l'atteinte du troisième 95%.
Le bulletin mentionne également des termes comme "complétude" et "promptitude" des données sanitaires. Pouvez-vous expliquer ces concepts et leur importance dans la gestion de l'information sanitaire ?
La complétude fait référence à la proportion d’établissements de santé qui transmettent leurs données. Si 95% des établissements transmettent leurs rapports, on peut dire que les données sont suffisamment représentatives. Quant à la promptitude, elle mesure la rapidité avec laquelle ces données sont soumises. Si des rapports de janvier sont envoyés en septembre, ils ne seront plus pertinents. C'est pourquoi chaque établissement a cinq jours après la fin du mois pour transmettre son rapport.
Les performances des régions varient entre 91% et 100% en 2024. Comment expliquez-vous ces différences ?
Les performances des régions sanitaires en matière de promptitude pour le périmètre 2024 varient de 91% à 100%. Cette disparité s'explique principalement par le nombre d'établissements dans chaque région. Certaines régions disposent d'un grand nombre d'établissements, tandis que d'autres en ont peu, ce qui impacte la capacité à soumettre des rapports en temps voulu. Les conditions d'accès et la distance jouent également un rôle crucial, car les rapports doivent souvent être envoyés physiquement, et les routes peuvent être difficiles d'accès. Cela entraîne des retards dans la transmission des rapports, particulièrement pour les districts éloignés. Un autre facteur affectant la promptitude est la rupture d'électricité et les problèmes de connexion internet, qui sont essentiels pour la saisie et la transmission des données. Dans certaines régions, une connexion instable peut empêcher le personnel de saisir les informations à temps. De plus, le manque de personnel dédié à la saisie des données dans les zones avec de nombreux établissements aggrave ce problème.
Pour y remédier ?
Pour remédier à ces défis, plusieurs initiatives ont été mises en place :
Suivi et relance : les régions qui n'ont pas transmis leurs rapports à temps sont systématiquement relancées pour améliorer leur complétude et leur promptitude. Des formations sont organisées pour renforcer les capacités du personnel chargé de la saisie des données. L'accompagnement sur le terrain est également prévu pour aider ces régions. Augmentation des ressources humaines est nécessaire. Du personnel est déployé pour gérer les charges de travail accrues, afin d'assurer une saisie efficace des données.
Docteur, quelles sont les priorités actuelles de la direction pour améliorer la performance de ces données sanitaires en Côte d'Ivoire ?
Concernant les priorités actuelles de la direction de l’information sanitaire, l'accent est mis sur : la formation du personnel : un partenariat a été établi avec des écoles de formation pour garantir que tout nouveau personnel soit formé à la collecte et à la transmission des données dès leur sortie d'école. Egalement, il est essentiel de disposer du matériel informatique adéquat et des outils nécessaires pour faciliter la collecte des données. La direction encourage les régions à établir des bibliothèques trimestrielles de rétro-informations pour informer le public sur l'état de santé dans leur région. Ces initiatives visent à créer un système d'information sanitaire performant qui garantisse la disponibilité et la qualité des données sanitaires dans le pays.
Un Conseil des Ministres s’est tenu au Palais de la Présidence de la République à Abidjan sous la présidence de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA. Au cours de cette session, un décret majeur a été adopté : la ratification de l’accord sur l’exemption de visa entre le Gouvernement de la République de Corée et le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire.
Signé à Séoul le 2 juin 2024, cet accord vise à lever l’obligation de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques, officiels et de service des deux pays. Ce changement facilitera les déplacements des ressortissants ivoiriens et sud-coréens en mission officielle ou en transit sur le territoire de l’autre nation.
L'accord ne se limite pas seulement aux diplomates ; il couvre également les membres de leur famille et les agents des autres services publics munis d’un passeport diplomatique ou de service en cours de validité.
Cela représente un pas significatif vers le renforcement des relations bilatérales et la promotion de la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Corée du Sud.
Cette exemption de visa est perçue comme une opportunité d'approfondir les liens économiques, culturels et diplomatiques entre les deux nations.
En simplifiant les déplacements, cet accord pourrait encourager les échanges d’expertise et d’investissements, tout en favorisant une meilleure compréhension mutuelle.
Cet accord marque une avancée importante dans les relations entre les deux pays et ouvre la voie à une collaboration accrue sur divers fronts.
Mohamed Compaoré
Au Centre Culturel Jean-Baptiste Mokey de Grand-Bassam, dans le Sud Comoé s'est tenue le vendredi 20 septembre 2024 la cérémonie de remise de contenants à déchets à la mairie de Grand-Bassam.
Cette initiative fait partie du projet « Journées sans plastique » portée par l'ONG Green Ivory et soutenue par la délégation de l'Union Européenne en Côte d'Ivoire. Elle vise à réduire l’utilisation de plastique à usage unique dans cette cité balnéaire.
La cérémonie a été marquée par la remise symbolique de contenants à déchets à la mairie, un geste concret de l’UE en soutien à la lutte contre la pollution plastique
Représentée par l’ambassadrice Francesca Di Mauro, l’institution européenne a fourni un total de dix contenants pour cette première phase. Mme Di Mauro a souligné l’importance de cette initiative dans le cadre d’une action collective contre un défi environnemental majeur.
« Le don que nous faisons aujourd’hui marque notre engagement à impliquer davantage les populations dans l’assainissement de nos plages », a-t-elle expliqué. Non sans oublier d’appeler tout le monde à poursuivre l'effort.
« Garder notre environnement, nos plages et nos océans propres est la responsabilité de tous. Et toute action peut être un puissant déclencheur de changement », a fait savoir la diplomate.
La pollution plastique, particulièrement préoccupante dans les zones côtières et lagunaires de Côte d'Ivoire menace la biodiversité marine et les moyens de subsistance des communautés locales.
Avec plus de 280 tonnes de déchets plastiques produits chaque jour dans la région du Grand Abidjan et un taux de recyclage inférieur à 10 %, la situation est alarmante. Ce projet se veut une réponse immédiate à cette crise en encourageant des comportements responsables chez les citoyens.
La pollution plastique représente une menace mondiale, elle a des répercussions locales significatives. Le littoral de la Côte d’Ivoire est particulièrement vulnérable avec des effets néfastes sur la pêche et les écosystèmes marins.
La distribution de contenants sur les plages vise à modifier les comportements des usagers, les incitant à jeter leurs déchets dans des contenants appropriés plutôt que dans la nature.
L’initiative « Journées sans plastique » ne se limite pas à la simple distribution de contenants ; elle s’inscrit dans une démarche de sensibilisation à long terme auprès des populations. Son objectif est de modifier les habitudes de consommation, en particulier en réduisant l’utilisation de plastiques à usage unique. Ce projet représente une étape significative dans la lutte contre la pollution plastique en Côte d'Ivoire. L’UE et Green Ivory aspirent à générer un impact durable et bénéfique pour l’environnement et la société.
A noter q’une campagne de nettoyage des plages est également prévue le 4 octobre prochain, marquant une nouvelle étape dans ce projet.
Mohamed Compaoré
Deux présumés trafiquants d’animaux ont été interpellés le lundi 16 septembre 2024 avec deux pointes d’ivoires d’éléphants. Ces derniers ont été pris en possession de deux défenses d’ivoires de 14 kg dissimulés dans un sac.
L’arrestation a été possible grâce au fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié une assistance technique.
C’est en début de l’après-midi du 16 septembre 2024 que les hommes de l’UCT, de la DPFE-MINEF avec l’appui technique de EAGLE-Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic des espèces animales sauvages protégées sont arrivées dans la commune de Yopougon où étaient retranchés deux présumés trafiquants d’ivoires d’éléphants. L’assaut a été mené au moment où ces derniers s’apprêtaient à passer à la vente de leur contrebande.
Les deux (02) présumés trafiquants ont été interpellés avec en leur possession deux pointes d’ivoires d’éléphants pesant 14 Kg. Les ivoires ont été transportés de Tanda, localité située à l’est de la Côte d’Ivoire à Abidjan-Yopougon dans le but d’être vendus.
Arrêtés, pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les deux présumés trafiquants ont été placés dans la foulée en garde à vue à l’UCT à Abidjan-Cocody. Après quoi, ils ont été déférés le mercredi 18 septembre 2024 au Pôle pénal, économique et financier d’Abidjan-Cocody. L’affaire a été mise en instruction et les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.
Si les deux (02) contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine d’emprisonnement allant de dix (10) ans à vingt (20) ans et d’une amende de 10 millions à 100 millions de francs CFA si l’on se réfère à la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune.
Le commerce international de l’ivoire est déclaré illégal depuis 1989, mais les populations d’éléphants d’Afrique continuent de décroitre. Chaque année 20.000 à 30.000 éléphants sont tués pour leurs ivoires, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF) ; équivalent de 50 à 80 individus par jour.
Selon le rapport 2016 de l’'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le statut des éléphants africains, la population d’éléphants en Afrique de l’ouest oscillerait entre 2500 et 11.000 éléphants et entre 200 et 600 en Côte d’Ivoire, dont une centaine dans le parc National de la Comoé, une population encore très fragile qui aura besoin de plusieurs années pour se reconstituer.
Deux grands facteurs sont considérés comme étant la cause de cette baisse drastique de l’effectif des éléphants : d’une part, l’accroissement du trafic illégal d’animaux lié à la forte demande internationale de l’ivoire et d’autre part, l’exploitation abusive des ressources naturelles nécessaires aux éléphants du fait de l’agriculture industrielle et des occupations anarchiques de leur habitat.
Correspondance particulière
Le Fonds pour le Développement des Exportations en Afrique (FEDA), la branche d’investissement à impact de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) annonce un investissement stratégique dans la Team Drogba qui participe à la série inaugurale E1, le premier championnat mondial de course de bateaux entièrement électriques.
Cet investissement s’inscrit dans la stratégie CANEX (Creative Africa Nexus) d’Afreximbank qui considère le sport comme un levier essentiel pour renforcer l’empreinte économique et culturelle de l’Afrique.
La participation de la Team Drogba, co-dirigée par l’icône du football africain Didier Drogba et Lilium Capital Group vise à promouvoir le profil de l’Afrique sur la scène sportive mondiale tout en soutenant la croissance de l’économie bleue. Cette initiative met en avant le développement durable et la sensibilisation aux questions environnementales.
À travers ce partenariat, le FEDA et la Team Drogba cherchent à inspirer innovation et développement durable dans le secteur sportif africain, tout en favorisant la croissance économique sur le continent. Cela témoigne de l’engagement du FEDA à renforcer les capacités des athlètes africains, promouvoir les avancées technologiques et soutenir des solutions face aux défis climatiques.
A en croire le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank, le sport stimule non seulement les talents, mais aussi la transformation économique.
« Cet investissement met en lumière le pouvoir transformateur des secteurs créatifs africains. En alignant cette initiative sur notre stratégie CANEX, nous avançons vers un avenir où le sport stimule non seulement les talents, mais aussi la transformation économique. », a-t-il déclaré.
Pour Didier Drogba c’est un engagement envers l’environnement.
« Cette collaboration avec FEDA et Afreximbank ouvre un chapitre passionnant pour le sport africain. La E1-Series nous permet de marier notre passion pour le sport avec un engagement envers l’environnement et le progrès en Afrique.», a fait savoir l’icône du football.
Simon Tiemtoré, Président de Lilium Capital Group a souligné l’importance de cette initiative en ces termes.
« La participation de Team Drogba à la E1-Series montre l’excellence africaine sur la scène internationale tout en mettant l’accent sur le développement durable. »
Le FEDA, en tant que filiale d’Afreximbank dédiée à l’investissement d’impact, vise à combler le déficit de financement crucial à la transformation du commerce en Afrique, en offrant des fonds propres, des quasi-fonds propres et de la dette.
Mohamed Compaoré
S.E.M. WU JIE, l'Ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire a présenté le bilan du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) lors d'un entretien avec La Diplomatique d'Abidjan (LDA).
Actuellement, le monde traverse des changements inédits depuis un siècle, en tant que pays du Sud Global, comment la Chine et les pays africains confrontent ensemble les défis majeurs ?
La Chine est le plus grand pays en développement alors que l’Afrique est le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement. Les deux parties sont les forces importantes du Sud Global. Dans le contexte des changements inédits depuis un siècle et dans un monde subi des mutations et des bouleversements, je pense que la Chine et l’Afrique doivent plus que jamais renforcer leur solidarité et leur coopération :
Premièrement, transmettre l’amitié traditionnelle forgée dans les luttes anti-impérialistes, anticoloniales et anti-hégémonistes et promouvoir l’équité et la justice internationales. Deuxièmement, continuer à défendre un partenariat gagnant-gagnant et prôner une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous. Troisièmement, construire activement une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle et promouvoir le développement de la modernisation au bénéfice des peuples chinois et africain.
La Chine est disposée à rester fidèles aux principes de «sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi» et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, à adhérer à l’esprit de coopération amicale sino-africaine et à renforcer la coopération de tous azimuts avec les pays africains dans le cadre de diverses mécanismes dont le Forum sur la Coopération sino-africaine, pour déclencher un nouvel élan de la modernisation du Sud Global et dessiner un nouveau chapitre de la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
Comment la Chine s’assure-t-elle de tenir ses engagements pris lors du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine ?
Le Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) est né au début du siècle, devenant la première plateforme de dialogue institutionnel établie par la Chine et les pays en développement, et le premier mécanisme de coopération multilatérale entre la Chine et un continent entier. Au cours des 24 années écoulées depuis son lancement, le FOCAC a organisé quatre sommets, neuf réunions ministérielles et 17 réunions de hauts fonctionnaires. Il est devenu une plate-forme importante pour le dialogue collectif entre la Chine et les pays africains, un mécanisme efficace pour approfondir la coopération pragmatique et un symbole distinctif de la coopération Sud-Sud. Après des consultations, la Chine et l’Afrique ont établi et perfectionné les mécanismes de suivi pour la bonne mise en œuvre des résultats du Forum. Je voudrais en dire quelques mots : Premièrement, la Conférence ministérielle, qui se tient tous les trois ans, réunit les Ministres des Affaires étrangères et les Ministres chargés de la coopération économique internationale, examine et formule les initiatives majeures liées au Forum. Deuxièmement, la Réunion des hauts fonctionnaires, une réunion préparatoire aux réunions ministérielles et aux sommets, qui se tient généralement un an et quelques jours avant la réunion ministérielle. Les 18e et 19e Réunions de hauts fonctionnaires se tiendront respectivement en 2026 et en 2027. Troisièmement, la Conférence entre le corps diplomatique africain et le Comité de Suivi chinois du FOCAC, qui se tient au moins deux réunions chaque année pour faire un point sur la mise en œuvre du FOCAC. Conformément au principe de la rotation géographique équitable au sein de l’Union africaine, à partir de la 11e Conférence ministérielle de 2030, le mandat de la coprésidence africaine sera réduit de six à trois ans. La République du Congo assurera la prochaine coprésidence africaine du FOCAC de 2024 à 2027 et la République de Guinée équatoriale, de 2027 à 2030. Les engagements de la Chine envers l’Afrique sont solennels. La Chine est disposée à travailler avec l’Afrique pour tirer davantage des mécanismes du Forum ci-dessus dans la promotion de la mise en œuvre des résultats du Forum comme prévu, au bénéfice des peuples chinois et africain.
Les dix Actions de partenariats sur la modernisation annoncées au Sommet reflètent le changement de la politique de l’Afrique de la Chine, notamment en matière d’investissement et de financement. La Chine accordera désormais plus d’attention à la coopération dans le domaine d’interconnextion, de projets de bien-être social Petits et Beaux, d’énergie, de santé, etc. Est-ce que cela signifie que la Chine prête de moins en moins d’attention aux infrastructures dont l’Afrique a un besoin énorme ?
La construction des infrastructures a toujours été un domaine traditionnel pilier de la coopération entre la Chine et l’Afrique. Depuis longtemps, la Chine a participé à la construction d’un grand nombre de projets d’infrastructures en Afrique à travers des aides non remboursables et des investissements commerciaux. La « vitesse chinoise » et la « qualité chinoise » ont été témoins du développement rapide des routes, des ponts, des ports et d’autres infrastructures en Afrique, contribuant de manière significative à la modernisation des pays africains. L’économie mondiale de notre époque présente de nouvelles caractéristiques et tendances, les énergies renouvelables, l’économie numérique et l’intelligence artificielle sont les nouveaux dynamismes et moteurs de croissance pour le développement économique dans l’avenir. Dans ce contexte, la coopération économique et commerciale sino-africaine devrait s’adapter à ces tendances de développement. Le Plan d’Action de Beijing a déclaré que la Chine et l’Afrique travailleront, dans le cadre de l’Initiative « Ceinture et Route » et selon le principe du marché, à ce que les entreprises chinoises participent à la coopération en matière de routes, de chemins de fer et de logistique. Les deux parties encouragent la transition verte dans les transports et encouragent les entreprises chinoises à participer à l’installation d’infrastructures pour soutenir la transition verte dotée d’une technologie de pointe chinoise renommée. Les Dix Actions de Partenariat sino-africaines couvrent dix domaines, englobant à la fois les domaines traditionnels comme les infrastructures et les domaines émergents tels que la transformation verte et numérique, avec des mesures concrètes et des objectifs quantitatifs. Par exemple, dans le domaine de la connectivité, la Chine, la Tanzanie et la Zambie ont signé, pendant le Sommet, un protocole d’accord pour « activer » le chemin de fer Tanzanie-Zambie, afin de créer un réseau de connectivité sino-africain avec des liaisons terrestres et maritimes et un développement coordonné. Dans le domaine du développement durable, la Chine est prête à mettre en œuvre 30 projets d’énergie propre en Afrique et à cocréer 30 laboratoires conjoints. Le monde évolue, ce qui donnera inévitablement de nouvelles caractéristiques à la coopération sino-africaine. Cependant, la volonté de la Chine d’aider les pays africains à parvenir à un développement économique et social de haute qualité, et le caractère mutuellement bénéfique de la coopération sino-africaine, resteront toujours les mêmes. Tant que les pays africains en ont besoin, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de domaines émergents, la Chine est prête à fournir son aide dans les limites de ses capacités.
Le Président chinois XI Jinping a annoncé un financement de 30 mille milliards de FCFA en faveur de l’Afrique sur les 3 prochaines années. Ces financements vont-ils aggraver encore la dette des pays africains ? Peut-on avoir une idée de ce qui est réservé à la Côte d’Ivoire et les domaines d’activité concernés par ce financement ?
Depuis sa création il y a 24 ans, le FOCAC a joué un rôle important dans la promotion du développement de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie de ses populations. La Chine a aidé l’Afrique à construire et à moderniser près de 100 000 kilomètres de routes, plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 1 000 ponts et près de 100 ports. Au cours des trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé plus de 1,1 million d’emplois en Afrique. Tout cela a apporté un soutien énergique à l’Afrique pour surmonter le goulot d’étranglement du développement. En fait, la Chine n’a jamais été un créancier majeur de l’Afrique. Selon les données de la Banque mondiale, les créanciers multilatéraux et privés représentent 80% de la dette souveraine étrangère de l’Afrique, alors que la dette bilatérale n’en représente qu’une minorité. Malgré cela, la Chine, en tant que plus grand contributeur à l’initiative de suspension du service de la dette du G20, a toujours activement aidé l’Afrique à alléger les pressions de remboursement de sa dette par le biais de canaux bilatéraux et multilatéraux. Dans le Plan d’action adopté lors du Sommet du FOCAC, la Chine a également proposé des mesures spécifiques d’allègement de la dette. Comme l’a souligné le Ministre chinois des Affaires étrangères WANG Yi, la coopération internationale avec l’Afrique doit être juste, équitable et pragmatique. Nous appelons la communauté internationale, en particulier les pays développés et les institutions financières internationales, à assumer leurs responsabilités et à aider les pays africains à alléger le fardeau de leur dette et à parvenir à un développement durable.
Quelles sont les résolutions qui ont été prises par la Chine pour soutenir les actions de lutte contre le réchauffement climatique en Afrique ?
L’Afrique est l’une des régions les plus touchées et les plus vulnérables au changement climatique. A cet égard, la Chine valorise pleinement ses avantages pour apporter à l’Afrique son soutien toujours énergique par des actions pragmatiques. Prenons l’exemple de la Côte d’Ivoire. Ces dernières années, nos deux pays ont obtenu des résultats fructueux en la matière. De multiples projets de production d’énergie propre, tels que les barrages hydroélectriques de Soubré et de Gribo-Popoli, sont mis en service ou en construction par les entreprises chinoises, qui permettent non seulement de consolider la position de la Côte d’Ivoire en tant qu’exportateur régional d’énergie, mais aussi de renforcer la capacité de la région d’Afrique de l’Ouest en matière de développement vert. De plus en plus de véhicules chinois à nouvelles énergies sont entrés sur le marché ivoirien depuis l’année dernière, offrant une nouvelle expérience de conduite très appréciée par la population. Dans le cadre de l’Action de partenariat pour le développement vert, la Chine travaillera avec les pays africains à mettre en œuvre la Déclaration sur la coopération sino-africaine de lutte contre le changement climatique, par le renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique, le soutien des technologies et produits des nouvelles énergies, et la réalisation de plus de projets d’énergies propres, pour les accompagner à lutter contre le changement climatique afin d’ouvrir un avenir plus radieux à la coopération sino-africaine.
La Chine est devenue un partenaire stratégique pour l’Afrique. Comment la Chine envisage-t-elle de renforcer sa coopération avec la Côte d’Ivoire dans les secteurs clés tels que les infrastructures, l’agriculture, la technologie, l’éducation et le transfert de compétences ?
Ces dernières années, la Chine s’efforce de mener une coordination entre l’Initiative pour le Développement mondiale, le Plan d’action du Forum sur la Coopération sino-africaine et le Plan National de Développement 2021-2025 de Côte d’Ivoire à travers des actions tangibles. Pendant le Sommet de Beijing du FOCAC, le Président Xi Jinping a annoncé dix Actions de partenariat sur la modernisation que la Chine entreprendrait avec l’Afrique, ce qui lance des propositions sur la coopération sino-ivoirienne dans le domaine d’infrastructure, d’agriculture, de technologie, d’éducation, etc.. Dans le domaine d’infrastructure, parmi les projets mis en service figurent le Stade Olympique d’Ebimpé, le Pont Alassane Ouattara, l’autoroute Tiébissou-Bouaké, le barrage de Soubré, etc., tandis que les travaux de la voie de contournement d’Abidjan Y4, le barrage de Gribo-Popoli, le projet d’alimentation en eau potable des 12 villes, l’échangeur du Carrefour Akwaba, etc. avancent à pas assurés. Je suis convaincu que, dans le cadre de l’Initiative « Ceinture et Route » et de l’Action de partenariat pour l’interconnexion, la coopération sino-ivoirienne dans le domaine des infrastructures donnera des résultats encore plus encourageants. Dans le domaine d’agriculture, le projet hydroagricole pour le riz de Guiguidou soutenu par la partie chinoise a duré depuis presque 30 ans, qui a réussi à épauler la partie ivoirienne dans la formation d’un grand nombre de talents de la culture de riz et a fait augmenter significativement les revenus de paysans locaux. Investies par des entreprises chinoises, des usines de traitement de l’hévéa ont créé des postes d’emploi locaux et ont fait accroître la capacité de transformation nationale dans ce secteur. Nous constatons un bon avancement de la construction de la plus grande usine de transformation du cacao en Côte d’Ivoire par une entreprise chinoise, dont l’achèvement renforcera les capacités d’autonomie et de contrôle de la Côte d’Ivoire dans le secteur du cacao. La partie chinoise est disposée à continuer la coopération bilatérale agro-industrielle, commerciale et technologique avec la partie ivoirienne, encourage en même temps l’investissement et l’opération des entreprises chinoises et ivoiriennes dans les deux sens et veillera à ce que la valeur ajoutée des industries reste en Côte d’Ivoire. Dans le domaine de technologie, des entreprises de technologie de pointe, y compris des entreprises dans le secteur de la télécommunication, entrent davantage dans le marché ivoirien. D’une part, elles apportent une contribution à la formation des techniciens ivoiriens, d’autre part elles jouent un rôle important dans l’informatisation de la Côte d’Ivoire. La Chine est prête à travailler ensemble avec la Côte d’Ivoire à explorer activement des opportunités de coopération dans les domaines de nouvelle énergie et d’économie numérique afin d’augmenter sa capacité du développement vert et de l’accompagner à la transition numérique. Dans le domaine d’éducation et de compétence, l’atelier LUBAN construit conjointement par l’INP-HB et la partie chinoise a formé plus de 700 étudiants. Sept nouveaux lycées techniques et un deuxième atelier LUBAN destiné à l’agriculture sont en construction. La partie chinoise continuera d’approfondir la coopération éducative et de formation avec la partie ivoirienne et d’accompagner la Côte d’Ivoire à transformer ses ressources démographiques en avantages de talents afin de renforcer son autonomie de développement.
Vu que la Côte d’Ivoire est riche en ressources minérales, quel bénéfice la coopération Chine-Côte d’Ivoire dans le domaine d’industrie minière apporte-t-elle au peuple ivoirien?
La coopération minière entre la Chine et la Côte d’Ivoire constitue un domaine important de coopération mutuellement bénéfique, présentant un énorme potentiel et de belles perspectives de développement. Au niveau national, la coopération sino-ivoirienne aidera la Côte d’Ivoire à mieux transformer ses avantages en matière de ressources en avantages de développement. La Côte d’Ivoire pourra non seulement obtenir des financements nécessaires au développement national, mais plus important encore, acquérir de l’expérience et des technologies afin de construire sa propre chaîne de valeur industrielle minière et de s’intégrer à la chaîne d’approvisionnement mondiale. Au niveau social, sachant que les ressources minérales de la Côte d’Ivoire sont largement réparties dans des régions relativement moins développées, l’arrivée des entreprises chinoises contribueront à l’augmentation des recettes fiscales et à la création des emplois locaux, améliorant le bien-être de la population et favorisant un développement plus équilibré du pays.
Entretien réalisé par mc
Dans le cadre de la coopération internationale, Cissé Ibrahim Bacongo, Ministre Gouverneur du District Autonome d’Abidjan a reçu en audience le mardi 17 septembre, à l’Hôtel du District au Plateau son excellence Deniz Erdoğan Barim, ambassadrice de Turquie en Côte d’Ivoire.
Au cours de cette rencontre, les deux responsables ont échangé sur divers domaines de coopération, en mettant l'accent sur les projets de développement en cours dans la région d'Abidjan.
« J’ai eu l’honneur et le plaisir de rencontrer Monsieur le Ministre Gouverneur qui m’a accordé son temps pour discuter des relations entre nos deux pays et des initiatives en cours à Abidjan », a déclaré Mme Deniz Erdoğan.
Les discussions ont également porté sur l'impact social et environnemental des projets situés à proximité du parc national et de la baie du Banco. Le Ministre-Gouverneur Cissé Ibrahim Bacongo a exposé les actions concrètes menées par le District pour améliorer les infrastructures urbaines et promouvoir un développement durable.
Cette rencontre illustre la volonté des deux pays de collaborer pour un progrès commun.
« C’est une rencontre très productive et amicale pour nous », s’est réjouie Deniz Erdoğan à l’issue de l’entretien.
Cette discussion, qui s'est conclue sur des perspectives prometteuses, marque une avancée significative dans la coopération entre les deux nations.
Mohamed Compaoré
Les autorités tunisiennes ont renforcé leur répression des droits aux libertés d’expression et d’association à l’approche de l’élection présidentielle du 6 octobre 2024.
Une telle action intensifie le harcèlement des opposant (e)s politiques, restreignant le travail des journalistes, des défenseur (e) s des droits humains et des ONG et prenant des mesures portant encore davantage atteinte à l’indépendance de la justice.
Dernièrement, au moins 97 membres du parti d’opposition Ennahda ont été arrêtés les 12 et 13 septembre. Les personnes arrêtées ont été privées de contact avec leurs avocats pendant 48 heures et ont été présentées à la brigade antiterroriste pour être interrogées. Elles font l’objet d’une enquête pour des accusations de complot, entre autres, au titre de la loi antiterroriste.
Les autorités ont continué d’arrêter arbitrairement des personnalités politiques d’opposition et des défenseurs des droits humains, d’écarter des candidatures à l’élection présidentielle et d’ignorer les décisions de tribunaux administratifs ayant ordonné que les candidatures écartées soient réintégrées à l’élection présidentielle, et le système de justice pénale a été utilisé pour réduire au silence la dissidence pacifique.
Harcèlement d’opposants politiques
Le 1er septembre, les autorités tunisiennes ont arrêté Ayachi Zammel, l’une des personnes dont la candidature avait initialement été approuvée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), et l’ont accusé, au titre de l’article 161 de la loi électorale, d’avoir « fait des dons pour influencer les électeurs », à la suite d’allégations selon lesquelles il aurait payé pour obtenir des signatures de soutien à sa candidature.
Le 5 septembre, le tribunal a ordonné sa libération provisoire, mais il a été de nouveau arrêté alors qu’il était sur le point de quitter la prison plus tard dans la journée. Il a été conduit dans la région de Jendouba, dans le nord-ouest de la Tunisie, où il a fait l’objet d’une enquête et d’un nouveau mandat de dépôt liés à des accusations similaires. Depuis, d’autres plaintes ont été déposées contre lui et il est maintenant détenu au titre de cinq ordonnances de détention provisoire, toutes liées aux mêmes accusations.
D’autres personnalités politiques dont la candidature à l’élection présidentielle n’a pas été approuvée par l’ISIE continuent de faire l’objet de harcèlement judiciaire et, dans certains cas, de poursuites aboutissant à des condamnations. Le 5 août, un tribunal de première instance de Tunis a condamné cinq candidats potentiels à la présidence à huit mois de prison et à une inéligibilité à vie au motif qu’ils auraient « fait des dons pour influencer les électeurs ».
Le 8 septembre, la Cour d’appel de Tunis a confirmé la déclaration de culpabilité et la peine de deux d’entre eux, Abdellatif El Mekki et Nizar Chaari.
Répression des critiques et de la liberté de la presse
L’ISIE a essayé de restreindre la couverture indépendante de l’élection par les médias. Selon le Syndicat national des journalistes tunisiens, depuis la fin du mois de juillet, quatre stations de radio privées ont reçu des avertissements écrits de l’ISIE concernant des reportages et des commentaires diffusés sur leurs stations à propos du processus électoral. Le dernier cas en date concernait Express FM, qui a reçu un avertissement le 6 septembre concernant les propos tenus par une personne invitée à une émission au sujet des élections.
Radio Mosaïque FM a reçu deux avertissements de l’ISIE. Le 31 juillet 2024, l’ISIE a envoyé un avertissement, qu’Amnesty International a consulté, affirmant que les commentaires des journalistes Kaouther Zantour et Assya Atrous lors du « Midi Show » le 24 juillet constituaient une « insulte et une moquerie » de l’ISIE et du processus électoral. Selon la station, un premier avertissement lui avait déjà été adressé le 26 juillet sur le même sujet.
Le 20 août 2024, la journaliste indépendante Khaoula Boukrim, fondatrice du site d’informations en ligne Tumedia, a partagé un courriel qu’elle avait reçu de l’unité d’accréditation de l’ISIE. Le courrier l’informait que son accréditation avait été révoquée, ce qui a créé un nouveau précédent. Le prétexte invoqué par l’ISIE pour révoquer l’accréditation de Khaoula Boukrim était qu’elle avait manqué à « son devoir d’assurer une couverture médiatique objective, équilibrée et neutre du processus électoral » et qu’elle n’avait pas respecté le code de déontologie à cet égard.
Depuis 2022, les autorités ont procédé à des vagues successives d’arrestations visant des opposants politiques et des personnes considérées comme critiques du président Kaïs Saïed. Plus de 70 personnes, dont des opposants politiques, des avocats, des journalistes, des militants et des défenseurs des droits humains, ont fait l’objet de poursuites arbitraires et/ou de détentions arbitraires depuis fin 2022.
Des dizaines de personnes sont toujours maintenues en détention arbitraire en raison de l’exercice de droits internationalement reconnus, comme les droits aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Une délégation de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) et le bureau international des stupéfiants et de l’application de la loi (INL) de la République Centrafricaine a effectué une visite de renforcement des capacités à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), du 12 au 13 septembre 2024 à Yamoussoukro, en vue de s’inspirer du modèle ivoirien, en matière de recrutement et formation du personnel judiciaire.
A cette occasion, le directeur général de l’INFJ, Marie-Léonard Lebry, heureux de recevoir la délégation, a rassuré de tout mettre en œuvre pour une visite d’études fructueuses.
Pour ce faire, il a présenté l’INFJ, notamment ses attributions, missions et son fonctionnement, avant d’expliquer le mode de recrutement, de formation et de fonctionnement de chaque école.
Le magistrat Ghislain Gresenguet s’est réjoui d’être à ce rendez-vous de partage de bonnes pratiques qui pourrait prendre la forme d’un partenariat entre les deux institutions favorisant la coopération sud-sud.
La délégation Centrafrique conduite par le magistrat Ghislain Gresenguet était composée du directeur général de l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM), Bernard Kpongaba, du directeur de la formation continue, Bienvenu Anndet, du bâtonnier sortant de l'ordre des avocats du barreau de Bangui Émile Bizon, du responsable de la Commission Études et Formation de l'ordre des avocats de la République Centrafricaine, Joseph Akem, de la conseillère principale en matière de justice, Adeline Belle et de l’assistante au projet INL/ RCA à l'Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Corine Essoh.