Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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En octobre 2015, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné, annonçait l’arrivée du géant hôtelier américain Hilton en Côte d’Ivoire, avec la construction d’un hôtel 5 étoiles à Abidjan. Ce réceptif, avait-il précisé, devrait être réalisé sur site occupé actuellement par l’Agence ivoirienne de presse (AIP) au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne. Bruno Koné avait même à cette occasion annoncé la signature prochaine d’un accord-cadre entre le gouvernement ivoirien et ce groupe.

Mais voilà que deux ans après cette annonce, aucun signe de réalisation de ce projet ne poind à l’horizon, encore moins la signature de cet accord.

« Aucun accord !»

Hilton vient d’annoncer un nouveau programme d’investissement de 50 millions de dollars en Afrique, pour la transformation de près de 100 hôtels (environ 20 000 chambres) sur le continent, qui ne mentionne pas son projet hôtelier à Abidjan.

Contacté mercredi 20 octobre 2017 par La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), afin d’en savoir un peu plus sur l’évolution de ce dossier, un porte-parole du groupe fait la précision suivant : « Hilton est sensible au potentiel que représente la Côte d’Ivoire pour le lancement de plusieurs de ses marques, et recherche activement de nouvelles opportunités. Cependant, à ce jour, aucun contrat n’a encore été confirmé ».

« Nous sommes informés de spéculations médiatiques autour d’un projet Hilton Abidjan ; pour autant, il ne s’agit pas d’un projet en cours de développement», a-t-il conclu.

En attendant, le secteur hôtelier poursuit sa très forte croissance, dans un nouvel élan de dynamisme au bord de la lagune Ebrié, avec l’annonce d’autres grands projets comme les futurs hôtels Mövenpick, Mariott et Sheraton. Sans oublié ceux en construction dont Noom, et déjà ouverts dont Seen, Onomo, Radisson et Azalaï.

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L’Ivoirien Guy M’Bengue a été élu administrateur de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA), lors de sa troisième assemblée générale extraordinaire tenue à Washington, aux Etst-Unis.

Selon un communiqué de l’Association pour la promotion des exportations de Côte d’Ivoire (APEX-CI) transmis mercredi à l’AIP, Guy M’Bengue est le représentant de la circonscription A6 Afrique (Afrique de l’Ouest), comprenant la Côte d’Ivoire et le Bénin, pour un mandat de trois ans.

Le directeur central de la supervision des régies financières du ministère de l’Economie et des Finances du Bénin, Gilles Guerrard, a été élu administrateur suppléant de l’ACA.

L’assemblée générale de l’ACA s’est déroulée en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et était présidée par la Banque africaine de Développement (BAD).

La Côte d’Ivoire et le Bénin avaient présenté chacun six candidats issus de l’administration publique et du secteur privé pour les deux postes.

Guy M’Bengue est par ailleurs le directeur général de l’APEX-CI, administrateur de la CGECI (Patronat ivoirien) et administrateur de SAAR-CI (Société africaine d’assurances et réassurances de Côte d’Ivoire).
AIP

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Des bailleurs du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF) effectuent une visite en Côte d’Ivoire du 16 au 20 octobre, en vue d’apprécier les résultats des projets PBF sur le terrain et les défis résiduels, rapporte un communiqué du PNUD publié mercredi.

L’Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Japon et le Royaume Uni prennent part à cette mission conduite par le Bureau d’Appui pour la Consolidations de la Paix (PBSO), énonce le texte.

Dans ce cadre, la délégation a eu des échanges mardi avec le Gouvernement, les partenaires au développement, la société civile et les Agences des Nations Unies au cours d’une réunion stratégique sur « La transition et la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire et le rôle joué par PBSO », en présence de la Ministre du Plan et du Développement, Mme Kaba Nialé, de la Ministre de la Femmes, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, Prof Koné Mariatou et du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Babacar Cissé.

Mme Kaba Nialé a relevé l’engagement du Gouvernement dans la mise en œuvre des projets de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire. Même si des résultats tangibles ont été obtenus, elle a toutefois souligné quelques défis à relever. Il s’agit notamment de la recrudescence des conflits impliquant les jeunes qui représentent 30% de la population et le risque de radicalisation très souvent liée à l’absence de perspective, les violences basées sur le genre et les mutilations génitales dont sont victimes les femmes et les filles, la menace terroriste toujours persistante et le phénomène des enfants en conflit avec la loi.

Elle a également déploré la circulation des armées légères et de petits calibres, la question de la réinsertion des ex-combattants, le problématique de la sécurité transfrontalière ainsi que les problèmes liés aux documents d’identité et aux conflits intercommunautaires.

La Ministre Koné Mariétou, a pour sa part fait savoir que les ministères techniques ont joué un rôle central dans la mise en place des plans de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire dont les activités ont eu un impact sur la cohésion sociale dans le paix.

Pour sa part, le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies s’est réjoui des acquis dans le domaine de la consolidation de la paix. Il a cependant relevé que certains défis résiduels restent à relever avec le retrait de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI) effectif depuis le 30 juin 2017.

D’où son plaidoyer pour le soutien du Programme d’Appui à la consolidation de la paix (PaCoP) dont le financement recherché est estimé à 50 millions de dollars. « Cinquante millions de dollars, c’est pour amorcer ce programme car quand on regarde uniquement le programme national de cohésion sociale, son budget est estimé à 142 millions de dollars, soit 12 milliards de francs CFA. Mais sur les 50 millions de dollars, nous avons déjà mobilisé 30 milliards de dollars », a-t-il dit.

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Du 9 au 11 novembre, l’Association internationale des libraires francophones réunira, dans la capitale de la Côte d'Ivoire, une vingtaine de libraires de différents pays africains ainsi que des professionnels du livre et des responsables politiques français et africains.

"La circulation difficile du livre en Afrique et le relationnel avec les éditeurs africains" , "l’accès aux appels d’offres et marchés publics", "les usages commerciaux et relations avec les éditeurs", "les politiques publiques en faveur du livre et de la lecture", "les relations avec les institutionnels en France et localement", en enfin "la Caravane du livre et de la lecture". Centrés sur le relationnel commercial des libraires africains avec leurs différents partenaires, ces six grands ateliers rythmeront le séminaire qu’organise l’Association internationale des libraires francophones (AILF) du 9 au 11 novembre à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Y seront réunis une vingtaine de libraires représentant une douzaine de pays d’Afrique (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal, Tchad…) ainsi que des professionnels du livre et des responsables politiques parmi lesquels des représentants de la Centrale de l’édition, de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire ou encore du ministère de la Culture ivoirien. Cherchant à favoriser le dialogue interafricain, le séminaire a vocation à apporter des éléments de réponses sur les différentes problématiques abordées.

En amont, des questionnaires ont été envoyés aux libraires pour recueillir leur témoignage et mieux centrer les débats.

Créée en 2002, l’AILF compte une centaine de librairies adhérentes présentes dans le monde entier, dont un tiers en Afrique subsaharienne.

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Les enfants qui aident souvent leurs parents au champ ne sont pas des victimes de traite et d’exploitation, et une nette distinction doit être faite entre ces deux catégories d’enfants, estiment des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, qui ont pris part du mardi au mercredi, à Abidjan, à une Conférence internationale sur la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants et l’autonomisation de la femme.

« Il faut absolument éviter les amalgames et faire la distinction entre, d’une part, les enfants de nos paysans qui les rejoignent quelquefois après l’école et effectuent à leur côté des travaux légers, et d’autre part, les enfants qui sont victimes de traite et d’exploitation, et qui sont privés de leurs droits fondamentaux », a plaidé l’Ivoirienne Dominique Ouattara, à l’ouverture de ces assises.

« Si nous voulons que nos parents paysans nous accompagnent dans notre démarche pour éradiquer le travail des enfants dans nos plantations, il faut que l’on évite de présenter leurs enfants qui effectuent de temps à autre des travaux socialisants, comme des victimes de traite et d’exploitation », a-t-elle ajouté, souhaitant que les différentes enquêtes sur le sujet tiennent compte de cette réalité.

Les Premières dames Fatoumata Bah Barrow de la Gambie, Rebecca Naa Okaikor Akufo-Addo du Ghana, Sika Kaboré du Burkina, Mariem Mint Ahmed dite Tekbir de la Mauritanie, Lala malika Issoufou du Niger, Marième Sall du Sénégal, Sia Nyama Koroma de la Sierra Leonne, Aminata Maïga Kéïta du Mali ont participé à cette Conférence.

Dans une déclaration commune qu’elles ont conjointement signée au terme des travaux, elles se sont engagées à « exhorter les parties prenantes à prendre en compte le travail léger et socialisant des enfants ».

Cela  « ne doit en aucun cas être considéré comme travail des enfants », souligne cette déclaration, lu par la Malienne Aminata Maïga Kéïta.

Les Premières dames du Togo, la Guinée, le Nigéria, le Tchad, la Guinée Bissau, le Bénin, y étaient également représentées.

Les participantes sont exprimé leur « ferme volonté à soutenir les efforts déployés par les gouvernements de (leurs) respectifs pour éliminer la traite, l’exploitation, le travail des enfants, notamment dans ses pires formes et toutes les formes de violences faites aux enfants ».

Selon l’Organisation internationale du travail, plus de 152 millions d’enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail à travers le monde, près de la moitié de ceux-ci, soit 73 millions, accomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants (72 millions) se trouve en Afrique, souligne cette organisation.

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La Cédéao a demandé aux premières dames d'Afrique de l'Ouest réunies à Abidjan de lutter contre une démographie galopante qui, mal maîtrisée, génère la pauvreté dans cette région qui compte 330 millions d'habitants. "Nous avons une croissance démographique très dynamique, une des plus élevées au monde", a rappelé le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. "Notre région a un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme (7 au Niger, pays très pauvre, NDLR), le plus élevé au monde", a-t-il ajouté.

Selon lui, "tant que nous n'arrivons pas à arrimer la croissance démographique avec la croissance économique, la lutte contre la pauvreté est vaine. Au contraire, chaque fois, la pauvreté s'accroit". M. de Souza s'exprimait à l'ouverture de la conférence des premières dames d'Afrique de l'Ouest et du Sahel, consacrée à la lutte contre les violences, la traite, l'exploitation et le travail des enfants. La rencontre qui a réuni les premières dames venues de Gambie, du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Niger, de Mauritanie et de Sierra Leone, a également débattu de l'"autonomisation des femmes".

Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire, engagée dans la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, a évoqué "des milliers d'enfants qui restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits".  "Ces menaces pour l'épanouissement de nos enfants requièrent de notre part des actions urgentes et concertées pour leur protection. Car lorsqu'une Première Dame d'un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses soeurs lui emboîtent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables", a assuré Mme Ouattara.

AFP

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 Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) a lancé, mardi, un appel à projets de recherche sur la conservation du vivrier, un secteur dynamique qui est confronté à d’énormes difficultés.

Selon le Dr Yaya Sangaré, secrétaire exécutif du PASRES, 85% de la population agricole, en majorité des femmes, produisent près de 16 millions de tonnes, estimées à 800 milliards de FCFA.

La croissance en volume de la filière s’est établie autour de 6% en 2016 contre 3% en 2011, une performance permettant d’approvisionner les populations ivoiriennes en nourriture et de lutter contre l’insécurité alimentaire, sans toutefois assurer l’autosuffisance alimentaire de la Côte d’Ivoire.

« Très abondantes à certaines périodes de l’année, elles subissent des pertes post-récolte variant de 25 à 40% en raison de leur caractère périssable », a-t-il déploré.

Le Pr Camara Mamori, chercheur au Centre national de recherche agronomique (CNRA), situe, quant à lui, les faiblesses du secteur à un niveau technique et économique.

Au niveau technique, il estime que les acteurs rencontrent des difficultés pour accroître leur production et la stocker, au regard du caractère majoritairement périssable des produits. Le secteur vivrier demeure toujours dans l’informel compte tenu de la faiblesse d’un encadrement politique, environnemental et climatique. Analphabètes pour la plupart, les acteurs ne maîtrisent pas la gestion de l’eau et des calendriers culturaux avec le phénomène des changements climatiques et utilisent des techniques inadaptées (mauvaise qualité ou faible quantité d’intrants, dû aux difficultés d’accès aux marchés).

Au niveau économique, selon le Pr Camara, l’enclavement des zones de production et l’étroitesse du marché avec des coûts de transaction élevés réduisent les bénéfices associés aux activités commerciales. La baisse du pouvoir d’achat des populations, l’instabilité des rendements et des prix de vente affectent non seulement le revenu, mais aussi la rentabilité des investissements sur l’exploitation, relève-t-il.

Pour soutenir ce secteur, l’Etat a entrepris plusieurs démarches avec la création de sociétés d’Etat dont la chaîne AGRIPAC en 1972, l’OCPA en 1977, l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) en 1984, et mis en place, en 2014, le Programme national d’investissement agricole (PNIA).

En perspective, plusieurs pistes et actions pour relancer et redynamiser la filière sont proposées, entre autres, la création d’un centre de collecte et de groupage intermédiaire, la mise en place d’un fonds de soutien aux producteurs et aux commerçants, le renforcement des moyens de conservation des produits, l’engagement d’une politique volontariste de production de masse pour lutter contre l’insécurité alimentaire.

La création de 10 nouveaux marchés de gros et la réhabilitation de celui de Bouaké sont également en vue, selon le Pr Camara qui appelle à la mise en place d’un programme de valorisation des produits agricoles sur place.

AIP

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L'Africa Finance Corporation (AFC) est devenue ce mois-ci le 30ème membre de l'Accord de coopération (MCA) lors de l'Assemblée générale annuelle de la Banque mondiale, à Washington DC.

Créé par l'IFC (Société financière internationale) en 2009, cet accord a pour objectif de favoriser la collaboration parmi les institutions financières de développement (DFI) membres. A part l'AFC, les autres signataires de l'Accord comprennent le Groupe CDC du Royaume-Uni, le FMO hollandais et le Swedfund en Suède.

Outre une collaboration accrue avec les autres signataires de l'Accord; l'AFC a tout à gagner de cette adhésion, et ce dans plusieurs domaines. Cela comprend un flux de transactions plus élevé et l'accès à de nombreux projets potentiels, une efficacité administrative et un traitement des transactions plus importants ainsi qu'une relation générale améliorée ent l'AFC et l'IFC.

Andrew Alli, président-directeur général de l'AFC a ainsi commenté cette adhésion : « L'AFC croit depuis longtemps en l'efficacité de la coopération pour accélérer le développement des infrastructures. C'est pourquoi nous l'avons mise à profit en de nombreuses occasions avec des organisations partenaires, l'année dernière notamment, avec le KFW, l'institution financière de développement allemande, afin de financer des projets dans nos secteurs de prédilection.

En adhérant à l'Accord de coopération, nous montrons notre engagement à poursuivre et développer la collaboration avec nos pairs afin de s'assurer de combler rapidement l'écart existant au sein des infrastructures africaines.

Jingdong Hua, vice-président et trésorier de l'IFC, a ainsi commenté cette annonce : « L'Accord de coopération a été créé à la suite de la crise financière de 2008 afin de faciliter les projets d'infrastructures à grande échelle, et il a montré une capacité significative à obtenir des résultats en Afrique. »

« C'est la raison pour laquelle nous sommes très heureux d'accueillir l'AFC en tant que signataire du MCA, et nous nous réjouissons d'une coopération renforcée, à la fois en matière de financement et de développement d'un ensemble de projets dans les cinq secteurs qu'elle domine. »

La cérémonie officielle de signature s'est tenue le 13 octobre 2017, en marge de l'Assemblée générale annuelle 2017 de la Banque mondiale à Washington D.C., aux États-Unis.

L'AFC s'engage à financer et gérer de manière proactive le développement de projets d'infrastructures fondamentaux qui auront un impact positif sur la vie de la population africaine, sur l'ensemble du continent. À ce jour, le Groupe a investi environ 4 milliards de dollars dans 28 pays et dans une grande variété de secteurs, notamment l'électricité, les ressources naturelles, les industries lourdes, le transport et les télécommunications.

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 La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé, mardi au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, à l’ouverture de la Conférence des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, destinée à adopter une « stratégie commune » en faveur de la protection des enfants dans leurs pays respectifs.

« Cette conférence constitue une occasion unique de partager nos expériences et fédérer nos efforts en matière de protection des enfants ; elle permettra de mener des concertations, en vue de mettre en œuvre une stratégie commune visant à soutenir les efforts de nos pays dans ce domaine », a notamment situé Mme Ouattara, en présence de ses homologues du Mali, du Ghana, de la  Mauritanie, du Niger, de la Gambie, du Sénégal et de Sierra Leone.

« Je crois fortement qu’en unissant nos forces, nous pourrons impulser ensemble, un profond changement des mentalités dans nos pays et sur le continent ; de cette façon, il sera possible de protéger les droits fondamentaux de nos enfants », a-t-elle poursuivi, fustigeant la persistance de l’exploitation et le trafic d’enfants en Afrique.

Lors d’un panel des Premières participantes, la Ghanéenne Rebecca Akufo-Addo a, pour sa part, insisté pour que cette stratégie prenne en compte les « enfants vivants avec le VIH et d’autres maladies graves». «Tous ces enfants méritent notre protection, a-t-elle dit.

Selon l’Organisation internationale du travail, plus de 152 millions d’enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail à travers le monde, près de la moitié de ceux-ci, soit 73 millions, accomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants (72 millions) se trouve en Afrique, souligne cette organisation.

Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a pour sa part souhaité qu’un comité de suivi soit mis en place après ces assises d’Abidjan, en vue d’une mise en œuvre effective des résolutions.

Des ministres en charge de la Protection sociale et du Travail des pays participants, dont l’Ivoirien Jean-Claude Kouassi, ainsi que le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel De Souza, ont également pris part à cette cérémonie, ainsi qu’une représentante du ministère américain du Travail.

Cette conférence, la première du genre en Afrique, se tient sur le double thème « Protection des enfants : quelle contribution des Premières dames dans la lutte contre les violences, la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel » et « Autonomisation des femmes et dividende démographique dans le Sahel (SWEDD) ».

Les Premières dames signeront, au terme de ses assises, deux déclarations communes.

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Mabingue N’Gom, directeur régional-UNFPA (Fonds des nations Unies pour la population) en Afrique de l’Ouest et du Centre, a procédé, mardi 17 octobre au Golf Hôtel-Abidjan d’Abidjan, au lancement du rapport sur l’état mondial de la  population 2017. Il ressort dans ce rapport que les femmes subissent plusieurs inégalités, pouvant menacer les objectifs mondiaux  de développement.

Selon ce rapport, si l’on n’y prend garde, les pays risquent de faire face à des troubles, de voir leur paix menacée et compromise, et ne pas atteindre leurs objectifs de développement.

Ce rapport intitulé « Des mondes à part : santé et droits en matière de reproduction à une époque marquée par les inégalités » attire l’attention sur les inégalités, notamment en matière de santé, droits sexuels et reproductifs. Pour M. Mabingue N’Gom, il faut arriver à mettre fin à cette situation qui n’est pas qu’économique, mais concerne aussi le pouvoir, les droits et les opportunités.

« Les droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction sont des variables cruciales pour faire face aux inégalités économiques et propulser les pays vers les objectifs de développement durable pour éliminer la pauvreté», a-t-il dit. Avant d’ajouter que la visIon des Nations-Unies est d’arrêter cette spirale de tendance actuelle des inégalités, qui ont déjà engendré des pertes estimées à 105  milliards de dollars en Afrique sud saharienne.

Le même rapport fait observer que chaque année dans les pays en voie de développement, le manque d’accès à des services de planification familiale entraîne 89 millions de naissances non planifiés et 48 millions d’avortement.

«Les inégalités au sein des pays aujourd’hui ne sauraient être réduites à une ligne séparant les riches des pauvres », indique, pour sa part, le Dr Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA, dans ledit rapport.

 « Les pays doivent remédier aux inégalités économiques, notamment en matière de santé et de droits reproductifs, et éliminer les obstacles sociaux et institutionnels, qui empêchent les femmes de s’épanouir pleinement », poursuit-elle.

L’une des solutions que préconise ce rapport, c’est d’accorder la priorité aux plus défavorisés d’ici à l’horizon 2030. « La réduction de toutes les inégalités doit être l’objectif. Ainsi, certaines des contributions les plus efficaces peuvent naître de la concrétisation des droits reproductifs des femmes ».

En Côte d’Ivoire, selon les intervenants, le pays n’est pas, certes, dans une position rose, mais fait montre de sa volonté à améliorer les conditions de vie des femmes à travers son programme de contraception.

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