Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La route du corridor Abidjan-Lagos, projet prioritaire ambitieux de la CEDEAO, constituera une étape importante avec l’achèvement des études techniques et la validation technique finale des projets révisés des rapports de conception finale par les directeurs de projet et les ingénieurs des cinq (5) Pays membres du corridor lors d’un atelier de 4 jours qui a débuté le mercredi 11 septembre 2024 à Lagos, au Nigeria.

Cet atelier est organisé sous l’égide de la Commission de la CEDEAO, l’agence d’exécution qui coordonne la conception, l’approvisionnement, la construction et l’exploitation de l’autoroute supranationale à six voies qui reliera Abidjan (Côte d’Ivoire) et Lagos (Nigéria) en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin. La gestion de l’autoroute sera confiée à une seule entité au nom de l’autorité de gestion du corridor Abidjan-Lagos, qui deviendra bientôt opérationnelle.

Lors de l’ouverture de l’atelier, M. Chris APPIAH, Directeur par intérim des transports de la Commission de la CEDEAO, a déclaré que le projet reste un catalyseur clé pour approfondir l’intégration régionale, stimuler la croissance économique et soutenir les efforts d’éradication de la pauvreté dans la région.

M. Chris Appiah a souligné que le corridor n’est pas seulement une autoroute à 2×3 voies, mais un outil de développement économique qui peut être utilisé pour activer les activités économiques latentes et stimuler des secteurs économiques clés tels que le tourisme, l’industrialisation et la fabrication, l’éducation, la santé et d’autres. Il a fait remarquer que ces activités économiques accrues tireront leur dynamisme de (i) l’augmentation considérable de la capacité routière et de la réduction du temps de déplacement avec la suppression des obstacles et des obstacles non tarifaires qui ralentiront les flux de personnes et de marchandises, (ii) de l’interconnexion d’autres corridors reliant des pays sans littoral comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger, et les principaux ports des cinq pays du corridor qui traitent 85% du fret maritime européen.

« Le Corridor a aussi le potentiel de créer une grande agglomération de capitales interconnectées pour former une mégalopole destinée à soutenir l’économie ouest-africaine » a-t-il ajouté.

Il a conclu en soulignant l’inclusion d’une étude sur l’adaptation et la résilience climatiques pour cerner les éléments de danger potentiels que la conception et l’exploitation de l’autoroute devraient prendre en compte, et que l’étude vise également à favoriser l’accès aux subventions et aux fonds d’investissement en matière de financement vert qui pourraient être mobilisés pour accroître le financement de la construction de l’autoroute.

Il est intéressant de rappeler que le développement de ce corridor est en ligne avec la vision 2050 de la CEDEAO et les stratégies respectives des cinq États membres concernés dans le but de promouvoir une infrastructure efficace, sûre et compétitive pour le commerce et un développement durablement.

Cet atelier de validation technique a réuni des ingénieurs et d’autres experts techniques connexes des ministères des infrastructures routières des pays du corridor routier Abidjan-Lagos, des directions des transports et de l’environnement de la Commission de la CEDEAO, l’Unité de préparation et de développement des projets (PPDU) de la CEDEAO, avec le soutien de l’Unité de mise en œuvre des projets, des partenaires au développement et d’autres parties prenantes, y compris la Banque africaine de développement et l’Union européenne.

mc

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Vendredi 13 septembre, au Palais Rénovation, le Président de la Transition et Chef de l'État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu les acteurs du secteur énergétique y compris les cadres de la Société d'Energie et d'Eau du Gabon (SEEG). La réunion a également réuni les membres du CTRI, le Vice-Président de la Transition, les membres du gouvernement et les cadres du secteur énergétique.

Cette rencontre a permis de discuter de la crise persistante dans le secteur énergétique. Le ministre de l'Énergie a d'abord présenté un état des lieux du service public d'eau et d'électricité, tout en détaillant les actions entreprises par les autorités de la Transition pour résoudre cette crise qui dure depuis plusieurs années.

La situation actuelle est marquée par plusieurs problèmes : la prolifération de la sous-traitance avec des résultats insatisfaisants pour les usagers, un retard significatif dans l'entretien des équipements techniques, la fraude étendue, notamment le scandale des tickets EDAN, le retard dans la consolidation de la dette de l'État envers la SEEG et une faible pluviométrie depuis le début de l'année.

Le Directeur général de la contre-ingérence militaire a également présenté le bilan négatif de la société nationale hérité par le CTRI, caractérisé par la vétusté des installations et le manque d'entretien des équipements.

Pour remédier à cette crise énergétique de longue date, le Chef de l'État a rappelé les actions entreprises par le CTRI, telles que la refonte de l'organisation de la SEEG, la mise en place d'une administration provisoire, la révision à la baisse des salaires, ainsi que la fourniture de 132 transformateurs, 31 groupes électrogènes, 100 milliards de francs, 22 500 compteurs, 30 forages industriels et la mise en place d'une centrale électrique flottante.

Le plan transfo 2025 a également été adopté avec pour objectifs la stabilisation de la fourniture d'électricité et d'eau, l'amélioration du bilan comptable, la lutte contre la fraude, l'amélioration du service client et la réduction à long terme du prix de l'énergie.

Le Président a exprimé une ferme condamnation des comportements déviants dans le secteur énergétique, dénonçant la surfacturation, la mauvaise qualité du service client, et d'autres manquements.

À la fin de la réunion, le Président de la République a exhorté les participants à se ressaisir et à améliorer la qualité du service aux usagers.

Mohamed Compaoré

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Dans un monde où les relations internationales sont souvent façonnées par la diplomatie et l’économie, la littérature s’impose comme un vecteur puissant de rapprochement entre les cultures et les peuples.

Solange Kouadio Douho, auteure ivoirienne nous en offre un bel exemple avec son nouveau roman, « Coup de foudre à Babi ». À travers cette œuvre, elle dépeint une histoire d’amour qui traverse les frontières, tout en mettant en lumière les richesses culturelles de la Côte d’Ivoire et du Mexique.

Solange Kouadio Douho, assistante de direction à l'Ambassade de Côte d'Ivoire au Mexique, signe ici un roman de 117 pages où elle tisse avec habileté une romance entre un riche homme d'affaires mexicain, señor Hernandez et une assistante de direction ivoirienne, Aïssatou, rencontrée lors d'une mission de prospection sur les bords de la lagune Ebrié, à Abidjan. Coup de foudre à Babi va bien au-delà de la simple idylle amoureuse en s'inscrivant dans une démarche littéraire qui prône le brassage culturel entre deux nations.

Un roman à l’ombre des relations diplomatiques ivoiro-mexicaines

Ce récit est bien plus qu’une histoire d’amour platonique. Il est le reflet des échanges diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Mexique, deux pays qui, bien que géographiquement éloignés, trouvent dans cette relation amoureuse une illustration parfaite de l'union de deux cultures.

L’auteure utilise l’histoire de ce couple interracial pour dévoiler les subtilités culturelles des deux nations. Le lecteur est ainsi transporté à travers les us et coutumes ivoiriens et mexicains auxquels les protagonistes s’adaptent, les respectent et les intègrent dans leur quotidien.

Les contrastes culturels entre les deux personnages sont adroitement intégrés à l’intrigue. En mettant en scène les différences et les similitudes entre la Côte d’Ivoire et le Mexique, l’auteure tisse un lien intime entre ces deux cultures. C’est sous cet angle que le roman devient un plaidoyer pour la tolérance, l’ouverture et l’acceptation de l’autre.

Une écriture riche en rebondissements et en paysages exotiques

La beauté de Coup de foudre à Babi réside également dans l'écriture de Solange Kouadio Douho. À travers une plume vivante et immersive, elle entraîne le lecteur dans une aventure littéraire qui enjambe l’océan Atlantique.

La description poétique d’Abidjan, sa lagune, ses couchers de soleil et sa vibrante atmosphère se conjugue parfaitement avec les paysages mexicains. Le roman est ponctué de moments où le lecteur découvre aux côtés des personnages, les richesses naturelles et culturelles de ces deux pays.

Señor Hernandez, à travers ses yeux d’étranger découvre la splendeur d’Abidjan tandis que la belle Aïssatou, lors de son voyage au Mexique, s’émerveille devant les sites touristiques mythiques du pays des Astèques. Ces descriptions colorées permettent au lecteur de voyager entre deux continents, tout en ressentant la chaleur humaine et culturelle qui émane de cette histoire.

Un plaidoyer pour le brassage culturel et une nouvelle voix littéraire ivoirienne

Au-delà de la romance, Coup de foudre à Babi se présente comme un manifeste en faveur du brassage culturel. En mélangeant traditions, modernité et valeurs religieuses, le roman soulève des questions essentielles sur l’identité, la tolérance et la coexistence des différences culturelles.

Cette œuvre est une belle célébration de la diversité où les frontières ne sont plus des obstacles, mais des ponts vers l’enrichissement mutuel.

Avec ce premier roman publié chez Pépite Éditions, elle marque les esprits en s’imposant comme une voix prometteuse de la nouvelle génération d'écrivains ivoiriens. En relevant le défi de mettre en avant les relations entre la Côte d'Ivoire et le Mexique, l’ecrivaine montre que la littérature peut être un outil puissant pour rapprocher les peuples et bâtir des passerelles entre les cultures.

En definitive, Coup de foudre à Babi est bien plus qu’une simple histoire d’amour. C’est une œuvre qui célèbre l’union des cultures, en rappelant que la littérature a le pouvoir de transcender les frontières et d’unir les cœurs où qu’ils se trouvent.

SPM

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Le Département des Affaires Politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en collaboration avec le Conseil National de la Paix du Ghana, organise un atelier de formation interactif avec des acteurs politiques et des parties prenantes au Ghana, du 4 au 11 septembre 2024.

Cet atelier vise à offrir aux participants l’occasion de prendre connaissance des principes de convergence constitutionnelle de la CEDEAO (tels que définis dans le Protocole additionnel de 2001 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance) ainsi que des autres cadres régissant la conduite transparente et pacifique des élections. Il permet également de réitérer l’engagement de la CEDEAO et du Conseil National de la Paix envers les processus de dialogue et de médiation pour résoudre les litiges électoraux.

L’atelier offre également une plateforme de dialogue structuré et multipartite entre les représentants des partis politiques, des agences de sécurité, de la Commission Électorale (CE) et des organisations de la société civile (OSC) sur les questions liées à l’organisation et à la conduite des prochaines élections générales du 7 décembre 2024. Il permet aux participants d’acquérir des techniques pratiques et des compétences en matière de dialogue et de médiation, en tant qu’outils essentiels pour gérer les conflits et les litiges électoraux à travers des discussions de groupe, des jeux de rôle et des exercices de simulation, ainsi que des discussions plénières.

En accueillant les participants à l’atelier, le Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, l’Ambassadeur (Dr) Abdel-Fatau Musah, représenté par M. Ebenezer Asiedu, Chef de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance, a réaffirmé l’engagement de la CEDEAO à promouvoir le dialogue comme outil essentiel pour gérer les attentes des parties prenantes autour des processus électoraux. Dans un message de soutien, la représentante de la Commission Électorale du Ghana, Mme Florence Mensah, a salué le partenariat entre la CEDEAO et le Conseil National de la Paix, soulignant la préparation de la Commission Électorale à organiser des élections libres, équitables, pacifiques et inclusives. L’atelier a été déclaré ouvert par M. George Amoh, Secrétaire Exécutif du Conseil National de la Paix, qui a

exprimé la gratitude du Conseil envers la Commission de la CEDEAO pour cette initiative proactive et préventive visant à renforcer la capacité des principaux acteurs à organiser des élections libres, équitables, crédibles et transparentes.

Les participants comprennent des représentants du Conseil National de la Paix, de la Commission Électorale, des partis politiques, des agences de sécurité, du Conseil Chrétien, du Bureau du Grand Imam National, de la Maison Nationale des Chefs, ainsi que des organisations de la société civile, y compris des groupes de jeunes et de femmes, et des médias qui jouent un rôle clé dans la prévention et la réduction des conflits liés aux élections.

mc

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La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Commission de la CEDEAO), en collaboration avec la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), a organisé une réunion stratégique de haut niveau de deux jours au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigéria.

Cette réunion, qui s’est tenue les 3 et 4 septembre 2024, a réuni des experts des médias, des représentants de la société civile et des décideurs politiques de toute la région afin de discuter du rôle essentiel des médias dans la promotion de la paix, de la stabilité et de la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest.

Organisée par la Direction de la Communication de la Commission de la CEDEAO, cette rencontre visait à aborder des questions cruciales telles que la désinformation, la liberté de la presse et la nécessité de renforcer les capacités des médias à promouvoir de manière positive les processus démocratiques et la gouvernance en Afrique de l’Ouest.

Au cours de cette réunion stratégique, les participants, incluant des représentants de la Commission, des experts en communication stratégique et des organisations de la société civile, ont présenté des exposés et participé à des discussions de groupe visant à élaborer des stratégies concrètes pour renforcer le rôle des médias dans la réalisation de la Vision 2050 de la CEDEAO, qui ambitionne une région pleinement intégrée et prospère, caractérisée par la paix, la démocratie et le respect des droits humains.

Dans son discours d’ouverture, le Directeur de Cabinet de la Présidence de la Commission de la CEDEAO, M. Abdou KOLLEY, a souligné l’importance d’une presse libre et responsable pour la consolidation démocratique et la garantie de la paix et de la stabilité dans la région.

Nous devons faire face aux défis croissants de la désinformation, qui menace de saper nos progrès collectifs. Cette réunion est une étape cruciale pour renforcer la capacité des médias à soutenir la gouvernance démocratique et la stabilité régionale, a declare Mr. KOLLEY.

Le Chef de la Division des Relations avec les États Membres par intérim, à la Direction des Relations Extérieures, Dr. Babatunde Idowu, a présenté une vue

d’ensemble exhaustive de la structure de la CEDEAO et de son rôle dans la promotion de l’intégration et du développement régional. Il a mis en avant l’importance de la planification stratégique pour atteindre les objectifs définis dans la Vision 2050 de la CEDEAO et a souligné la nécessité d’une approche coordonnée pour renforcer la contribution des médias à ces objectifs.

Le Chef de la Division de la Communication et de l’Information de la CEDEAO, M. Joël AHOFODJI, a accueilli les participants et a mis en exergue l’importance stratégique de cette réunion pour renforcer la visibilité des activités de la CEDEAO. Il a insisté sur le rôle vital d’une communication efficace dans la construction d’un environnement médiatique solide capable de promouvoir les objectifs de la CEDEAO et de contrer la désinformation.

Notre partenariat avec la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest est essentiel pour bâtir un paysage médiatique qui non seulement informe, mais qui permet également à nos citoyens de s’engager de manière constructive dans les processus démocratiques , a-t-il observé.

Le Directeur Exécutif de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest, Mr. Sulemana BRAIMAH, a expliqué le protocole d’accord entre la CEDEAO et la MFWA, soulignant l’engagement commun à promouvoir les valeurs démocratiques et la paix à travers des initiatives médiatiques.

Ce protocole d’accord représente un engagement fort pour renforcer la liberté de la presse et la gouvernance démocratique dans notre région, particulièrement à une époque où la désinformation pose des risques significatifs , a affirmé Mr. BRAIMAH.

La Directrice des Affaires Humanitaires et Sociales de la CEDEAO, Dr. Sintiki Tarfa Ugbe, a évoqué les interventions continues de la Commission et le soutien apporté aux États Membres, en particulier pendant et après les périodes de crise. Elle a mis en lumière le rôle crucial des médias dans la sensibilisation et la compréhension de ces efforts et a souligné l’importance des médias dans la promotion des initiatives de développement durable et de l’assistance humanitaire de la Commission au sein de la sous-région.

Cette réunion stratégique, avec interprétation simultanée en anglais et en français, visait à fournir une plateforme pour le développement collectif d’idées et la planification d’actions. À l’issue des deux jours de réunion interactive, les participants sont attendus pour proposer des stratégies innovantes et concrètes pour renforcer le rôle des médias dans la lutte contre la désinformation et la promotion de la paix et du développement durable dans la sous-région.

mc

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Ce sont plus de 10 millions de personnes qui ont été enrôlées, entre 2023 et 2024, à la Couverture maladie universelle (CMU), et 75% des consultations constamment réalisées, a indiqué Pierre N’Gou Dimba, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (CMU), au cours d’une réunion tripartite, le mardi 03 septembre 2024, à son cabinet à Abidjan-Plateau.

Ces acquis sont le résultat des mesures prises par le gouvernement, soutenu par la Banque mondiale. Pierre Dimba a indiqué que 22 sites d’enrôlement et de production in situ ont été installés, des camions mobiles de production de cartes ont été mis en service, et 4000 agents recrutés pour l’opération d’enrôlement sur la même période.

Le ministre Pierre Dimba a saisi l’occasion de cette réunion, pour exprimer sa gratitude à l’ensemble des acteurs impliqués dans la réalisation des objectifs fixés. À en croire le ministre, la conjugaison des efforts contribue à favoriser la mise en place rapide de la politique sociale du gouvernement, en matière de santé.

Outre le ministre Pierre Dimba, la réunion a enregistré la présence du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, maître Adama Kamara, ainsi que celle de Clovis Kouassi Konan, coordonnateur de l’Unité de coordination des projets Santé-Nutrition du Bureau de la Banque mondiale à Abidjan.  

om

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Le 9e sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) s'est ouvert le 5 septembre 2024 à Beijing sous la présidence de Xi Jinping. Cet événement qui s'est déroulé au Grand Palais du Peuple, réunit des dirigeants chinois et africains pour renforcer les liens entre la Chine et les pays africains à travers des discussions sur des thèmes clés tels que le développement économique, les infrastructures, le commerce, la sécurité et l’économie verte.

Dans son discours d'ouverture, Xi Jinping a dévoilé un programme ambitieux de dix actions prioritaires qu'il entend mettre en œuvre avec l'Afrique sur les trois prochaines années, visant à accélérer la modernisation des pays africains tout en consolidant les relations sino-africaines.

Le président chinois a exprimé sa satisfaction de pouvoir « retrouver les amis, anciens et nouveaux à Beijing » et a souligné les résultats obtenus depuis la création du FOCAC en 2000. En 24 ans, la coopération sino-africaine a connu une évolution notable, marquée par des projets concrets qui ont profité à des milliards de personnes en Chine et en Afrique.

Le premier axe du plan de Xi Jinping est l'Action de partenariat pour l'inspiration mutuelle entre civilisations. Dans ce cadre, la Chine et l'Afrique créeront une plateforme d'échanges sur la gouvernance, un réseau de connaissances sur le développement, ainsi que 25 centres d'études consacrés à ces deux régions.

Le deuxième volet porte sur l'exonération complète des droits de douane pour les produits des pays africains les moins avancés, une réforme qui bénéficiera à 33 pays du continent.

L'industrialisation et la coopération technologique sont également au cœur du programme. La Chine prévoit de mettre en place une zone pilote de coopération économique sino-africaine et un centre de coopération sur les technologies numériques. De plus, elle lancera un programme de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) africaines. En matière d'infrastructures, 30 projets d'interconnexion terrestre et maritime seront réalisés dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route ».

Pour encourager le développement en Afrique, la Chine augmentera son apport à la Facilité du partenariat Chine-Groupe de la Banque mondiale (CWPF). Elle soutiendra également deux événements sportifs majeurs : les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 et la Coupe d'Afrique des Nations en 2027. Plus de 1 000 projets de bien-être social seront également mis en œuvre dans le cadre de la coopération pour le développement.

Dans le domaine de la santé, la Chine s'engage à déployer plus de 2 000 professionnels médicaux en Afrique et à réaliser 20 projets d'infrastructures médicales. L'agriculture, pilier de l'économie africaine, sera renforcée avec la création d'un million d'emplois à travers 500 projets d'intérêt public.

L'éducation et la formation seront promues via le programme sino-africain « Route de la Soie culturelle », destiné à approfondir la coopération en matière de formation professionnelle.

L'un des axes prioritaires du plan est le développement vert. La Chine compte mettre en place 30 projets d'énergies propres en Afrique, ainsi que des plateformes d'alerte météorologique précoce, tout en développant une coopération sur la gestion des catastrophes naturelles et la conservation de la biodiversité.

Enfin, dans le domaine de la sécurité, la Chine fournira une aide militaire à hauteur d'un milliard de yuans, formera 6 000 professionnels militaires et 1 000 agents de police africains, et invitera 500 jeunes officiers en Chine.

Pour garantir la mise en œuvre de ce vaste programme, Xi Jinping a annoncé un soutien financier de 50 milliards de dollars.

 Il a conclu en affirmant que le chemin de la modernisation ne devait laisser personne de côté et a appelé à une coopération plus étroite entre les 2,8 milliards de Chinois et d’Africains pour bâtir un avenir commun de paix, de prospérité et de progrès.

mc

 

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Les négociations à New York sont dans la dernière ligne droite, avant la tenue ce mois-ci du Sommet de l’avenir, au cours duquel les chefs d’État conviendront des réformes à mener en ce qui concerne les piliers de la coopération mondiale.

Si l’Organisation des Nations Unies a convoqué ce Sommet unique en son genre, c’est parce qu’il faut voir la réalité en face : les problèmes mondiaux évoluent plus vite que les institutions conçues pour trouver des solutions.

Il n’y a qu’à regarder autour de nous. Les conflits féroces et la violence infligent de terribles souffrances ; les divisions géopolitiques se multiplient ; les inégalités et l’injustice sont partout, minant la confiance, aggravant les griefs et alimentant le populisme et l’extrémisme. Les défis séculaires que sont la pauvreté, la faim, les discriminations, la misogynie et le racisme prennent de nouvelles formes.

Dans le même temps, nous sommes aussi confrontés à de nouvelles menaces existentielles, qu’il s’agisse de l’emballement du chaos climatique et de la dégradation de l’environnement ou des technologies telles que l’Intelligence artificielle, qui se développent dans un vide éthique et juridique.

Le Sommet de l’avenir reconnaît que les solutions à tous ces défis sont entre nos mains. Mais nous avons besoin d'une mise à jour des systèmes que seuls les leaders mondiaux peuvent apporter.

Le processus décisionnel international est figé dans le temps. De nombreuses institutions et outils mondiaux sont le produit des années 1940 – avant la mondialisation, avant la décolonisation, avant que les droits humains universels et le principe de l’égalité des genres aient été consacrés, avant le premier vol humain dans l’espace – sans parler du cyberespace.

Les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale conservent leur prééminence au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, alors que l’ensemble du continent africain ne dispose même pas d’un siège permanent. L’architecture financière mondiale pèse lourdement sur les pays en développement et ne leur offre aucun filet de sécurité lorsqu’ils rencontrent des difficultés, les laissant crouler sous les dettes, qu’ils sont contraints de rembourser au lieu de pouvoir investir pour leur population.

En outre, les institutions mondiales n’offrent que peu de place à de nombreux acteurs majeurs du monde actuel, qu’il s’agisse de la société civile ou du secteur privé. Les jeunes, qui hériteront de l'avenir, sont presque invisibles, tandis que les intérêts des générations futures ne sont pas représentés. 

Le message est clair : il est impossible de bâtir un avenir digne de nos petits-enfants dans le carcan d’un système construit pour nos grands-parents. Le Sommet de l’avenir sera l’occasion de relancer la collaboration multilatérale pour l’adapter au XXIe siècle.

Entre autres solutions, nous avons proposé un Nouvel Agenda pour la paix, axé sur la modernisation des institutions internationales et des outils de prévention et de règlement des conflits, y compris le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Nouvel Agenda pour la paix appelle à redoubler d’efforts pour débarrasser notre monde des armes nucléaires et autres armes de destruction massive, et à l’élargissement de la définition du concept de sécurité pour englober les violences de genre et la violence des gangs. Il tient aussi compte des menaces qui pèseront sur la sécurité à l’avenir, compte tenu de l’évolution des conflits et des risques que pourrait poser la militarisation des nouvelles technologies. Nous devons par exemple conclure un accord mondial pour interdire les armes autonomes létales, qui peuvent décider de la vie ou de la mort d’autrui sans intervention humaine.

Les institutions financières mondiales doivent refléter le monde d’aujourd’hui et être dotées des moyens nécessaires pour mieux répondre aux défis contemporains : dette, développement durable, action climatique. Il faut donc prendre des mesures concrètes pour lutter contre le surendettement, accroître les capacités de prêt des banques multilatérales de développement et modifier leur modèle économique afin que les pays en développement aient un accès beaucoup plus large aux financements privés à des taux abordables.

Sans ces financements, les pays en développement ne seront pas en mesure de répondre à la plus grande des menaces : la crise climatique. Ils ont besoin de ressources de toute urgence pour passer des combustibles fossiles, qui détruisent la planète, à des énergies propres et renouvelables.

Et comme les leaders mondiaux l’ont souligné l’année dernière, la réforme de l’architecture financière mondiale est également essentielle afin d’accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable dont notre monde a désespérément besoin.

Le Sommet se penchera également sur les nouvelles technologies ayant un impact mondial, en cherchant des moyens de réduire la fracture numérique et d’établir des principes communs pour un avenir numérique ouvert, libre et sûr pour tout le monde.

L’Intelligence artificielle est une technologie révolutionnaire dont nous commençons à peine à entrevoir les applications et les risques. Nous avons présenté des propositions spécifiques pour que les gouvernements, les entreprises technologiques, les universités et la société civile travaillent sur des cadres de gestion des risques liés à l'IA, sur le suivi et l'atténuation de ses effets néfastes, ainsi que sur le partage de ses bénéfices. La gouvernance de l’IA ne peut être laissée aux riches ; tous les pays doivent y participer et l’Organisation des Nations Unies est prête à rassembler tout le monde.

Les droits humains et l’égalité des genres représentent le fil conducteur de toutes ces propositions. Le processus décisionnel mondial ne peut être réformé que dans le respect de l’ensemble des droits humains et de la diversité culturelle, en garantissant la pleine participation et le leadership des femmes et des filles. Nous demandons de nouveaux efforts pour supprimer les barrières historiques – juridiques, sociales et économiques – qui excluent les femmes du pouvoir.

Les artisans de la paix des années 1940 ont créé des institutions qui ont permis d’empêcher l’éclatement d’une troisième guerre mondiale et ont accompagné de nombreux pays de la colonisation à l’indépendance. Mais ils ne reconnaîtraient pas le paysage mondial d’aujourd’hui.

Le Sommet de l’avenir est l’occasion de mettre en place des institutions et des outils de coopération mondiale plus efficaces et plus inclusifs, qui soient adaptés au XXIe siècle et à notre monde multipolaire.

J’invite les dirigeants à saisir cette chance.

Le Secrétaire général de l'ONU 

M. António Guterres

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Le diplomate marocain explique, dans cet entretien, les raisons de l'instauration du visa entre son pays et la Côte d'Ivoire. Il y évoque le délai du traitement des dossiers et les conditions d'obtention de ce document.

Pourquoi désormais un visa d’entrée au Maroc pour les ressortissants de la Côte d’Ivoire ? Cette nouvelle mesure n’est-elle pas un frein à la liberté de mouvement de nombreuses personnes qui désirent entrer sur le territoire marocain sans ce document ?

L’instauration du visa entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, pour les ressortissants ivoiriens titulaires d’un passeport ordinaire, a été faite à la demande du gouvernement ivoirien afin de juguler un tout petit peu l’immigration, qui pour certains, a posé un certain nombre de problèmes. Le Maroc a donc répondu favorablement à cette demande. Nous avons instauré ce visa pour une période de 2 ans, selon les accords entre les deux pays. C’est une disposition à titre expérimental, pour voir un peu dans quelle mesure cette décision jugulera le flux d’immigration illégale qui peut avoir lieu. Je tiens d’ores et déjà à dire à mes frères et sœurs ivoiriens qu’ils sont les bienvenus au Maroc. Plusieurs milliers d’entre eux visitent le Maroc chaque année pour faire du tourisme, des affaires, le commerce ou des études. Il y a plusieurs centaines d’étudiants ivoiriens sur le sol marocain. Ils sont les bienvenus dans leur pays frère, le Maroc. Je tiens à le souligner.

Comment se fait l’accueil de ces demandeurs de visa depuis l’instauration de cette nouvelle mesure ?

L’ambassade du Maroc n’a ménagé aucun effort depuis l’instauration de cette nouvelle mesure. Depuis le 15 août, lorsque le ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire a communiqué au grand public sur cette décision, nous sommes mobilisés au niveau de l’ambassade afin de traiter avec beaucoup de sérénité, d’humanité, toutes les demandes de visas que nous recevons.

Combien de demandes de visas traitez-vous par jour ?

Nous avons effectivement reçu plusieurs centaines de frères et sœurs ivoiriens qui sont venus à l’ambassade, soit pour avoir des informations concernant la procédure d’obtention du visa, soit pour présenter leurs dossiers. Nous avons commencé la semaine dernière à donner des visas à l’ensemble des demandeurs qui avaient des dossiers complets.

Vous chiffrez à combien le nombre de visas délivrés jusque-là ?

Je n’ai pas encore toutes les statistiques. Nous le faisons de façon hebdomadaire. Mais je pense que nous sommes entre 150 et 200 visas qui ont été octroyés depuis le début l’instauration de la mesure.

Pouvez-vous nous donner le nombre de visas refusés ?

On ne refuse pas de visas. On donne le visa quand les dossiers sont complets. Ceux-ci sont automatiquement acceptés sauf s’il y a des manquements importants dans le dossier. A savoir l’absence de relevé bancaire. Si la personne n’arrive pas à justifier ses moyens de subsistance, le dossier, en ce moment-là, est renvoyé. Si celle-ci peut justifier ultérieurement les moyens de subsistance, son dossier sera alors accepté. C’est le seul cas éventuellement où le dossier n’est pas accepté et donc, le visa n’est pas délivré.

Quelles sont les conditions pour faire la demande de visa ?

Les conditions dépendent du profil du voyage. A savoir les étudiants ou des gens qui vont pour faire du tourisme, des affaires, des séminaires ou des formations. Il y a un certain nombre de documents à fournir relativement au profil des concernés. Ces documents qui sont faciles à obtenir sont des photos, un passeport valide de plus de 6 mois, un certificat de travail, une attestation d’inscription pour les étudiants, un relevé bancaire pour pouvoir nous assurer de la disponibilité des moyens pour que les voyageurs puissent passer un séjour agréable au Maroc avec leurs propres moyens.

Peut-on avoir le coût de la demande du visa ?

Un visa entrée simple est de 14 000 F Cfa et 22 000 F Cfa pour les entrées multiples. Les personnes concernées par la seconde option doivent payer un peu plus. Ce sont des tarifs raisonnables qui permettent juste de traiter les dossiers. Ce ne sont pas des montants exorbitants. On agit de façon consciente de sorte à faciliter les procédures à nos frères et sœurs ivoiriens.

Combien de jours prenez-vous pour le traitement des dossiers ?

Le délai de traitement des dossiers est de 3 jours ouvrables. Si vous déposez le dossier aujourd’hui (mercredi), vous obtiendrez le résultat dans 3 jours ouvrables. C’est-à-dire lundi prochain. Bien évidemment, si le flux continue d’augmenter comme c’est le cas actuellement, il se pourrait que nous puissions étendre le délai à 5 jours ouvrables.

Parlez-nous excellence des différents types de visas ?

Nous avons le visa étudiant, le visa tourisme et le visa affaires. Nous avons donc trois types de visas principalement. Ils ont le même prix et sont traités de la même façon. Mais nous avons un traitement prioritaire concernant les étudiants, les personnes qui vont se faire soigner au Maroc et les hommes et femmes d’affaires qui souhaiteraient se rendre sur le sol marocain pour développer les échanges entre les deux pays. Les dossiers sont traités selon la date de départ. La priorité est accordée à ceux qui partent le plus tôt. Pour ceux dont le départ est loin, les dossiers sont traités avec le temps qu’il faut. Mais relevons que jusque-là, tous les demandeurs ont obtenu leurs visas en temps opportun. Il faut dire qu’il ne faut pas dépasser 90 jours sur le territoire marocain si l’on a un visa tourisme. Les étudiants, eux, ont le visa de longue durée. Mais ils sont tenus de faire leurs cartes de séjour une fois arrivés au Maroc dans le délai de 90 jours. Cela peut causer des problèmes s’ils ne prennent pas cette disposition.

Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour accueillir les requérants surpris par l’instauration du visa ?

Nous sommes en train de renforcer notre staff. Aujourd’hui, nous avons une équipe mobilisée pour cette opération. Tous les requérants sont bien reçus dans la limite des possibilités de nos locaux temporaires, en attendant la fin de la construction de notre ambassadeur sur le site dans l’ancienne ambassade, vers la Pisam. Celle-ci permettra un accueil plus agréable à nos frères et sœurs. Le projet de construction de la nouvelle ambassade est en cours. Il va finir dans les 6 prochains mois. Nous invitons les frères et sœurs ivoiriens à se rendre sur la page Facebook de l’ambassade pour avoir toutes les informations. Ils peuvent prendre contact avec nous dans le cas échéant. Nous sommes ouverts et disponibles. On essaie de répondre à tout le monde.

Source : Fratmat.info

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La Chine promet d'allouer 50 milliards de dollars à l'Afrique au cours des trois prochaines années, a annoncé le président chinois Xi Jinping lors de l'ouverture du forum Chine-Afrique à Pékin, le jeudi 5 septembre.

De nombreuses délégations africaines étaient présentes, espérant obtenir des contrats en Chine alors que le déficit commercial de l'Afrique vis-à-vis de la Chine a atteint plus de 60 milliards d'euros l'année dernière.

Xi Jinping a réaffirmé l'engagement de la Chine à approfondir sa coopération économique avec l'Afrique, soulignant que les relations entre la Chine et le continent sont « à leur meilleur niveau historique ». Il a également précisé que la Chine fournirait 360 milliards de yuans (environ 50,7 milliards de dollars) de soutien financier et aiderait à la création d'au moins un million d'emplois.

La Chine, deuxième économie mondiale reste le principal partenaire commercial de l'Afrique avec des échanges bilatéraux atteignant 167,8 milliards de dollars au premier semestre 2024. Depuis deux décennies, la Chine a envoyé des milliers de travailleurs et d'ingénieurs en Afrique pour construire des infrastructures, tout en obtenant un accès privilégié aux ressources naturelles africaines telles que le cuivre, l'or et le lithium.

Les « nouvelles routes de la soie » n'ont pas encore permis aux États africains de développer leurs chaînes de valeur. La Chine a réalisé quelques investissements industriels en Égypte et au Maroc pour accéder aux marchés européens, mais continue d'exporter massivement vers l'Afrique des véhicules, des équipements électroniques et des textiles.

Le sommet de Pékin a réuni 25 dirigeants africains, marquant le plus grand événement diplomatique organisé en Chine depuis la pandémie de Covid-19. Il se conclura ce vendredi.

mc

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