Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

LDA Journaliste

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le ministre ivoirien de l'Agriculture Sangafowa coulibaly à la tête d’une délégation du RDR, parti au pouvoir, composée des députés Imbassou Ouattara et Nassaratou Diaby, a mobilisé les militants de la commune de Yopougon pour la révision de la liste électorale, le samedi 16 juin 2018, au siège du RDR, sis à Yopougon-Wassakara.

La forte pluie n'a en rien entaché à la détermination des partisans du président ivoirien, Alassane Ouattara. Ils sont sortis nombreux pour répondre à l’appel de l'encadrement politique local du parti, afin d’écouter les émissaires de Henriette Dagri Diabaté, présidente du RRD.

Le ministre Sangafowa Coulibaly a demandé aux uns et autres de s’impliquer résolument dans cette opération de révision de la liste électorale.

Pour lui, c’est une occasion, une opportunité pour le RDR de la commune de Yopougon dont le maire est Gilbert Koné KAFANA, cadre du parti, d'asseoir sa suprématie avec l'appui des partis politiques frères, membres du RHDP. Il a, donc, invité tous les militants et surtout, les femmes et les jeunes à prendre d'assaut les lieux d'enrôlement.

Sur le projet du parti unifié RHDP, cher à Alassane Ouattara, le ministre Sangafowa Coulibaly a indiqué que les choses avancent. « Le parti unifié est la seule alternative crédible pour consolider la paix et le développement en Côte d'Ivoire »,a-t-il soutenu.

Le responsable de la politique d'identification du RDR a précisé que l’opération prendra une semaine (du 17 au 24 juin), et cela est possible.

« Si on arrive à faire voter tout le corps électoral en une journée, on peut faire la révision électorale en une semaine ", a soutenu Sangafowa Coulibaly.

Imbassou Ouattara, député et 2 ème Adjoint au maire de Yopougon, membre de la délégation du ministre, est revenu sur la nécessité du parti unifié, en évoquant les avantages de ce projet porté depuis les Accords politiques d'Accra III et de Marcoussis par les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.

" Houphouët-Boigny a laissé un héritage important à la Côte d'Ivoire. Et nous devons accepter l'élan d'Alassane Ouattara. Il s'agit d'un parti fort pour maintenir la paix pendant longtemps, un grand parti qui va pouvoir gouverner pendant longtemps et mieux la Côte d'Ivoire, un instrument pour sauver la Cote d'Ivoire " a-t-il dit.

 

Daniel Coulibaly/Source: Serv Com mairie

 

Comment

« Parti unifié RHDP ? D’accord, mais repassez après 2020 ! » C’est en substance le message qu’il faut entendre du communiqué final du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), présidé par Henri Konan Bédié, grand allié du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara au sein de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Alors que ce parti était attendu pour donner sa position sur sa volonté d’adhérer ou non au parti unifié RHDP, ce bureau politique crucial se fend de résolutions pour le moins floues et ambigües : « Le bureau politique endosse la signature de l’accord politique du RHDP relatif à la création d’un parti unifié ; (…) rassure les militants et militantes de la détermination du parti à reconquérir le pouvoir en 2020 et les invite à se mobiliser massivement pour participer activement à la révision de la liste électorale, dans l’union, le rassemblement et la discipline », peut-on lire dans ce communiqué.

Le bureau politique décide en outre du « report du 13ème Congrès Ordinaire du PDCI-RDA après l’élection présidentielle de 2020 », « prolonge son mandat à la présidence du PDCI-RDA jusqu’à l’organisation du 13ème Congrès ordinaire », et prolonge le « mandat de tous les organes et des Structures annexes du PDCI-RDA jusqu’à l’organisation du 13ème Congrès ordinaire ».

Ainsi, en même temps que le parti de Bédié rassure l’allié du RDR en endossant l’accord de création du parti unifié, il souligne par contre qu’il ne se prononcera réellement sur son intégration à cette future formation qu’après l’élection présidentielle de 2020. Scrutin dont réaffirme sa « détermination » à présenter un candidat en vue de « reconquérir le pouvoir ». En reportant son prochain Congrès ordinaire à après 2020, le PDCI affiche clairement qu’il est pour la formule qui dit qu’il faut « l’alternance d’abord, et le parti unifié après ». De quoi satisfaire la majorité de sa base foncièrement opposé à voir leur parti disparaitre ou se fondre dans un nouveau parti.

Mais dans la situation actuelle où l’allié du RDR a besoin de position claire et précise, les conclusions de ce bureau politique sont loin d’être satisfaisante. Bien plus, elles donnent des signaux de détresse au sein du couple PDCI-RDR. Ouattara qui annonce pour bientôt un remaniement ministériel pour ne garder dans le gouvernement que ses alliés qui RHDP favorable au parti unifié va-t-il tenir compte de ce « oui mais du PDCI » ? 

Si cet endossement, par le PDCI, de l’accord politique de création du RHDP du 12 avril donne l’impression qu’il s’agit juste d’un stratagème du parti cinquantenaire pour les postes de ses cadres au sein du gouvernement et dans l’administration, bien malin qui saura la vraie stratégie du « Sphinx de Daoukro ». Un fin stratège dont la particularité énigmatique est de savoir avec tact et minutie entretenir le flou aussi chez ses partisans que ses alliés.

Annonce du divorce prématuré d’un mariage forcé, ou simple distraction des militants -dont certains jubilent déjà une première victoire-, pour continuer à profiter des privilèges du pouvoir ? Car le RDR est désormais pris au piège la bonne foi de son principal allié qui entérine officiellement l'accord du RHDP, tout comme les autres partis de l'alliance comme l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI), le Mouvement des forces d'avenir (MFA), le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), excepté l'Union pour la Côte d'Ivoire qui refusé d'adhérer au projet.  

Une chose est sure, après ce bureau politique du PDCI, les jours à venir seront tout sauf un long fleuve tranquille pour la vie politique ivoirienne.

Armand Tanoh

Comment

Les élections régionales et municipales s’approchent à grands pas en Côte d’Ivoire. A Divo, ville située dans la région de Lôh-Djiboua, au sud du pays, deux candidats se font déjà la guerre par partisans interposés, avant même le coup d’envoi officiel. Il s’agit de Me Zéhouri Bertin (candidat indépendant déclaré aux régionales) et de M. Zapka Komenan (actuel président du conseil régional), candidat à sa propre succession-RDR.

Les partisans de ces deux potentiels candidats aux prochaines élections dans cette localité sont dans une escalade de violences verbales. Sur les réseaux sociaux, c’est la guerre. Ils s’adonnent à toutes sortes d’attaques verbales allant de propos licencieux à des menaces physiques.

Interpellé sur ces dérives, le samedi dernier, lors d'une conférence-débat portant sur « Election et résultats controversés : quelles sont les perspectives pour une élection apaisée : cas du Lôh-Djiboua» organisée par son ONG paix et développement, Pierre Djah Kouassi, fils de la région, est monté au créneau.

«Nous irons vers eux pour les exhorter à œuvrer dans le sens de la paix et la cohésion sociale. Mais nous sommes aussi prêts à appeler à voter contre un candidat qui appelle à la haine, à la guerre et à des actes menaçant la paix la cohésion de notre région», a-t-il laissé entendre.

Aussi, a-t-il exprimé son désaccord avec cette façon de communiquer. «Nous les avons déjà interpellés sur leur stratégie de communication. Certes se sont des stratèges d’intimidation d’un adversaire, mais il faut avoir raison gardée. C’est la peur de perdre qui explique cela. Nous pensons qu’il faut éviter les injures et les débordements sur les réseaux sociaux. Les leaders politiques doivent appeler leurs partisans à plus de responsabilité dans les propos, car nous ne sommes pas d’accord avec cette façon de faire », a-t-il fait savoir.

C’est pourquoi, le président de l'ONG paix et développement a appelé tout le monde à l’apaisement, et surtout à préserver la paix dans le Lôh-Djiboua.

«Et c’est l’image de la région qui est sérieusement ternie », déplorent des fils de la région, qui ont du mal à comprendre cette guerre fratricide.

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

On le savait talentueux. Et une fois de plus, Adama Dahico a démontré qu’il fait partie des grands humoristes ivoiriens voire africains. Il a encore fait montre de sa créativité et son imagination lors de « La soirée Networking» organisée par la fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, le jeudi 14 juin dernier à son siège à Cocody-Danga. Le "président" des humoristes ivoiriens a décortiqué l’actualité nationale et internationale à travers des blagues sorties de l’ordinaire. 

Ce « One man show » de celui qui se fait appeler le « président du Dromikan » a séduit le modeste public du jardin de la Fondation. C'est bien avec beaucoup de plaisir que les uns et les autres "l'ont dégusté" en rires comme un "méchoui humoristique". Mais plus comme un méchoui de mouton. Pour lui, rien ne se fait au hasard et rien n’arrive au hasard. Tout est calculé. C'est pourquoi, il joue avec les 35281160 1795677750475961 825275625169223680 nlettres et les chiffres pour produire des blagues à faire « mourir de rire ».

Que le président Alassane Ouattara soit à la présidence ou Laurent Gbagbo à la Haye ou que le jeune malien Mamoudou Gassama devienne un héros en France, tout peut s’expliquer de façon humoristique avec des lettres et des chiffres. «Il n’y a vraiment pas de hasard », insiste-t-il.

Tenez, cette blague au sujet de Mamoudou Gassama. En suivant sa logique avec les lettres et les chiffres, l’humoriste n’a-t-il pas raison ? Le chiffre 4 : Il a 22 ans (2+2=4). Il vient du Mali (4lettres) Il a fait 4 ans en Italie, avant d’arriver en France. Il a grimpé jusqu’au 4ème balcon pour sauver un enfant de 4 ans. Il a reçu la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, le lundi 4 juin 2018. Bref ! Ça, c’est du Dahico. Et, il en a fait plus d’une dizaine avec les lettres et les chiffres.

A 50 ans, Adama Dahico, c’est toute une mine d’histoires drôles à explorer à travers ses livres : ‘’Ne riez pas’’ en 2004, ‘’Donnez-moi le pouvoir et je vous rendrai le rire’’ en 2006 et ‘’Politirien’’ en 2010 et ‘’Eh Djah ma vieille, Dieu avant tout’’ en 2014. En outre, Dolo Adama de son vrai nom a annoncé, pour bientôt, la sortie de son 5ème livre intitulé « Je veux gouverner la France pour mieux comprendre l’Afrique ».
35305543 1795677600475976 1580405741380960256 nChacun a pu déguster, dans cette ambiance bon enfant, le méchoui de mouton communément appelé « choukouya» accompagné de l’alloco (banane plantain frite) offert par les organisateurs.

Le Pr Adohi Akoun Joseph, expert consultant international-42 ans d’expériences en matière de gestion d’entreprise-a bien profité de ce moment tout en conseillant les jeunes chefs d’entreprise ou futurs entrepreneurs à observer les 7 clés dans la création d’une entreprise à succès : un système ouvert ou fermé, l’environnement, le management des ressources humaines, la culture de l’entreprise, etc.

L’objectif de « La soirée Networking », selon Magloire N’Dehi, assistant de programmes à la Fondation, est de créer un cadre d’échanges entre les jeunes dans une ambiance de partage et détente pendant cette période du mondial 2018 en Russie. Un peu plus de 200 jeunes ont répondu à cette invitation, dit-on.

Pour un coup d’essai, c'est un coup de maître. Bravo à la Fondation Friedrich Naumann !

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

Joseph Dja Blé, l’inspecteur général des services de police, a indiqué que tout policier qui s’adonne au racket sera radié des effectifs de la police nationale.

«Un policier qui s’adonne au racket sera radié », a-t-il prévenu, le mercredi 13 juin 2018, lors de la cérémonie d’installation du 17ème comité communal de lutte contre le racket, à la salle des fêtes de la mairie de Yopougon.

L'inspecteur général des services de police a également soutenu que "c’est parce que les populations ne connaissent pas leurs droits qu’elles se font racketter".  Et d'expliquer: "Un national doit savoir que sa carte d'identité suffit dans le cadre d'un rafle. Pour un non national, sa carte consulaire ou sa carte d'identité suffit. Donc, il n'a plus besoin de présenter une attestion de résidence. Un policier qui la lui demande outrepasse les règles de la Cedeao".


Installation Comite Lutte Rackette Yopougon 0019Au sujet d’autres services, l’inspecteur général des services de police a souligné qu’aucun retrait de plainte n’est payant et non plus une sortie de garde à vue après un retrait de plainte.

Dans le cadre de la lutte contre le racket au niveau communal, il a remis "le bulletin de mission"  ou  "l'ordre de mission" qui détermine la mission précise des policiers. 

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Sidiki Diakité a procédé à l’installation du comité communal de lutte contre le racket(CCLR) de la commune de Yopougon, le mercredi 13 juin 2018, à la salle des fêtes de la mairie.

Ce 17ème comité local fait partie de l’ensemble des comités communaux qui représentent des cadres d’échanges et de concertation de tous les acteurs sur les questions liées à l’amélioration des indicateurs clés, à savoir le contrôle de la corruption, les libertés publiques et les droits civiques. Il s’inscrit parfaitement dans le cadre des défis de développement de notre pays afin d’améliorer les indicateurs liés au programme d’aide au développement du Congrès américain appelé le Millénium challenge corporation(MCC). Composé de 25 membres (un représentant des transporteurs, chauffeurs, commerçants, médias, élus locaux, la police nationale, chefferie, société civile, ONG, secteur privé, etc), il représente de ce fait le dispositif local de veille dans le cadre de la bonne gouvernance et plus spécifiquement dans le contrôle de la corruption et la lutte contre le racket à travers des actions de sensibilisation et d’éducation des populations.

Pour Sidiki Diakité, il constitue « une réforme majeure et une opportunité » pour assurer l’action gouvernementale au plan local. C’est pourquoi, il l’a qualifié de « comité de bonne gouvernance ». Par ailleurs, M. Diakité reste convaincu que l’Ivoirien nouveau et l’émergence auxquels nous espérons ne seront possibles que si chacun décide de changer de mentalité. « Il faut avoir le courage de prendre la décision de changer individuellement. », a-t-il exhorté. Car le pays fait partie des plus grands réformateurs au niveau international, saluant l’implication des mairies dans la mise en place de ce comité.

De son côté Lazare Dago Djahi, le directeur général de la décentralisation et du développement local, point focal du MCC, a indiqué que « lutter contre le racket et la corruption, c’est lutter contre la pauvreté ». Pour lui, la réussite de cette lutte exige la conjugaison de l’effort de tous, le gouvernement et les communautés à la base à travers une stratégie de mise en œuvre bâtie sur une approche participative impliquant tous les acteurs.

« L’Etat gagne de l’argent en luttant contre le racket. Ce n’est donc pas seulement une affaire de l’agent public, mais cela implique la responsabilité collective », a relevé, pour sa part, le commissaire Oura Alain, commandant de l’unité de lutte contre le racket, soulignant que depuis la mise sur pied de cette unité les tracasseries ont considérablement chuté à travers la levée des barrages et la fin des bavures policières sur nos routes.

Le premier magistrat de la commune Gilbert Kafana Koné, et par ailleurs président de ce comité, a salué son installation dans sa commune. Il a, au nom des membres, pris l’engagement d’œuvrer à la mise en œuvre de ses missions. « Le racket et la corruption doivent être bannir de nos communes pour des sociétés plus meilleures. », a-t-il ajouté.

Mme Silué Assata de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, représentant M. Coulibaly N’Golo, et Joseph Dja Blé, inspecteur général des services de police, étaient à cette cérémonie.

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

La CPI a décidé de la remise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba, ce mercredi 13 juin 2018. Il a pris la direction de la Belgique, où l’attendent famille et partisans.
A Bruxelles, il attendra le verdict de l’audience du 4juillet dans le cadre d’une deuxième affaire pour laquelle il a été condamné, celle de subornation de témoins. Il pourrait prendre 5 ans.

Le jour de son acquittement, Jean Pierre Bemba  Gombo avait 56 ans sept mois et quatre jours. Il est né le 04 novembre 1962 à Bokada dans la province de l’Equateur à l’époque Zaïre mais aujourd’hui, République Démocratique du Congo. Son père, un riche homme d’affaire s’appelle Jeannot Bemba Saolona, était le principal gestionnaire de la fortune du clan Mobutu, d’où les liens entre Bemba et la famille de l’Empereur.

Pour rappel, à la surprise générale vendredi dernier, Jean-Pierre Bemba a été acquitté pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par ses milices en Centrafrique.

Comment

Lors de la Cérémonie de remise des rapports annuels 2016 et 2017 de l’inspection générale d’état. Le président de la république, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara déplorait l’action des services de communication des ministères face aux rumeurs et réseaux sociaux.

Le président de la République a donc saisi cette occasion pour mettre en relief son indignation, sa frustration à l’encontre des aux actions des services de communications des ministères qu’il juge insatisfaisantes face aux rumeurs et les réseaux sociaux.

Nous nous obligeons à mettre le pied dans le plat, en produisant cette réflexion qui, nous l’espérons, constituera le début d’une résilience pour tout ce corps de métier aujourd’hui stigmatisé, espérons que cette résilience aboutisse à une reconstruction d’actions innovantes, efficaces et efficientes des services de communications des ministères, pour le bien de nation Ivoire.

Avant tout propos, pourquoi prévenir l’insuffisance de l’action des services de communication des ministères et lutter efficacement contre elle ? En effet, des idées reçues : telles, « La communication est la seule affaire d’anciens journalistes, ça a toujours existé ainsi», « Les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux dans la communication », « Il suffit de publier le calendrier de visite du ministre pour qu’on admette qu’il y a action de communication», « C’est aux ministres de régler le problème, pas à l’état encore moins au citoyen, c’est eux qui désignent leurs communicateurs », « Ce sont de mauvais communicants car ils sont de la mauvaise école », « On ne peut rien faire contre l’effet de groupe »,… sont des stéréotypes qui doivent être combattus car ce sont de véritables freins à la prise en charge de ce problème collectif qui impacte négativement la bonne marche de la nation.

En plus du fait qu’une communication sectoriel ou globale sereine favorise la cohésion sociale, deux autres raisons peuvent être dégagées pour prévenir et lutter contre l’insuffisance de l’action de communications des ministères : il s’agit d’un problème collectif car la responsabilité est partagée ; les conséquences de cette problématique portent sur tous les acteurs de la communication et la nation en générale et ne sont pas négligeables.

À qui la faute ? Un problème collectif                   

« C’est la faute des directions de communication ! », « C’est la faute des autorités dirigeantes ! », des communicateurs inconscients, incompétents et avides d’argent, des mauvais communicants, équipe de communication indifférente à la vie des ministères… Ces clichés sont propices à la stigmatisation de certains « responsables » de communication des ministères.

En réalité, les causes de l’insuffisance (d’inefficacité et d’inefficience) de la communication des ministères sont multiples et la responsabilité est collective. L’insuffisance communicationnelle gouvernementale ou ministérielle c’est selon, n’est pas seulement l’affaire de quelques individus isolés. Elle doit concerner l’ensemble des membres des cabinets ministériels, le climat global de l’état, et relever d’une politique informationnelle et communicationnelle élaborée.

Le centre d’intérêt doit donc, moins porter sur une « chasse aux sorcières », sur l’accusation et la recherche des responsables, que sur les solutions à apporter. Ce n’est pas un travail de policier qu’il faut entamer, mais un travail de réflexions et citoyen. Au lieu de se centrer sur une position jugeante et sanctionnante, il semble plus pertinent d’adopter une position de compréhension et d’évaluation constante de l’action globale de communication de l’état (gouvernement), du corps de communicant et administratif.

Conséquences importantes, pour tous

Un climat national perçu comme insuffisant en actions de communication peut avoir des conséquences sur la motivation, l’absentéisme des fonctionnaires, le désintérêt, le laisser-aller, les résultats sectoriels et/ou globaux des politiques économiques mises en œuvre par l‘état, le sentiment d’insécurité... Il n’y a pas de conséquences uniquement sur les victimes de situations communicationnelles insuffisantes, on en retrouve également chez les « auteurs » et les consommateurs des actions de communication, bref tous les ivoiriens et citoyens vivants en Côte d’Ivoire en subissent les impacts et les effets négatifs.

Par exemple, dans le cas du ministère de l’intérieur et de la sécurité, prenons le cas des enfants en conflits avec la loi (enfants microbes), des conséquences négatives se remarquent tant chez leurs victimes que chez ces enfants eux-mêmes, les applicateurs de loi (policiers et gendarmes) et les témoins, se caractérisent soit en isolement, peur, repli sur soi, sentiment d’impunité/d’impuissance, manque d’empathie, solitude, troubles anxio-dépressifs, perte de concentration, marginalisation, sentiment de lâcheté, agressivité, phobie de la rue…

Et pourtant, les dernières opérations policières « EPERVIER I, II » etc, ont produit des résultats probants qui jusqu’à ce jour, ne font aucunement l’objet d’une action de communication qui aurait permis aux Ivoiriens et citoyens de mieux apprécier le travail (de la police), mais hélas ! Comme d’habitude, on attend une autre crise majeure pour se justifier à travers des communiqués sans liens avec la situation.

L’insuffisance de communication entraîne de la souffrance chez les ivoiriens, les citoyens et cède plus d’espace à la rumeur nocive. Elle peut aussi entraîner chez les autorités des mauvaises prises de décisions, de voir les résultats escomptés, des politiques économiques et de développement diminuer, voire improductives… Les conséquences de la mauvaise maitrise de la communication à quelque niveau (état, gouvernement) sont importantes et touchent tous les acteurs concernés.

Le président de la république Son excellence Monsieur Alassane Ouattara ne dit pas autre chose que nous n’affirmions. Ses propos lors de la récente cérémonie de remise de rapport de l’inspection générale d’état, nous édifient et démontrent du caractère symptomatique de l’absence de doctrine (politique) de communication qui, malheureusement, laisse la place à la désinformation, à la mesinformation, à l’Intoxication, à la calomnie, au leurre, et à la rumeur négative, la liste est non exhaustive.

 

QUELLES PISTES POUR INTERVENIR ?

Puisque le problème de l’insuffisance de la communication en Côte d’Ivoire est collectif, la prise en charge doit également l’être, donc être globale et en profondeur. Il faut agir ensemble : classe politique, corps administratif, intervenants spécialisés (services de renseignements et de sécurité), système judiciaire, politiques sociales et économiques. Divers dispositifs d’intervention existent déjà et les acteurs peuvent se mobiliser à tous les niveaux suivant les besoins pour corriger cette problématique.

Dispositif de défense informationnelle

 

Manipulation, désinformation et stratagèmes sont aussi anciens que le conflit (crise de la communication). Or, voici qu’à la place de la «société de l’information», pacifique et transparente attendue au tournant de notre marche vers l’émergence en 2020, citoyens avec à leur tête, le Président de la république, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, entreprises et État découvrent le risque informationnel global qui plombe en partie les politiques économiques, du fait de la non maitrise de la communication aussi bien sectoriel que global de l’état.

Il prospère non pas malgré, mais grâce à la conjonction des réseaux et du numérique. 

En dépit de possibilités sans précédent de savoir et de faire savoir dont dispose les acteurs des services de communications, il est de plus en plus difficile de distinguer la réalité, l’erreur ou la falsification, de cerner le leadership transformationnel des communications étatiques sur les chapelles déstabilisatrices. Cela vaut qu’il s’agisse d’une panique financière (affaire agro-business) ou du « message » terroriste et de sécurité (attaque de Grand-Bassam, phénomène des enfants en conflit avec la loi), de l’appréciation du risque technique ou d’une campagne d’influence, d’une vraie rumeur électronique ou d’un faux complot (affaires carburants sales vendus en côte d’ivoire, cacao sales de la déforestation, riz chinois en plastique…).

Notons au passage que la surinformation conduit souvent à la mésinformation ou au déni du réel.

Ainsi, traiter, acquérir, protéger l’information, empêcher l’adversaire ou le concurrent d’en faire autant, anticiper, perturber ou contrôler ses perceptions, jouer sur les images/les codes et les cadres d’interprétation qui déterminent l’opinion : ces éléments devraient s’intégrer à la stratégie globale de politique informationnelle et économique.

Ceci débouchant souvent sur une guerre « cognitive », mais implique, par ailleurs, des croyances et des valeurs, lesquelles valeurs et croyances ne peuvent tirer leur essence que dans la vision du chef de l’état, son excellence Monsieur Alassane Ouattara, garant de la stabilité et du développement économique de ce pays.. 

Loin de nous, l’idée de faire l’apologie des « manufactures du consentement », telle la propagande d’État ou la publicité. Nous tentons ici d’en montrer les bases scientifiques, autant que les limites. Encore s’agit-il de stratégies directes, ostensibles, de persuasion à adopter.

D’autres stratégies dites indirectes visant à obtenir du pouvoir ou à produire un dommage sur un manipulateur/médisant ou un adversaire en utilisant des médiations : tels les relais d’opinion, médias, contrôle des flux informationnels, formatage des modes d’appréciation et de comportement. On les nomme suivant le cas désinformation, lobbying, influence, diplomatie publique, emprise médiatique…, peuvent faire l’objet d’appropriation par nos communicants. Elles ne sont pas nécessairement scandaleuses, immorales ou terrifiantes et peuvent se révéler extraordinairement efficaces et efficientes (le modèle des pays d’Asie du sud-est en témoigne, à travers déjà le dress-code – uniformes des travailleurs-, sourire et courtoisie chez le coréen du sud …).

Leur credo est la dominance informationnelle, c’est ce qui manque à nos services de communication, quoi qu’elles (stratégies) remettent en cause les frontières entre politique économique ou privé. On les trouve employées partout, ces stratégies de communication en géostratégie, dans la vie publique ou culturelle etc...

Ce n’est donc pas en publiant des photocompositions, photocollages des réalisations d’infrastructures économiques (photos des routes bitumées et du pont HKB) sous l’ère de la gouvernance du président Alassane Ouattara que les citoyens seront efficacement informés sur les actions gouvernementales, cerneront les impacts et effets desdites actions gouvernementales et s’approprieront les valeurs d’aptitude au développement, d’entrepreunariat ou investiront dans le secteur productif, les piliers d’un développement durable.

Mais plutôt en se dotant d’instrument de défense informationnelle qui sache mettre l’état en situation de proactivité, d’état stratège et d’état partenaire, c’est ainsi que nous irons confortablement a cet émergence en 2020.

Acteurs de la communication étatique en Côte d’ivoire, les propos du président de la république, au-delà de mettre en relief la frustration présidentiel, doit vous inviter à vous reconstruire, vous devez pouvoir mettre l’information pertinente au cœur de votre activité de communication parce que l’information (tout court) est avant tout, le cœur de votre métier.

Par ailleurs, nous pensons que le Conseil National de Politique Economique dont l’outil de travail édicté à sa création, notamment l’intelligence économique et stratégique, serait le cadre global indiqué pour la définition d’une politique globale de défense informationnelle, de laquelle des tactiques sectorielles de communication en rejailliront.

Vivement que ce conseil installé depuis avril 2018 montre enfin, sa dimension opérationnelle, afin que les mauvaises langues ne médisent encore sur ce formidable instrument qui devrait booster la marche de l’éléphant Ivoire, ce serait là aussi, une formidable occasion pour les communicateurs d’état de réduire la frustration du président quand a la problématique de l’insuffisance de leurs actions pour le compte des ministères et du gouvernement.

Découragement n’est pas Ivoirien, allons seulement !

Yeo Moustapha analystes des systèmes de l’information et spécialiste en intelligence économique et stratégique

Cel : 07902254 email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Comment

L’Etudiant Dié Eric Privat en Licence 3 option Education et Motricitl à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) a perdu accidentellement la vie le mercredi dernier, après avoir reçu un violent choc consécutif à la chute des poteaux de handball sur lesquels il faisait des exercices physiques.

Ce drame a conduit le gouvernement à prendre des mesures fermes pour ramener le calme à l’institut dont l’entrée principale avait été barricadée par des étudiants mécontents.

Le directeur du Centre de la médecine du sport a été suspendu de ses fonctions, a indiqué le ministre ivoirien des Sports et des Loisirs, François Amichia dans une déclaration à son Cabinet.

‘’Le Gouvernement rassure les étudiants et informe l’ensemble des Ivoiriens qu’une enquête a été diligentée en vue d’élucider les circonstances du décès de l’étudiant Dié Eric Privat et de situer les responsabilités. Les conclusions de cette enquête seront rendues public dans les plus brefs délais. Mais en attendant le Directeur du centre de la médecine du sport est suspendu de ses fonctions’’, a-t-il dit.

François Albert Amichia a exprimé, au nom du président de la République Alassane Ouattara et du gouvernement, sa ‘’compassion émue’’ à la famille de l’étudiant défunt ainsi qu’à l’ensemble des étudiants de l’INJS. Il a, par ailleurs, exhorté les étudiants à privilégier la voie du dialogue et la négociation dans le cadre de la résolution de leurs problèmes.

«17 bâtiments sur 33 d’une capacité de 2000 lits ont été affectés à l’hébergement des étudiants. Et que les travaux de mise en adéquation en vue de leur utilisation sont en cours. Les étudiants pourront les intégrer dès la rentrée prochaine, a fait savoir M. Amichia.

 

Daniel Coulibaly

 

Comment

Le gouvernement ivoirien a décidé de réactiver certaines des mesures de prévention édictées lors de la grave épidémie qui a sévit en Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016 et qui a causé quelque 11 000 morts. Cette décision fait suite à la résurgence d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) depuis quelques temps. 

Le directeur de l’Institut national d’hygiène publique (INHP), Pr Bénié Bi Vroh Joseph, a communiqué jeudi lors d’un point presse, les prescriptions réactivées.

Le lavage régulier des mains est de nouveau recommandé. L’interdiction de consommation de gibier n’a pas été réactivée mais il est recommandé d’éviter de toucher, de transporter et consommer des animaux trouvés morts; d’éviter les contacts avec les sécrétions des animaux des animaux de brousse; et de veiller à bien faire cuir la viande avant consommation.

Il est aussi à nouveau recommandé de consulter le centre de Santé le plus proche en cas de signes évocateurs de la maladie à virus Ebola (fièvre, maux de tête, saignement), et de veiller à nettoyer avec de l’eau de javel les espaces contaminés par les sécrétions des malades.

Bien que « le risque existe », le directeur de l’INHP a rassuré quant aux risques de propagation en Côte d’Ivoire de l’épidémie en RDC. Il a assuré qu’il n’y a pas péril en la demeure mais a toutefois appelé les populations à rester vigilantes.

Prof Bénié a informé par ailleurs de ce que le contrôle sanitaire aux frontières aéroportuaires, terrestres et maritimes a été renforcé par la prise systématique de la température corporelle des voyageurs.

En 2014, les autorités ivoiriennes avaient arrêté une batterie de mesures incluant notamment le lavage systématique des mains, l’interdiction de la consommation de la viande de brousse et la proscription du serrage de mains. Ces mesures avaient pour but d’éviter la propagation de la maladie en Côte d’Ivoire. Elles avaient ainsi permis au pays d’enregistrer zéro cas.

Une épidémie d’Ebola sévit depuis le 3 mai en RDC, causant 27 décès sur 60 cas enregistrés à ce jour.

(AIP)

Comment