Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Africa Finance Corporation (AFC), le chef de file des solutions d’infrastructure sur le continent, a le plaisir d’annoncer la clôture d’un prêt de premier rang de 150 millions USD conclu avec Kamoa Copper visant à soutenir l’expansion du gisement de cuivre Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo. Le prêt fourni par AFC, qui a agi en qualité de bailleur de fonds et d’arrangeur, illustre son engagement à soutenir l’enrichissement local des abondantes ressources en minerais d’Afrique dans l’optique de concrétiser le potentiel de prospérité économique du continent.

Kamoa-Kakula est un gisement de cuivre souterrain de classe mondiale, à haute teneur et à faible intensité de carbone situé en bordure occidentale de la prolifique ceinture de cuivre d’Afrique centrale. Sa production ayant débuté en juillet 2021, le site fait actuellement l’objet d’une troisième phase d’expansion, qui comprend une augmentation de 33 % de la capacité de production de cuivre à plus de 600 000 tonnes par an (tpa), et la construction de la plus grande fonderie de cuivre d’Afrique avec une capacité de 500 000 tpa d’anodes de cuivre avec une pureté de 99 %. L’expansion englobe également le redémarrage d’une capacité de production d’énergie hydroélectrique renouvelable de 178 mégawatts (MW) grâce à la remise à neuf de la turbine n°5 au barrage Inga II. La phase 3 devrait être terminée d’ici la fin 2024, faisant de Kamoa-Kakula le plus grand producteur de cuivre d’Afrique et le troisième au niveau mondial.

Kamoa-Kakula est exploité sous la forme d’une coentreprise entre Ivanhoe Mines, Zijin Mining et le gouvernement de la République démocratique du Congo. L’exploitation continue de générer un rendement exceptionnel et a permis des expansions respectant les exigences budgétaires et en avance sur le calendrier. De plus, son approche long-termiste en fait l’exemple parfait d’une activité minière responsable sur le continent africain. Son personnel à temps plein est constitué à 91 % de Congolais et plus de 600 millions USD ont été versés en taxes et redevances à la RDC depuis le lancement des opérations. En 2023, Kamoa-Kakula était directement à l’origine de 4 % du PIB national. Le site fait également partie des plus faibles émetteurs de GES au niveau mondial par tonne de cuivre produit, selon les cabinets indépendants Skarn Associates à Londres, Angleterre, et le groupe WSP à Montréal, Canada. 

« Il s’agit d’un jalon majeur dans notre mission de développer des écosystèmes d’infrastructures contribuant à intégrer les économies et à stimuler la transformation économique en Afrique », déclare Samaila Zubairu, président et CEO, AFC. « Le cuivre est l’un des minerais essentiels pour la transition énergétique mondiale et cette expansion minière renforcera non seulement la position de l’Afrique sur le marché mondial du cuivre, mais contribuera également à rapprocher le continent de l’objectif zéro émission nette, tout en créant des opportunités d’emploi et en générant d’importants revenus pour la RDC. »

La participation d’AFC au projet Kamoa-Kakula témoigne du rôle essentiel de l’entreprise dans le développement d’infrastructures qui stimulent l’industrialisation et améliorent la compétitivité du continent. Fin 2023, Kamoa-Kakula est devenu le premier utilisateur industriel du corridor ferroviaire atlantique de Lobito, une ligne reliant la ceinture de cuivre de la RDC au port atlantique de Lobito, en Angola. AFC a agi en tant que conseiller financier du consortium Trafigura, Mota-Engil et Vecturis, qui a obtenu une concession de 30 ans pour les services et la logistique ferroviaires. L’utilisation du corridor ferroviaire atlantique de Lobito devrait réduire considérablement les coûts logistiques et l’intensité des émissions de carbone des exportations de produits minéraux de la ceinture de cuivre de la RDC.

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Dr Amany Asfour, présidente de l'Africa Business Council, a accordé un entretien exclusif à La Diplomatique d’Abidjan (LDA) en marge de la réunion stratégique de mise en œuvre de la déclaration des dirigeants africains (ALM) sur le financement de la santé, qui s'est tenue le 22 juin 2024 à l'hôtel Radisson Blu d'Abidjan.

La Diplomatique d’Abidjan: Pouvez-vous nous parler des participants à cet événement et de leur rôle ?

Dr Amany Asfour : Plusieurs entités ont participé, notamment le NEPAD, l'Union africaine, l'ABAD et le Conseil African Business Council. Tous ont contribué au financement du secteur privé dans le domaine de la santé, soulignant l'importance de ce financement.

LDA : Quels sont les principaux objectifs de cette rencontre ?

Dr Amany Asfour : L'autonomisation de l'Afrique passe par plusieurs éléments clés, en premier lieu la santé. Cela inclut le secteur pharmaceutique et l'équipement en matériel de santé. Nous devons nous concentrer sur ces aspects pour atteindre nos objectifs d'autonomisation. Le développement du secteur sanitaire ne doit pas dépendre de l'aide extérieure comme celle de l'Inde ou de la Chine. Il est nécessaire de revoir notre politique de gestion gouvernementale et notre collaboration avec le secteur privé.

LDA : Êtes-vous satisfait de cette rencontre en Côte d'Ivoire ?

Dr Amany Asfour : Oui, je suis très satisfaite de la qualité des participants. Ils ont apporté des solutions pertinentes aux problèmes abordés.

LDA : Quels sont les principaux piliers sur lesquels vous vous basez pour l'autonomisation du secteur sanitaire ?

Dr Amany Asfour : Il y a trois piliers principaux. Il faut noter le renforcement des capacités dans le secteur de la santé, c’est-à-dire, nous devons former nos équipes, renforcer la technologie médicale et mobiliser les ressources scientifiques et technologiques. A cela, il faut ajouter la politique de gouvernance qui est crucial. Il s’agit de favoriser le plaidoyer et les discussions entre le gouvernement et le secteur privé. Nous avons décidé que 40% des ressources gouvernementales doivent être allouées à l'approvisionnement du secteur privé de la santé africain. Enfin, la production africaine. Nos productions doivent répondre aux normes internationales, être compétitives et durables. Nous devons travailler sur le transfert de technologie et le renforcement des capacités.

LDA : Quelles sont les initiatives financières en place pour soutenir ces objectifs ?

Dr Amany Asfour : Deux fonds ont été recommandés par le secteur privé de l'Union africaine notamment un fond pour la fabrication d'équipements médicaux et un autre pour l'établissement d'infrastructures de santé. L'objectif est de garantir que les ressources sont bien utilisées pour soutenir ces initiatives et atteindre une production locale de qualité, durable et compétitive.

Entretien réalisé par Mohamed Compaoré

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Le Président de la République du Mali, le Colonel Assimi GOÏTA est arrivé, ce mardi dans la matinée, à Ouagadougou pour une visite d’amitié et de travail. Il a été accueilli à sa descente d’avion par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE.

Le Président GOÏTA et la forte délégation qui l’accompagne auront une séance de travail avec la partie burkinabè au Palais présidentiel de Koulouba.

Au cours de cette visite d’amitié et de travail, les deux Chefs d’Etat vont revisiter les relations de coopération entre la République du Mali et le Burkina Faso. La question sécuritaire, la relance économique seront également au menu des échanges entre les deux parties.

Sur le trajet menant au Palais de Koulouba, une foule est sortie acclamer le Président Ibrahim TRAORE et son hôte, le Colonel Assimi GOÏTA.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger confrontés au terrorisme, ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour mutualiser leurs efforts et leurs énergies pour libérer leur territoire des forces du mal.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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Afin d’éradiquer la désinformation numérique, le Gouvernement Ivoirien annonce le lancement officiel de la Campagne nationale « pour un Environnement Digital Respectueux et Sécurisé. » Cette initiative, visant à promouvoir un espace numérique sûr et respectueux pour tous les Ivoiriens, marque une étape cruciale dans l’engagement à lutter contre la désinformation et à protéger les citoyens en ligne. La cérémonie s'est déroulée ce jour au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, en présence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du cadre de vie, Monsieur Robert Beugré Mambé, du Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement Monsieur Amadou Coulibaly et Madame l’Ambassadeur des Etats-Unis Jessica Davis BA.

Pour rappel, le 16 août 2023, une phase pilote de cette campagne a été mise en œuvre avec succès. Cette phase pilote a permis de recueillir des données précieuses et d'affiner l’approche pour garantir l'efficacité de la campagne nationale, assurant ainsi que l’action soit à la fois pertinente et impactante.

Lors de la cérémonie de lancement, les discours du Premier Ministre, du Ministre de la Communication et de l’Ambassadeur des Etats-Unis ont souligné l'importance cruciale de cette campagne pour la stabilité et la cohésion sociale de la Nation.

Le Premier Ministre de Côte d’Ivoire, a déclaré : « La lutte contre la désinformation et la promotion d'un espace numérique sécurisé sont des priorités pour notre gouvernement. La Campagne Nationale pour un Environnement Digital Respectueux et Sécurisé est une réponse concrète à ces défis. »

Le slogan audacieux "Stop au Sorcier Numérique" a résonné avec force ce jour en Côte d’Ivoire, et lance un appel à l’action à tous les Ivoiriens. Il invite chaque citoyen à jouer un rôle actif dans cette lutte contre la désinformation en encourageant une vigilance accrue et la vérification systématique des informations avant de les partager. Cette initiative nationale crée une culture de responsabilité numérique. A ce sujet, Monsieur le Ministre de la communication Amadou Coulibaly a tenu a rappelé que : « Le succès de cette campagne repose sur la participation active de tous les citoyens et partenaires. Ensemble, nous pouvons créer un environnement numérique plus sûr, vertueux et fiable. Chaque action compte, chaque partage responsable fait la différence. »

Madame l’Ambassadeur des Etats-Unis, Jessica Davis BA a déclaré : « Nous avons hâte de commencer ce travail important avec la Côte d’Ivoire et collaborer à des projets pertinents. Ensemble, nous construirons une société plus résiliente et mieux informée pour la paix et la prospérité de notre peuple.»

Ce programme ambitieux et visionnaire repose sur la sensibilisation, à travers une campagne multimédia, pédagogique pour éduquer la population sur les dangers de la désinformation, et sur la formation pour donner aux citoyens les compétences nécessaires pour identifier les fausses informations.

Cette campagne s'inscrit dans une démarche globale de lutte contre la désinformation et vise à renforcer ses collaborations avec des organisations internationales et des experts. La Côte d'Ivoire entend partager son expérience et ses succès pour inspirer d'autres nations.

km

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La réunion stratégique de mise en œuvre de la déclaration de la réunion des dirigeants africains (ALM) sur le financement de la santé, organisée par l'Agence de Développement de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD), s'est achevée ce samedi 22 juin 2024 à l'hôtel Radisson Blu d'Abidjan. Cette activité a été réalisé en partenariat avec la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie d'Afrique de l'Ouest (FEWACCI).

Lors de la cérémonie de clôture, Dr Charles Koffi Aka, Directeur de cabinet du Ministre de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle de la Côte d’Ivoire, a prononcé un discours marquant.

"Je voudrais transmettre les chaleureuses satisfactions du ministre de la Santé de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle à toutes les personnalités qui ont pris part à cet événement," a-t-il commencé, en saluant l'assemblée pour leur dévouement et leur engagement.

Dr Koffi a poursuivi en remerciant individuellement et collectivement les participants. "Je tiens au nom du ministre, à remercier chacun et chacune d'entre vous pour votre participation active, vos contributions constructives et votre engagement.".

Il a souligné l'importance cruciale de la collaboration entre le secteur privé et le secteur public pour répondre aux besoins sanitaires de la région.

 "L’implication du secteur privé aux côtés du secteur public est essentielle pour répondre aux besoins sanitaires de notre région. Les institutions privées apportent non seulement un appui financier, mais aussi des innovations, des technologies avancées et des pratiques de gestion efficaces qui peuvent accompagner de façon efficiente nos systèmes de santé publique," a-t-il affirmé.

La déclaration des dirigeants africains, rappelée par Dr Koffi réaffirme une détermination commune à renforcer les partenariats entre les secteurs privés et public pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé.

 "Nous pouvons améliorer l'accès à des soins de santé de qualité, réduire les inégalités et garantir une couverture sanitaire universelle pour tous nos citoyens," a-t-il ajouté.

Le représentant du ministre de la santé a exprimé une gratitude particulière envers l'Agence de Développement Durable de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD) pour son soutien continu et son engagement à promouvoir le développement durable.

 "Je souhaite au nom du ministre, exprimer ma gratitude envers l'Agence du Développement Durable de l'Union Africaine pour son soutien continu, son engagement à promouvoir le développement durable, un pilier fondamental de notre succès collectif."

Il a également remercié toutes les institutions présentes, les organisateurs, les partenaires et toutes les parties prenantes pour leur contribution à la réussite de cette réunion.

"Votre dévouement et votre professionnalisme ont permis de créer cet espace de dialogue."

Dr Koffi s'est montré optimiste quant à l'avenir, soulignant l'importance de la collaboration et de l'engagement collectif.

"Je suis convaincu que grâce à notre collaboration et notre engagement collectif, nous surmonterons les défis et construirons des systèmes de santé résilients, inclusifs et durables pour les générations futures. Ensemble, public et privé, faisons de la santé un droit accessible à tous dans notre belle région de la CEDEAO.", a-t-il lancé.

Cet événement, marqué par un discours inspirant de Dr Koffi, a réuni des acteurs clés des secteurs public et privé pour discuter et planifier des stratégies efficaces pour le financement de la santé en Afrique de l'Ouest.

La collaboration et l'engagement soulignés lors de cette réunion promettent de renforcer les systèmes de santé de la région et d'améliorer l'accès aux soins pour tous.

MC

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Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, Président du Comité Al Qods a ordonné une opération humanitaire pour fournir une aide médicale à la population palestinienne de Gaza.

Cette aide comprend 40 tonnes de produits médicaux, tels que des dispositifs pour les brûlures, les urgences chirurgicales et traumatologiques, ainsi que des médicaments essentiels. Elle est destinée à la fois aux adultes et aux enfants en bas âge.

Une partie importante de cette aide est financée personnellement par Sa Majesté le Roi.

L'acheminement de cette aide se fera par le même itinéraire terrestre utilisé lors de l'opération d'aide alimentaire organisée par le Roi pendant le mois de Ramadan.

Ces initiatives humanitaires témoignent de l'engagement et de la sollicitude continue de Sa Majesté le Roi Mohammed VI envers la cause Palestinienne.

MC

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Lors de la récente rencontre des experts de la santé sur l'engagement du secteur privé dans la santé au sein de la CEDEAO, organisée du 20 au 22 juin 2024 à l'hôtel Radisson Blu (Abidjan) par l'AUDA-NEPAD en collaboration avec la FEWACCI, le Dr Emie Chirwa, experte en santé publique a mis en lumière l'importance de l'implication du secteur privé dans le renforcement des systèmes de santé en Afrique.

Le Dr Chirwa a souligné que cette collaboration est importante pour transformer l'accès aux soins et améliorer la qualité des services de santé à travers le continent.

Elle a tout d'abord mis en avant le rôle essentiel du secteur privé dans la complémentation des systèmes de santé publics, particulièrement dans les régions rurales et mal desservies où les infrastructures publiques sont limitées.

En effet, les prestataires privés peuvent combler les lacunes là où les systèmes publics sont débordés ou insuffisants, augmentant ainsi la disponibilité et l'accessibilité des services de santé.

De plus, Dr Chirwa a souligné que la compétition instaurée par le secteur privé peut dynamiser la qualité des soins en poussant à des améliorations continues. Ce qui se traduit par des résultats plus positifs pour les patients. La capacité innovante du secteur privé permet également une adoption rapide de nouvelles technologies et pratiques médicales adaptées aux besoins évolutifs des populations africaines.

Un autre point abordé par l’experte, c’est l'importance des investissements privés dans les infrastructures de santé. Ces investissements viennent compléter le financement public limité, facilitant ainsi la construction et l'expansion d'hôpitaux, de cliniques et de centres de diagnostic supplémentaires à travers le continent.

Les partenariats public-privé jouent un rôle vital en apportant le capital nécessaire pour soutenir ces initiatives. Cela contribue à renforcer durablement les systèmes de santé.

En matière de développement de la main-d'œuvre en santé, le secteur privé joue un rôle prépondérant en offrant des salaires compétitifs et des opportunités de développement professionnel. Cela aide à attirer, former et retenir les talents médicaux nécessaires pour assurer des soins de santé de qualité en Afrique.

Malgré les avantages indéniables de l'implication du secteur privé, Dr Chirwa a également identifié plusieurs obstacles majeurs à surmonter pour attirer davantage d'investissements privés dans le secteur de la santé en Afrique de l'Ouest.

Elle a souligné le manque criard d'infrastructures de base telles que les routes, l'énergie et les communications, ainsi que les processus réglementaires complexes qui entravent souvent les progrès.

Pour surmonter ces défis, elle a préconisé des mesures concrètes telles que des investissements accrus dans les infrastructures de base et des réformes réglementaires visant à simplifier et à flexibiliser les processus administratifs.

Pour illustrer l'impact positif du secteur privé dans la santé en Afrique, elle a cité l'exemple de Press Trust au Malawi. Cette entreprise a joué un rôle déterminant en fournissant des fonds substantiels dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, permettant ainsi la construction d'infrastructures de santé vitales dans des zones reculées du pays.

A travers ses recommandations éclairées et ses exemples concrets, Dr Emie Chirwa a souligné l'importance d'un partenariat renforcé entre le secteur privé et les gouvernements africains.

Ce partenariat est essentiel pour garantir des systèmes de santé robustes, accessibles et durables pour toutes les populations du continent, en répondant aux défis actuels et futurs de la santé en Afrique en général et principalement en Afrique de l’Ouest.

mc

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Noureddine Naybet est considéré comme l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire du football africain. Il a débuté sa carrière professionnelle avec le Wydad Casablanca en 1989, remportant trois championnats de la Botola. Après des passages en France avec le FC Nantes et au Portugal avec le Sporting CP, Naybet restera sans doute dans les mémoires pour son passage au Deportivo La Corogne, où il a joué huit saisons, aidant l'équipe à remporter une célèbre victoire en Liga en 2000, ainsi qu'une Copa del Rey et deux trophées de la Supercoupe d'Espagne.

Sur le plan international, Naybet est une figure emblématique de l'équipe nationale marocaine, jouant pendant 17 années consécutives et accumulant un impressionnant total de 115 sélections, restant le seul Marocain à avoir dépassé les 100 matchs internationaux. Il a notamment participé à des Jeux Olympiques, deux Coupes du Monde de la FIFA™ en 1994 et 1998, et six Coupes d'Afrique des Nations.

Q1 : Noureddine, merci de nous accorder cet entretien. Commençons par votre récente nomination en tant qu'ambassadeur pour la candidature à la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ du Maroc, PortugalEspagne. Que signifie ce rôle pour vous ?

R : C'était un véritable honneur d'être choisi comme ambassadeur de cette candidature. En tant que Marocain, voir mon pays accueillir sa première Coupe du Monde de la FIFA™ conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, serait incroyablement spécial, et je pense que cela aurait un impact incroyable sur tout le pays. J'ai également beaucoup apprécié mon temps au Portugal et en Espagne, deux pays que je connais bien et qui, je pense, seraient d'excellents hôtes pour la Coupe du Monde. Réunir ces trois pays pour organiser la première Coupe du Monde de la FIFA™ transcontinentale est une opportunité historique pour le football international, et je suis enthousiaste à l'idée de faire partie de cette aventure.

Q2 : Comme vous le mentionnez, vous avez joué dans les trois pays organisateurs potentiels – au Maroc avec le Wydad Casablanca, au Portugal avec le Sporting CP, et en Espagne avec le Deportivo La Coruna. Comment décririez-vous ces expériences ?

R : J'ai eu des expériences très positives dans chacun de ces pays. Je suis fier d'être Marocain et c’est grâce à mon parcours au Maroc, notamment avec le Wydad, que j’ai été forgé en tant que joueur de football capable de s'adapter tant sur le terrain qu'en dehors. J'ai beaucoup apprécié mon parcours à jouer en Botola et en Ligue des Champions de la CAF. Au Portugal, où j'ai joué une saison, et en Espagne, où j'ai passé sept saisons, je me suis également senti chez moi. J'ai joué aux côtés et contre des joueurs exceptionnels, mais ce que je retiens le plus, c’est le dévouement de tous les supporters. Leur amour pour le football est inspirant. Il y a beaucoup de respect, d'amitié et de tolérance dans les stades et au-delà. Tous ces éléments seront des atouts pour faire de la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ la meilleure jamais organisée.

Q3 : Vous êtes toujours actif dans le football, en tant que mentor et entraîneur de jeunes talents. Comment voyez-vous l'évolution actuelle du football marocain et quelles sont vos attentes pour l'équipe nationale en 2030 ?

R : Le football marocain n'a jamais été dans une meilleure position. Cela est largement dû au soutien de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a donné une vision claire pour le développement du football, dans le cadre du plan de développement sportif du Maroc. Cela porte déjà ces fruits, avec une performance historique de l'équipe masculine à la Coupe du Monde de la FIFA 2022™, et la qualification de l'équipe Féminine pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™, une première dans notre histoire.

Le Maroc investit dans le football de la meilleure façon, en offrant plus d'opportunités aux jeunes et en leur fournissant des infrastructures et un encadrement de la plus haute qualité. Nous créons des équipes nationales capables de rivaliser au niveau international, inspirant ainsi la prochaine génération. D'ici 2030, je pense que vous pouvez vous attendre à une équipe marocaine très compétitive !

Q4 : Le Maroc a également accueilli de plus en plus d'événements de football internationaux. Que pensez-vous de ceux organisés jusqu'à présent et quels sont les enseignements à tirer pour la candidature à la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ ?

R : La principale leçon est que nous sommes prêts ! Comme vous l'avez souligné, le Maroc a organisé certains des plus grands événements de football internationaux ces dernières années, y compris la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2022™  et la Coupe d'Afrique des Nations Féminine 2022, qui ont attiré des foules record. L'engagement de nos supporters à créer une ambiance incroyable a été remarquable.

Cela n'a pas échappé à la CAF et à la FIFA, et nous continuerons à organiser des événements importants dans les années à venir, notamment la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA™ de 2025 à 2029. Nous apprendrons de chaque expérience et, avec le soutien continu de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc sera plus que prêt à accueillir le monde en 2030.

Q5 : Selon vous, quel sera l'impact de la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ au Maroc ?

R : L'organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ sera une véritable transformation pour notre pays. Sur le plan footballistique, je ne peux pas penser à un moyen plus impactant pour encourager l’engagement et le soutien continus pour ce sport, en particulier chez les jeunes. Je pense que cela aidera notre pays à continuer à se développer et à être compétitif dans les années à venir.

Mais l'impact ira au-delà du football. Je soutiens entièrement la vision de la candidature pour la Coupe du Monde de la FIFA 2030™, qui se veut axée sur la cohésion sociale, la durabilité, les opportunités d'investissement et l'innovation.Notre pays a énormément de potentiel dans de nombreux domaines, et je suis très enthousiaste à l'idée de voir ce que nous pouvons accomplir ensemble.

Q6 : Nous assistons à de nombreuses réalisations dans le football africain, sur et en dehors du terrain. L'organisation de la Coupe du Monde dans un pays africain peut-elle bénéficier à tout le continent ?

R : La réponse est clairement oui. Accueillir la Coupe du Monde de la FIFA™ pourrait être transformateur pour l'Afrique. Le football peut être un catalyseur de développement à grande échelle sur le continent. On oublie souvent que ce ne serait que la deuxième fois que la Coupe du Monde de la FIFA™ se tiendrait en Afrique en 100 ans d'histoire. Je n'ai aucun doute que cela inspirera des millions de jeunes footballeurs à travers le continent. Mais au-delà de l'inspiration, la Coupe du Monde de la FIFA 2030™ permettra d'apporter des solutions innovantes pour améliorer le football à travers l'Afrique. Toutes les idées réussies, les innovations et les nouvelles normes développées seront partagées avec les associations de football du monde entier, y compris en Afrique.

KM

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« De pays pauvre et dépendant de l'aide, la Corée s'est transformée en l'un des plus grands pays donateurs au monde », a déclaré le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina ; Comment peut-on expliquer que l'Afrique ne soit pas déjà devenue un continent à revenus élevés ? s’interroge le président Paul Kagamé.

La République de Corée va s'engager à fournir 14 milliards de dollars américains de financement à l'exportation pour soutenir les entreprises coréennes qui investissent en Afrique, tout en augmentant son aide publique au développement qui va passer à dix milliards de dollars d'ici à 2030.

Le président coréen, Yoon Suk Yeol, l'a annoncé mardi à Séoul lors de l'ouverture du premier sommet Corée-Afrique, auquel ont participé 25 chefs d'État et de gouvernement africains, ainsi que le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.

Jusqu'à 48 pays africains ont été représentés à ce sommet par un président, un roi, un premier ministre, un vice-président ou un ministre pour discuter de « L'avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité ».

Le président Yoon Suk Yeol s'est engagé à ce que la Corée étende ses cadres de promotion du commerce et de l'investissement ainsi que ses accords de protection des investissements aux pays africains.

Les dirigeants africains ont félicité la Corée pour son approche ouverte et mutuelle visant à renforcer la coopération avec le continent. Ils ont insisté sur les opportunités d'investissement existant dans leurs propres pays et à travers le continent.

Dans son allocution, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina, a évoqué le thème du sommet et a déclaré : « Pour ''l'avenir que nous construisons ensemble'', je souhaite demander à la Corée, en signe de solidarité avec l'Afrique, de consolider ce sommet Corée-Afrique en acceptant de réaffecter des droits de tirage spéciaux (DTS) à la Banque africaine de développement ».

« L’autorisation par le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) d’utiliser jusqu’à 20 milliards de dollars de DTS pour le capital hybride, comme le préconisent nos institutions, avec l’immense soutien des chefs d'État et de gouvernement africains, vient marquer une nouvelle façon d'accroître le financement du développement », a poursuivi M. Adesina.

« La limite de 20 milliards de dollars approuvée par le FMI pour la réaffectation des DTS au capital hybride, par l'intermédiaire de la Banque africaine de développement et d'autres banques multilatérales de développement, permettra d'apporter 80 milliards de dollars de nouveau soutien financier », a ajouté le président du Groupe de la Banque.

M. Adesina a également vivement encouragé la Corée à contribuer généreusement à la 17reconstitution du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, ainsi qu'à l'Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique (AGIA), une nouvelle initiative de la Banque, en partenariat avec l'Union africaine et Africa50, visant à mobiliser des financements privés pour les infrastructures vertes en Afrique.

Le Fonds fiduciaire de la Coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), créé par le gouvernement coréen en 2007 et géré par la Banque, est le plus important des 17 fonds fiduciaires bilatéraux actifs de la Banque, en termes de contributions reçues et de taille du portefeuille.

L'appel de M. Adesina à des engagements financiers plus importants de la part de pays plus riches, comme la Corée, fait suite à la 59Assemblée annuelle de la Banque, où les discussions ont porté sur une réforme complète de l'architecture financière mondiale, par le biais de mécanismes de financement innovants tels que la réaffectation des DTS, et une réévaluation des pratiques défavorables en matière de gestion de la dette.

Le président Adesina a salué le bilan inspirant et déterminé de la Corée en matière de développement, qui a transformé « un pays pauvre et dépendant de l'aide » en « l'un des plus grands pays donateurs au monde ».

Il a souligné les relations étroites entre la Corée et la Banque, qui remontent à 1982, date à laquelle la Corée est devenue membre de la Banque. Depuis lors, a-t-il dit, la Corée « a contribué à hauteur de près de 795 millions de dollars à la Banque, au Fonds africain de développement et au Fonds fiduciaire coréen ».

« Vous investissez dans la bonne institution : la Banque africaine de développement », a-t-il déclaré.

Le président du Rwanda, Paul Kagamé, a déclaré que l'expérience de la Corée montrait qu'un pays pouvait être radicalement transformé en l'espace d'une génération. « Y a-t-il une raison pour que l'Afrique ne devienne pas une région à revenus élevés ? » a-t-il demandé.

Samia Suluhu Hassan, présidente de la République-Unie de Tanzanie, a appelé à investir dans un programme axé sur la cuisson propre dans le cadre d'une transition énergétique juste. Elle a déclaré que l'investissement dans la cuisson propre réduirait les émissions, la déforestation et les maladies respiratoires qui affectent particulièrement les femmes et les enfants.

« Nous travaillons avec M. Adesina (président de la Banque africaine de développement) afin de réunir des fonds pour ce programme », a-t-elle déclaré.

Le président William Ruto a publiquement salué les innovations financières de la Banque africaine de développement. Il a demandé à la Corée d'envisager d’affecter une partie des DTS par l'intermédiaire de la Banque africaine de développement.

Parmi les autres points de contact des relations bilatérales cités par M. Adesina figurent la Conférence ministérielle de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), organisée conjointement, le Cadre d'investissement énergétique Corée-Afrique et le Fonds fiduciaire KOAFEC de 115,4 millions de dollars, qui est le plus grand fonds bilatéral de la Banque.

Faisant le point sur le Cadre d'investissement énergétique Corée-Afrique de 600 millions de dollars, entériné en 2021, M. Adesina a déclaré : « Nous avons approuvé conjointement les deux premiers projets : 57 millions de dollars pour le Projet d'amélioration du réseau de transport d'électricité du Kenya et 52 millions de dollars pour le renforcement du réseau électrique de l'est de l'Éthiopie. »

Mohamed Ould Ghazouani, président de la Mauritanie, président en exercice de l'Union africaine et coprésident du sommet aux côtés du président Yoon, a décrit le sommet comme une occasion pour les deux parties de renouveler leur engagement en faveur d'une croissance partagée et d'un partenariat fondé sur le respect et la confiance mutuels.

Un nouveau chapitre

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a fait remarquer que le volume des échanges commerciaux entre l'Afrique et la Corée reste insignifiant. « En 2022, l'Afrique représentait 2 % des échanges commerciaux de la Corée », a déclaré M. Mahamat, qui a appelé à promouvoir les relations commerciales bilatérales, à intensifier les échanges dans le secteur privé et à privilégier les secteurs clés à valeur ajoutée.

Le roi Mswati III d'Eswatini a encouragé les entreprises coréennes à investir dans n'importe quelle partie du continent. « Choisissez un lieu pour implanter des activités industrielles. Choisissez n'importe quel lieu. Nous ne sommes plus en concurrence, mais en collaboration. »

Ce message faisait écho à celui du président Teodoro Nguema Obiang Mbasogo, qui a quant à lui évoqué la Vision 2050 de son pays en matière de diversification de l'économie et s'est dit « impatient de voir les entreprises coréennes investir dans l'attrayante Guinée équatoriale. Nous fournirons les garanties et le soutien nécessaires aux investisseurs.

Le dirigeant togolais Faure Gnassingbé a parlé des opportunités offertes par son pays. « Le Togo est une économie ouverte. Nous sommes petits par la taille... Mais nous disposons d’un grand port maritime qui doit être développé pour promouvoir le commerce. »

Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a déclaré que le sommet avait créé « un tournant dans les relations entre la Corée et l'Afrique ».

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a déclaré : « Le chemin parcouru par la Corée est un exemple à suivre et une source d'encouragement pour l'Afrique, qui s'efforce de sortir ses habitants de la pauvreté. »

Dans son discours de clôture, le président coréen Yoon a qualifié le sommet de « nouveau chapitre pour les relations entre la Corée et l'Afrique ».

Il a également souligné les domaines privilégiés par la Corée pour fournir un soutien et conclure des partenariats en Afrique : la numérisation, l'administration en ligne, l'éducation et le renforcement des capacités, les changements climatiques, la sécurité alimentaire et les minéraux critiques. Un dialogue Corée-Afrique sur les minéraux critiques devrait être lancé dans le courant de l'année.

En marge du sommet, M. Adesina a tenu des réunions bilatérales avec le ministre coréen de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, Mme Song Miryung. 

La Banque africaine de développement a signé deux accords : un protocole d'accord entre la Banque et la Korea Trade Insurance Corporation (K-SURE), et une lettre d'intention entre la Banque et la Korea Overseas Infrastructure and Urban Development Corporation (KIND).

OM

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Sous le thème « Renforcer le rôle du secteur privé dans le secteur de la santé », l'Agence de Développement de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD) a organisé le jeudi 20 juin 2024 à l’hôtel Radisson Blu d'Abidjan, une réunion stratégique de mise en œuvre de la déclaration de la réunion des dirigeants africains (ALM) sur le financement de la santé.

Cet événement qui va se déroule du 20 au 22 juin 2024, rassemble des experts éminents du domaine de la santé venus de tout le continent africain avec pour objectif principal de familiariser les parties prenantes avec les engagements de la déclaration de l'ALM et d'encourager l'implication du secteur privé dans le cadre stratégique de la santé.

Lors de l'ouverture de la cérémonie, le représentant de la Fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie d'Afrique de l'Ouest (FEWACCI) a exprimé sa satisfaction de voir cet atelier se tenir en Côte d'Ivoire.

Il a souligné les nombreux efforts entrepris dans le domaine de la santé et a réaffirmé l'engagement du secteur privé à créer davantage d'opportunités d'investissement dans ce secteur.

La première journée de la réunion a porté sur le thème « Etat actuel de l’engagement du secteur privé dans le domaine de la santé en Afrique de l’Ouest : réussites et défis ». Les experts présents ont souligné l'importance de l'implication du secteur privé dans la santé, notant des avancées significatives mais également des défis à surmonter.

NEPAD 2

 Parmi les priorités identifiées, la mise en place d'un plan d'action 2024/2025 pour stimuler l'investissement privé en Afrique de l'Ouest a été particulièrement mise en avant. Les participants ont insisté sur la nécessité de promouvoir des initiatives africaines pour financer la lutte contre les maladies, avec une forte implication du secteur privé.

Le financement du système de santé en Afrique demeure un problème majeur. Bien que les gouvernements se soient engagés à consacrer 15 % de leur budget national à la santé, la majorité des pays africains n'ont pas encore atteint cet objectif. Actuellement, moins d'un pays sur cinq a réussi à atteindre cette cible, malgré une légère augmentation des dépenses de santé dans plusieurs pays.

La rencontre AUDA-NEPAD à Abidjan constitue une étape importante pour mobiliser le secteur privé en faveur du financement de la santé en Afrique.

En renforçant les partenariats entre le secteur privé et les gouvernements, l'Afrique peut espérer surmonter les défis actuels et futurs du secteur de la santé, tout en ouvrant de nouvelles perspectives d'investissement et de développement durable. Cette initiative est un pas important vers une meilleure santé pour tous sur le continent africain.

MC

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