Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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« De pays pauvre et dépendant de l'aide, la Corée s'est transformée en l'un des plus grands pays donateurs au monde », a déclaré le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina ; Comment peut-on expliquer que l'Afrique ne soit pas déjà devenue un continent à revenus élevés ? s’interroge le président Paul Kagamé.

La République de Corée va s'engager à fournir 14 milliards de dollars américains de financement à l'exportation pour soutenir les entreprises coréennes qui investissent en Afrique, tout en augmentant son aide publique au développement qui va passer à dix milliards de dollars d'ici à 2030.

Le président coréen, Yoon Suk Yeol, l'a annoncé mardi à Séoul lors de l'ouverture du premier sommet Corée-Afrique, auquel ont participé 25 chefs d'État et de gouvernement africains, ainsi que le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.

Jusqu'à 48 pays africains ont été représentés à ce sommet par un président, un roi, un premier ministre, un vice-président ou un ministre pour discuter de « L'avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité ».

Le président Yoon Suk Yeol s'est engagé à ce que la Corée étende ses cadres de promotion du commerce et de l'investissement ainsi que ses accords de protection des investissements aux pays africains.

Les dirigeants africains ont félicité la Corée pour son approche ouverte et mutuelle visant à renforcer la coopération avec le continent. Ils ont insisté sur les opportunités d'investissement existant dans leurs propres pays et à travers le continent.

Dans son allocution, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Adesina, a évoqué le thème du sommet et a déclaré : « Pour ''l'avenir que nous construisons ensemble'', je souhaite demander à la Corée, en signe de solidarité avec l'Afrique, de consolider ce sommet Corée-Afrique en acceptant de réaffecter des droits de tirage spéciaux (DTS) à la Banque africaine de développement ».

« L’autorisation par le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) d’utiliser jusqu’à 20 milliards de dollars de DTS pour le capital hybride, comme le préconisent nos institutions, avec l’immense soutien des chefs d'État et de gouvernement africains, vient marquer une nouvelle façon d'accroître le financement du développement », a poursuivi M. Adesina.

« La limite de 20 milliards de dollars approuvée par le FMI pour la réaffectation des DTS au capital hybride, par l'intermédiaire de la Banque africaine de développement et d'autres banques multilatérales de développement, permettra d'apporter 80 milliards de dollars de nouveau soutien financier », a ajouté le président du Groupe de la Banque.

M. Adesina a également vivement encouragé la Corée à contribuer généreusement à la 17reconstitution du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, ainsi qu'à l'Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique (AGIA), une nouvelle initiative de la Banque, en partenariat avec l'Union africaine et Africa50, visant à mobiliser des financements privés pour les infrastructures vertes en Afrique.

Le Fonds fiduciaire de la Coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), créé par le gouvernement coréen en 2007 et géré par la Banque, est le plus important des 17 fonds fiduciaires bilatéraux actifs de la Banque, en termes de contributions reçues et de taille du portefeuille.

L'appel de M. Adesina à des engagements financiers plus importants de la part de pays plus riches, comme la Corée, fait suite à la 59Assemblée annuelle de la Banque, où les discussions ont porté sur une réforme complète de l'architecture financière mondiale, par le biais de mécanismes de financement innovants tels que la réaffectation des DTS, et une réévaluation des pratiques défavorables en matière de gestion de la dette.

Le président Adesina a salué le bilan inspirant et déterminé de la Corée en matière de développement, qui a transformé « un pays pauvre et dépendant de l'aide » en « l'un des plus grands pays donateurs au monde ».

Il a souligné les relations étroites entre la Corée et la Banque, qui remontent à 1982, date à laquelle la Corée est devenue membre de la Banque. Depuis lors, a-t-il dit, la Corée « a contribué à hauteur de près de 795 millions de dollars à la Banque, au Fonds africain de développement et au Fonds fiduciaire coréen ».

« Vous investissez dans la bonne institution : la Banque africaine de développement », a-t-il déclaré.

Le président du Rwanda, Paul Kagamé, a déclaré que l'expérience de la Corée montrait qu'un pays pouvait être radicalement transformé en l'espace d'une génération. « Y a-t-il une raison pour que l'Afrique ne devienne pas une région à revenus élevés ? » a-t-il demandé.

Samia Suluhu Hassan, présidente de la République-Unie de Tanzanie, a appelé à investir dans un programme axé sur la cuisson propre dans le cadre d'une transition énergétique juste. Elle a déclaré que l'investissement dans la cuisson propre réduirait les émissions, la déforestation et les maladies respiratoires qui affectent particulièrement les femmes et les enfants.

« Nous travaillons avec M. Adesina (président de la Banque africaine de développement) afin de réunir des fonds pour ce programme », a-t-elle déclaré.

Le président William Ruto a publiquement salué les innovations financières de la Banque africaine de développement. Il a demandé à la Corée d'envisager d’affecter une partie des DTS par l'intermédiaire de la Banque africaine de développement.

Parmi les autres points de contact des relations bilatérales cités par M. Adesina figurent la Conférence ministérielle de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), organisée conjointement, le Cadre d'investissement énergétique Corée-Afrique et le Fonds fiduciaire KOAFEC de 115,4 millions de dollars, qui est le plus grand fonds bilatéral de la Banque.

Faisant le point sur le Cadre d'investissement énergétique Corée-Afrique de 600 millions de dollars, entériné en 2021, M. Adesina a déclaré : « Nous avons approuvé conjointement les deux premiers projets : 57 millions de dollars pour le Projet d'amélioration du réseau de transport d'électricité du Kenya et 52 millions de dollars pour le renforcement du réseau électrique de l'est de l'Éthiopie. »

Mohamed Ould Ghazouani, président de la Mauritanie, président en exercice de l'Union africaine et coprésident du sommet aux côtés du président Yoon, a décrit le sommet comme une occasion pour les deux parties de renouveler leur engagement en faveur d'une croissance partagée et d'un partenariat fondé sur le respect et la confiance mutuels.

Un nouveau chapitre

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a fait remarquer que le volume des échanges commerciaux entre l'Afrique et la Corée reste insignifiant. « En 2022, l'Afrique représentait 2 % des échanges commerciaux de la Corée », a déclaré M. Mahamat, qui a appelé à promouvoir les relations commerciales bilatérales, à intensifier les échanges dans le secteur privé et à privilégier les secteurs clés à valeur ajoutée.

Le roi Mswati III d'Eswatini a encouragé les entreprises coréennes à investir dans n'importe quelle partie du continent. « Choisissez un lieu pour implanter des activités industrielles. Choisissez n'importe quel lieu. Nous ne sommes plus en concurrence, mais en collaboration. »

Ce message faisait écho à celui du président Teodoro Nguema Obiang Mbasogo, qui a quant à lui évoqué la Vision 2050 de son pays en matière de diversification de l'économie et s'est dit « impatient de voir les entreprises coréennes investir dans l'attrayante Guinée équatoriale. Nous fournirons les garanties et le soutien nécessaires aux investisseurs.

Le dirigeant togolais Faure Gnassingbé a parlé des opportunités offertes par son pays. « Le Togo est une économie ouverte. Nous sommes petits par la taille... Mais nous disposons d’un grand port maritime qui doit être développé pour promouvoir le commerce. »

Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a déclaré que le sommet avait créé « un tournant dans les relations entre la Corée et l'Afrique ».

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a déclaré : « Le chemin parcouru par la Corée est un exemple à suivre et une source d'encouragement pour l'Afrique, qui s'efforce de sortir ses habitants de la pauvreté. »

Dans son discours de clôture, le président coréen Yoon a qualifié le sommet de « nouveau chapitre pour les relations entre la Corée et l'Afrique ».

Il a également souligné les domaines privilégiés par la Corée pour fournir un soutien et conclure des partenariats en Afrique : la numérisation, l'administration en ligne, l'éducation et le renforcement des capacités, les changements climatiques, la sécurité alimentaire et les minéraux critiques. Un dialogue Corée-Afrique sur les minéraux critiques devrait être lancé dans le courant de l'année.

En marge du sommet, M. Adesina a tenu des réunions bilatérales avec le ministre coréen de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales, Mme Song Miryung. 

La Banque africaine de développement a signé deux accords : un protocole d'accord entre la Banque et la Korea Trade Insurance Corporation (K-SURE), et une lettre d'intention entre la Banque et la Korea Overseas Infrastructure and Urban Development Corporation (KIND).

HN

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M. Faman TOURE a été réélu à la Présidence du Conseil d'Administration du Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) à l'issue de la réunion du Conseil d'Administration tenue, l

e mercredi 22 mai 2024, à Abidjan.

 Au terme de cette réunion, les Administrateurs de cette structure centrale du marché financier régional de l'UEMOA ont renouvelé leur confiance à M. Faman TOURE pour assurer la Présidence du Conseil d'Administration pour un mandat de trois ans.

M. Faman TOURE a remercié l'ensemble des membres du Conseil d'Administration du DC/BR pour la confiance renouvelée et les a assurés de sa disponibilité à œuvrer pour la mise en œuvre de la vision et des ambitions de cette structure communautaire de service public, et la poursuite de sa politique de développement conformément au plan d’affaires 2021-2025.

Cette reconduction de M. Faman TOURE qui assure la présidence du Conseil d'Administration du DC/BR depuis juin 2022 intervient dans le contexte de la fin du processus d’autonomisation du Dépositaire Central/Banque de Règlement.

Elu président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) en juillet 2016, M. Faman TOURE a été réélu à la tête de cette Chambre consulaire le 28 août 2023 pour un deuxième mandat de six ans.

Il fut enseignant en cycle ingénieur HEA et DUT à l’Institut Polytechnique de Yamoussoukro où il dispensa des cours sur les risk management et les risques divers.

Titulaire d’un Certificat Administrateur de Sociétés obtenu à Sciences Po Paris et d’un diplôme de Médiateur Professionnel de l’Ecole Professionnelle de la Médiation et de la Négociation de Bordeaux, M. Faman TOURE a bâti sa carrière de chef d’entreprises dans le secteur de l’assurance.

A noter que le DC/BR est une institution financière spécialisée de l’UEMOA dont le siège est basé à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. Il assure la centralisation de la conservation des valeurs mobilières pour ses adhérents, la bonne fin des opérations de règlement/livraison à la suite des transactions boursières ainsi que le paiement des évènements sur valeurs.

En tant que membre à part entière de l’Association of National Numbering Agency (ANNA), il assure la codification des valeurs mobilières dans l’UEMOA. Le DC/BR a été créé en 1996 et a effectivement démarré ses activités le 16 septembre 1998. 

Sercom                       

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Une délégation de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro (INP-HB), conduite par le Directeur Général de l’établissement effectue une mission de prospection aux Etats-Unis depuis le 25 mai 2024.

Dans le cadre de cette mission, la délégation a eu plusieurs rencontres avec des responsables des universités américaines en Californie et dans le Massachusetts.

Le 3 juin 2024, l’Ambassadeur Ibrahima TOURE, Chef de la Mission diplomatique de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis, a organisé un déjeuner de travail auquel ont pris part les membres de la délégation de l’INPHB et des représentants d’universités américaines : « Howard University » et « Thunderbird University ».

Cette rencontre était  au cœur des échanges, la coopération universitaire entre ces différents établissements.

Les échanges ont permis aux différentes parties de s’accorder sur des projets de entre leurs établissements dans plusieurs domaines, notamment les échanges universitaires, l’innovation technologique, l’entrepreneuriat, l’intelligence artificielle etc.

L’Ambassade jouera un rôle clé dans ce vaste chantier, par ses actions de coordination et d’impulsion des projets de coopération convenus.

OM

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Du 20 au 29 mai, le Club des Amis de la Chine a conduit une mission économique en Chine, regroupant des hommes d'affaires ivoiriens issus de divers secteurs d'activités.

De Guangzhou à Beijing, cette mission avait pour objectif principal de permettre aux entrepreneurs ivoiriens de nouer des partenariats concrets avec leurs homologues chinois.

La mission a offert un programme intensif de rencontres et de visites. Parmi les temps forts, les délégués ivoiriens ont eu l'occasion de visiter plusieurs usines spécialisées dans la production de carreaux, d'appareils médicaux et de machines d'imprimerie. Ces visites ont permis aux participants de mieux comprendre les processus de fabrication et les standards de qualité en vigueur en Chine, ouvrant ainsi la voie à de potentiels accords commerciaux.

L'un des moments marquants de cette mission fut la rencontre avec le président de la Ceinture et de la Route du Parti Communiste Chinois. Cette initiative stratégique qui vise à renforcer les échanges économiques et culturels entre la Chine et d'autres pays, représente une opportunité majeure pour les entreprises ivoiriennes de s'intégrer dans des projets d'envergure internationale.

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Les hommes d'affaires ivoiriens ont également été reçus par l'Ambassade de Côte d'Ivoire en Chine. Cet accueil souligne l'importance accordée par les autorités chinoises au développement des relations économiques bilatérales et à la coopération avec la Côte d'Ivoire.

Parmi les participants, on pouvait noter la présence de la députée-maire de Rubino, venue promouvoir des projets de jumelages et de développement pour sa région. Sa participation témoigne de l'importance de cette mission non seulement pour les échanges commerciaux, mais aussi pour le développement local en Côte d'Ivoire.

D'autres secteurs représentés incluaient le BTP, l'agriculture biologique, les finances et l'imprimerie, illustrant ainsi la diversité des intérêts économiques ivoiriens en Chine.

Cette mission économique a permis de poser les bases de collaborations fructueuses et durables entre les hommes d'affaires ivoiriens et chinois. En favorisant les échanges et en facilitant les rencontres, le club des amis de la Chine contribue activement à l'essor des relations économiques entre la Côte d'Ivoire et la Chine en offrant de nouvelles perspectives de croissance pour les entreprises ivoiriennes.

La mission économique conduite s'est avérée être un succès, ouvrant la voie à des partenariats concrets et à des opportunités d'affaires prometteuses.

Cette initiative souligne l'importance de la coopération internationale et le rôle clé que peuvent jouer les échanges économiques dans le développement des relations bilatérales entre la Côte d'Ivoire et la Chine.

OM

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Le village artistique et culturel offert par l'Union européenne à Koumassi dans le cadre du MASA 2024 a vibré au rythme du coupé-décalé grâce à une prestation éblouissante de la Team Paiya.

Cette soirée, point culminant des jours de spectacles gratuits organisés pour les populations de Koumassi, a réuni des milliers de spectateurs venus admirer la performance du groupe ivoirien.

L'ambiance était électrique dès les premières notes. Les membres de la Team Paiya, habillés de costumes scintillants et accompagnés de danseurs talentueux, ont offert un show dynamique et visuellement spectaculaire. Le public, composé de familles, de jeunes et de passionnés de musique, s'est laissé emporter par les rythmes endiablés et les chorégraphies parfaitement synchronisées.

Les moments forts de la soirée incluent l'interprétation de leurs tubes phares, tels que "Coup du Marteau" et "Fimbou", qui ont fait danser la foule jusqu'à tard dans la nuit. Chaque chanson était accueillie par des cris d'enthousiasme et des applaudissements frénétiques, témoignant de l'engouement des spectateurs pour la musique et l'énergie de la Team Paiya.

Au-delà de la performance musicale, la soirée était aussi marquée par un message d'unité et de célébration de la culture ivoirienne. Les artistes ont pris le temps de remercier l'Union européenne pour son soutien et ont souligné l'importance de tels événements pour la promotion des arts et de la culture.

Le village MASA, avec ses stands d'artisanat, ses expositions et ses ateliers, a offert un cadre idéal pour cette célébration culturelle. Les festivités ont continué après le concert avec des échanges entre les artistes et le public, des séances de dédicaces et des opportunités pour les jeunes talents locaux de se faire connaître.

Cette soirée restera gravée dans les mémoires comme un moment d'apothéose, symbole de la richesse culturelle de la Côte d'Ivoire et de l'engagement de l'Union européenne à soutenir les initiatives artistiques locales.

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Inauguré le 18 Mai 2024, l’aéroport rénové de Korhogo est une infrastructure dotée d’équipements aéronautiques de dernières générations pour assurer le confort des passagers.

D’un coût estimé à 23 milliards FCFA, le nouvel aéroport de Korhogo répond aux normes nationales et internationales. L’infrastructure aéroportuaire dispose d’aides visuelles, de matériels radioélectriques et météorologiques, d’un système d’atterrissage, d’un parking automobile de plus de 120 véhicules, d’un réseau de voirie de 5 km, de bureaux pour le personnel, ainsi que de voiries et d’ouvrages d’assainissement.

« La mise en service de l’aéroport réhabilité de Korhogo permet d’instaurer une nouvelle dynamique dans le secteur aéronautique et de renforcer les liaisons aériennes entre les différentes villes du pays », se réjouit Dagnogo Balla, cadre de la région.

La réalisation d’un nouvel aéroport à Korhogo et le flux continu d’investissements étrangers sera bénéfique à la région du Poro, en termes de croissance et de création d’emplois.

« Situé à 600 Km d’Abidjan, cet aéroport permettra à un nombre important de voyageurs de rallier rapidement Korhogo. Cela contribuera à assurer la compétitivité du tourisme intérieur », souligne Ty Estelle, enseignante.

Avec cette infrastructure, le nombre de passagers passera à 150 000 /an contre 23 000 par le passé. Sa construction s’inscrit dans la vision toujours renouvelée du Président Alassane Ouattara de moderniser et de promouvoir le secteur du transport aérien. 

OM

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Les décideurs politiques et les entreprises de la région de l‘’Afrique de l’Ouest disposent désormais d’un outil en ligne pour suivre la compétitivité commerciale de leurs pays et trouver de nouvelles opportunités commerciales dans la région. Ceci grâce au lancement de l’Observatoire de la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest qui a eu lieu ce 21 mai 2024 à Abuja au Nigéria.

La Commission de la CEDEAO et le Centre du commerce international (ITC), avec le soutien financier de l’Union européenne (UE), ont lancé la plateforme en ligne lors d’un événement de haut niveau le 21 mai 2024, à Abuja, la capitale nigériane, pour aider à libérer la croissance économique à travers l’Afrique de l’Ouest, où plus de la moitié du potentiel d’exportation intrarégional, évalué à 3,2 milliards de dollars, reste inexploité. Les exportations de l’Afrique de l’Ouest sont plus compétitives au sein de la région que sur le reste du continent ou sur les marchés mondiaux.

L’Observatoire de la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest est un outil de suivi permettant d’évaluer la compétitivité commerciale des pays d’Afrique de l’Ouest et de la région. Sa fonction première est d’aider les décideurs politiques à élaborer des politiques qui promeuvent la compétitivité commerciale et facilitent le développement des chaînes de valeur, qui soutiennent également les entreprises locales, en particulier les petites entreprises, à s’intégrer dans les chaînes de valeur régionales.L’Observatoire offre trois modules qui permettent aux décideurs politiques de suivre et d’analyser la compétitivité commerciale à la fois au niveau national et régional. Les entreprises peuvent utiliser la plateforme pour identifier des opportunités commerciales et entrer en contact avec des acheteurs et des fournisseurs sur les marchés de la région.

Le module sur la compétitivité commerciale permet un suivi et une analyse complets de la compétitivité commerciale des pays, en présentant des données aux niveaux mondial, continental et régional. Le module sur les chaînes de valeur régionales permet aux décideurs politiques et aux entreprises d’évaluer et d’intégrer les chaînes de valeur régionales, en fournissant des informations sur cinq secteurs clés : l’habillement et les textiles ; les produits de beauté, de bien-être et de soins personnels ; les préparations alimentaires pour nourrissons ; les produits transformés à base de poisson et de crustacés ; les fruits, les légumes et les racines transformés.

Le module de mise en relation d’affaires facilite la collaboration transfrontalière des entreprises en promouvant leurs produits et services et en leur permettant d’entrer en contact avec des partenaires dans toute la région, grâce à une traduction automatique en anglais, français et portugais.

« L’Observatoire fournira des informations importantes aux décideurs politiques et aux entreprises pour tirer profit des marchés internationaux. En aidant les PME à accéder efficacement au marché, il créera des emplois et contribuera à la croissance économique », a déclaré Mme Massandjé TOURE-LITSE, Commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture de la Commission de la CEDEAO.

Madame Massandjé TOURE-LITSE, Commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture de la Commission de la CEDEAO, a souligné le rôle essentiel de l’Observatoire dans son discours d‘ouverture. Elle a fait remarquer que « l’Observatoire fournira des informations importantes aux décideurs politiques et aux entreprises pour qu’ils puissent tirer profit des marchés internationaux. En aidant les PME à accéder efficacement au marché, il créera des emplois et contribuera à la croissance économique.

« Décideurs politiques et entreprises, utilisez l’Observatoire pour découvrir le potentiel commercial inexploité de votre région et transformez ce potentiel en avantages économiques tangibles« , a déclaré Pamela Coke-Hamilton, directrice exécutive de l’ITC. « Nous espérons voir les entreprises, en particulier les petites entreprises, tirer le meilleur parti de cet outil pour trouver des acheteurs et explorer de nouveaux marchés« .

Le lancement de l’Observatoire intervient à un moment où l’Afrique de l’Ouest est confrontée aux défis posés par la mondialisation, les progrès technologiques et l’évolution du paysage commercial. Avec ses trois modules, l’Observatoire vise à positionner l’Afrique de l’Ouest comme un pôle de croissance économique et d’opportunités sur la scène mondiale. Selon les estimations du potentiel d’exportation de l’ITC, l’Afrique de l’Ouest pourrait ajouter 45,7 milliards de dollars d’exportations au monde d’ici 2027.

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A l’occasion des obsèques de Henri Konan Bédié, ex-président de la République et de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Magloire N’Dehi, chef de bureau de la Fondation Friedrich Naumann-Abidjan, rend un vibrant hommage à l’un des bâtisseurs de notre pays, à travers un témoignage.

 

Aujourd'hui, Jeudi 23 mai 2024, marque le début des adieux à Henri Konan Bédié, avec la levée de son corps, prélude à son inhumation prévue pour le samedi 1er juin.

Même si ma jeunesse ne m'a pas permis de connaître directement sa présidence de 1993 à 1999, ce n'est qu'à travers les médias et les cercles restreints que j'ai pu me forger une image de lui, une image qui s'est enrichie au fil du temps jusqu'à ce que j'aie le privilège de le rencontrer personnellement.

À deux reprises, j'ai eu l'honneur d'être reçu en tête à tête par cet homme d'État.

La première fois, ce fut à son domicile à Daoukro. Appelé par son protocole, tôt le matin, je fis le voyage depuis Abidjan pour le rencontrer. Lors de cet échange, j'ai découvert un homme profondément attaché à son pays, un patriote dans l'âme. Bien que je ne sois pas un militant de son parti politique, il avait entendu parler de moi et de mes modestes compétences en leadership et communication politique, et souhaitait qu’on discute d’un projet en présence d'une haute personnalité de son parti et d'une de ses proches collaboratrices. Hélas ! Ce projet (HKB Story) ne verra pas le jour.

Après notre conversation, un déjeuner était organisé, où son épouse et d'autres invités se joignirent à nous. J'ai vu un véritable bourgeois, mais plus un homme sobre et digne.

Lors de notre second entretien, qui a suivi celui de Daoukro, j'ai été reçu en sa résidence de Cocody Ambassades. De ces deux rencontres, qui étaient essentiellement dans un cadre professionnel et de mes lectures, trois qualités marquant la personnalité de l'ancien Président de la République de Côte d'Ivoire me restent en mémoire :

1-ENGAGEMENT : Dès son plus jeune âge, Bédié s'est engagé pour la souveraineté et l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Ses années d'études ont été marquées par le syndicalisme estudiantin et le militantisme politique anti-colonial. Surnommé "l'Empereur" dès l'école de Dabou, il fut également un leader actif au sein de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF). À seulement 32 ans, il devint le premier Africain et le premier noir à occuper le poste de ministre de l'Économie et des Finances, en 1966, posant ainsi les bases de l'économie moderne de la Côte d'Ivoire. Sa carrière l'a également vu occuper les fonctions d'ambassadeur, maire, député, président de l'Assemblée nationale et président de la République.

2-PATRIOTISME: Bédié était un homme du terroir, profondément attaché à ses racines malgré ses nombreux diplômes et son allure de bourgeois. Son amour pour la Côte d'Ivoire, pays qu'il chérissait tant malgré ses parts d’ombre et de lumière, le définit comme un vrai patriote, loin du nationalisme qui prône la haine de l'autre. Il donnait tout le sens à la pensée du Romancier Français, Romain Gary : « Le Patriotisme, c'est l'amour pour les siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres ». Bédié était Patriote !

3- TRANSCENDANCE : Bédié était un Politique. Il était un Homme politique et surtout un acteur de la scène politique. Sur le « ring politique », il a su encaisser des coups durs, mais aussi remporter des victoires. Quand, il fallait, il a su se transcender. Je pense qu’il n'a jamais été un jusqu'au-boutiste, préférant se transcender pour préserver la paix et la stabilité nationale, même dans les moments les plus tumultueux.

Henri Konan Bédié a marqué de son empreinte l'histoire de la Côte d'Ivoire. Il laisse un héritage politique : Son style de vie et d’engagement empreint de sobriété, de modernisme et de tradition et surtout son amour profond pour la Côte d’Ivoire à travers son projet de grandeur pour la nation et pour un peuple souverain qui ne se coupe du reste du monde.

Va! Grand Homme !

Paix et réconfort à sa famille en ces jours de deuil.

 

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Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé le 22 mai 2024 à Abidjan, un prêt de 240 millions de dollars américains à l’Île Maurice pour mettre en œuvre la deuxième phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la résilience économiques.

« Après l’approbation et la réalisation de la première phase du Programme en 2023, cette deuxième phase a pour objectif de continuer à appuyer l’amélioration de la diversification et la compétitivité de l’économie, en vue de renforcer la résilience et parvenir à une croissance plus inclusive et durable. Le programme proposé doit ainsi soutenir la reprise économique après la pandémie de Covid-19, à travers de vastes réformes pour améliorer l’environnement des affaires et dans le secteur réel », a déclaré Kennedy Mbekeani, responsable pays de la Banque africaine de développement à Maurice.

Le programme prévoit de soutenir plusieurs mesures gouvernementales. Il s’agit de l’approbation par le gouvernement du projet de loi sur la pêche, un projet de loi-cadre visant à combler les lacunes de la législation actuelle, en particulier dans les domaines de la pêche non réglementée et de l’application des sanctions. Cela contribuera à dynamiser le secteur de la pêche et offrira aux Mauriciens de nouvelles opportunités d’emploi et de revenus. Une autre mesure concerne l’approbation de la Feuille de route et du Plan stratégique pour les secteurs relevant de l’agriculture et de l’élevage 2024-2030. Cette mesure se concentre sur trois domaines principaux : augmenter la production pour une sécurité alimentaire résiliente ; promouvoir une production durable et résiliente et ; promouvoir l’entreprenariat et l’agro-industrie.

La deuxième phase du programme accompagnera également l’installation de panneaux solaires sur les toits (kits solaires de 1,5 kilowattheure) pour les ménages modestes. Les bénéficiaires obtiendront une réduction de 75 kWh sur leur facture d’électricité mensuelle pendant 20 ans. L’objectif est non seulement de promouvoir la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également de contribuer à réduire la pauvreté pour ce type de clients.

Les bénéficiaires directs du programme sont le ministère mauricien des Finances, de l’Économie, du Plan et du Développement et plusieurs autres ministères en charge des domaines couverts par l’opération. Le secteur privé, pour sa part, bénéficiera de meilleures opportunités d’investissement dans l’agro-industrie.

HN

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Cela fait penser à de la science-fiction, mais le projet est déjà bien avancé. La Chine pourrait bientôt être le premier pays au monde à disposer de « taxis volants », permettant de contourner les bouchons silencieusement par les airs. Des taxis volants prêts à décoller, grâce au soutien très terre à terre des autorités à ce qu’on appelle « l’économie de basse altitude ». De quoi s’agit-il exactement ?    

L’objectif est d’exploiter un espace aérien, jusqu’à 1 000 mètres – certains parlent même de 3 000 mètres – au-dessus du sol. Une deuxième dimension de l’économie en quelque sorte, qui a été désignée par le gouvernement chinois comme « industrie stratégiques émergente ». 

Et les choses semblent s’accélérer puisqu’il y a une semaine, le 15 mai dernier, Pékin s’est fixé comme objectif de dépasser dans les trois ans, le nombre de 5 000 entreprises liées à cette économie de basse altitude, qui devraient générer 100 milliards de yuans près de 13 milliards d’euros de revenus. Le même jour, la municipalité de Nankin a parlé d’une industrie qui devrait dépasser les plus de 50 milliards de yuans en 2026, avec l’ouverture de plus de 120 routes aériennes à basse altitude.

Et puis, nouvelle annonce mercredi 22 mai, cette fois de l’Association des aéroports civils de Chine qui a publié une nouvelle norme concernant les « exigences techniques pour les sites d’atterrissage des aéronefs électriques à décollages et atterrissages verticaux », dans le jargon aéronautique, on parle des eVTOL, et ce qu’on appelle aussi les « VertiPorts ».

Transport de larve de crevettes 

« L’océan bleu de la basse altitude » comme l’appel les Chinois, permet de nombreux développements. C’est encore une fois quelque chose qui existe déjà, le secteur représentait 500 milliards de yuans près de 64 milliards d’euros pour l’économie chinoise l’année dernière et ce chiffre devrait être multiplié par quatre d’ici à 2030. On pense évidemment à la logistique. La livraison par les airs de son café à la fenêtre de son bureau par exemple. Ça fonctionne déjà dans des villes comme Shenzhen. Dans la mégalopole, vitrine du capitalisme rouge dans le sud-est de la Chine, on peut se faire livrer ses repas par drones. Et puis des transports aussi pour l’industrie. L’un des patrons d’une compagnie du secteur confie ainsi au journal Pangpai que fin avril cette année, sa société a utilisé des drones pour transporter des larves de crevettes d’élevage entre Wenchang sur l’île province chinoise de Hainan et Zuhai en face de Macao. Plus de 500 kilomètres en moins de deux heures, avec un taux de survie des bébés crevettes de 100 % parait-il, alors que par voie maritime c’est moins de 70 %.

On parle aussi d’une utilisation de cet espace aérien pour les services de secours, les sports aéronautiques, le plan de Nankin évoque aussi la production agricole et forestière, la gestion du trafic, la gestion urbaine et évidemment le transport passager.    

Taxis volants 

Qu'en est-il des « taxis volants » ?  C’est plus compliqué que pour les livraisons de produits, car les certifications sont plus longues à obtenir. Même si encore une fois, ça va plus vite ici vu que les autorités poussent derrière. On a donc eu en avril dernier la certification du premier aéronef à décollage et atterrissage verticaux. La compagnie de taxis volants eHang qui propose l’EH216-S sans pilote permettant d’accueillir deux passagers à une vitesse de croisière de 100 km/heure pour une autonomie de 35 kilomètres, a déjà effectué de nombreux vols d’essai.

L’administration civile de l’aviation en Chine lui a également accordé son feu vert pour la production en série de son modèle. On a surtout aujourd’hui une vingtaine de villes chinoises lancées dans la course aux « vertiports », notamment à Suzhou, Canton, Wuhan, Chongqing, Guizhou et d’autres mégalopoles chinoises qui investissent dans l’économie de basse altitude. L’idée avec ces gros drones hélicoptères taxi silencieux est de fournir des tarifs similaires à ceux des voitures avec chauffeur au sol.

En dehors d’eHang, plusieurs compagnies chinoises sont sur le coup, même si pour l’instant les certifications sont encore restrictives et limitent leur utilisation. Ces aéronefs transporteurs de passagers sans pilotes ne peuvent voler qu’à la vue du personnel au sol, ils n’ont pas droit de survoler pour l’instant les zones urbaines densément peuplées, interdiction aussi de décoller par mauvais temps ou de nuit.   

Avance en matière de drones civils 

Cela peut prendre encore quelque temps avant que ces taxis volants ne soient vraiment accessibles au grand public, mais c’est plus qu’un projet, car comme pour les panneaux solaires, les voitures électriques, la Chine mène dans ce domaine une politique commerciale et industrielle agressive.

Le ministère des Finances a lancé un plan d’emprunts via 1 000 milliards de yuans de bons du trésor au quatrième trimestre de l’année dernière pour soutenir notamment ce secteur. L’industrie chinoise se base pour cela notamment sur les technologies de l’IA, mais aussi et surtout sur son avance en matière de drones civils.

Le coût des drones en Chine est tombé à un tiers, voire la moitié de ce qu’il représentait il y a dix ans, ce qui devrait aussi entrainer une diminution des coûts pour la fabrication de taxis volants. 

Source: RFI

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