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A l’issue du 3ème congrès ordinaire du RDR tenu les 9 et 10 septembre, le président Alassane Ouattara a procédé à de nouvelles nominations surprises qui méritent qu’on s’y penche.
Il faut noter de prime abord, le caractère géopolitique de ces nominations. En effet, toutes les régions du pays y sont représentées (Sud, grand-ouest, centre -est et le grand nord). Un indice révélateur des nouvelles ambitions que se fixe Alassane Ouattara.
Garant moral
C’est une évidence, ces nominations ont surpris les militants en commençant par les cadres du parti eux-mêmes. Ainsi, le désormais président d’honneur du Rassemblement Des Républicains annonce les nouvelles couleurs après de longs moments de guéguerre entre différents clans. Il veut jouer ainsi la case de l’apaisement et du rassemblement au sein de son parti.
Toujours en sa qualité de président d’honneur, Alassane Ouattara fait un grand pas qui laisse présager qu’il ne se présentera pas à un autre mandat présidentiel en tout cas pour 2020. Par contre, il se positionne comme le garant moral, en demeurant toujours le seul maître du navire RDR ; celui qui indiquera la ligne politique.
Challenges et consensus
Ces nominations sonnent également le glas de l’apaisement. En effet, celle que les militants appellent affectueusement ‘’la Tantie’’, jouit d’une bonne aura auprès de ceux-ci. Elle est l’objet de respect et de considération dans la case. Jamais son autorité et sa respectabilité n’ont été mises à défaut en prenant ses distances du tintamarre politique entre les clans.
A 82 ans, la doyenne d’âge des cadres aura la lourde tâche de rassembler tous les républicains de toutes les tendances confondues. Un challenge dont elle mesure pleinement la grande importance. Elle s’est d’ailleurs engagée à travailler pour être à la hauteur des attentes. Cette professeure d’histoire qui a été de tous les combats politiques de son parti et dont elle a été le secrétaire général après Djéni Kobéna est l’un des membres fondateurs.
Celle que Alassane Ouattara appelle la ‘’mère’’ du RDR garde également de bons rapports avec Guillaume Soro, qui fût, faut-il le rappeler, son colistier aux élections législatives de 2000 dans la commune de Port-Bouet. Cela pourrait donc jouer considérablement dans le rapprochement avec le président de l’Assemblée nationale qui a pris de plus en plus ses distances.
Briser le mur de glace
A côté de la nomination d’Henriette Diabaté, il y’a celles de deux autres femmes à savoir Anne Ouloto et Kandia Kamara. Deux dames qui semblent n’avoir pas pris fait et cause pour un quelconque clan. Aussi, sauront-elles briser le mur de glace qui s’est dressé entre les fractions. « Qui mieux qu’une femme peut ramener la paix dans une maison ? », dit l’adage.
De plus, Anne Ouloto occupe une place stratégique car elle est originaire du grand ouest qui a été des plus hostiles à Alassane Ouattara et au RDR. Elle est donc le signe qu’Alassane Ouattara veut toujours étendre son influence jusque dans les contrées du ‘’far-west’’.
Quant à Kandia Kamara sa combativité et son audace ont fortement pesées dans la balance.
Si la nomination de Mamadou Touré étonne moins, celle de Bandama Maurice ne l’est pas pour autant. Lui est resté toujours loin des combats claniques. Originaire du centre et de l’ethnie baoulé, son choix pourrait plus répondre à une logique stratégique du parti de glaner des points dans le grand ‘’V’’ baoulé. Par ailleurs, en nommant Mamadou Touré, Alassane Ouattara mise gros sur sa jeunesse qui reste le levier du parti.
En résumé, il ressort de cette nouvelle nomenclature de la direction du RDR, la volonté véritable de rassemblement par le président Alassane Ouattara. M au-delà, les ambitions du RDR de demeurer un parti national et uni.
Une analyse de Namidja Touré, journaliste politique
Le Professeur Henriette Dagri-Diabaté, Grand Chancelier de l’Ordre national, et emblématique secrétaire générale du RDR, le parti des républicains(au pouvoir), est, depuis le 10 septembre 2017, à l’issue de son troisième congrès, le deuxième président de sa formation politique, à la succession d’Alassane Ouattara, l’actuel président de la République et chef de l’Etat ivoirien.
Comme Olympe de Gouges (de son vrai nom Marie Gouze), femmes de Lettres et révolutionnaire française, qui réclama, dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, l’émancipation des femmes, son choix n’en demeure pas moins celui du « Gentleman Agreement », le consensus, eu égard aux clivages latents qui risquent de saborder ce parti, selon des analystes.
Ces derniers, bien imprégnés de la politique locale, estiment que le choix d’Henriette Diabaté a l’avantage de reconstruire l’unité et la cohésion dont cette formation a besoin, à l’aune des enjeux et défis qui se profilent à l’horizon.
Longtemps, secrétaire général adjoint (mars 1998-octobre 1998), secrétaire général par intérim (octobre 1998-décembre 1999), à la suite du décès de Djéni Kobina, son tout-premier dirigeant, puis secrétaire général (1999-2011), Henriette Diabaté symbolise le mieux la geste du RDR et incarne ses hauts faits, pour lesquels elle fut emprisonnée en 1999.
Cette universitaire émérite-enseignante d’Histoire médiévale et d’Histoire des Relations internationales des universités- dispose d’importants atouts pour réussir sa mission. Sa maîtrise de l’idéologie politique locale et la profonde connaissance du sérail et de son agir en font incontestablement le président qu’il faut. De plus, au sein de son parti, tous les jeunes dirigeants actuels se sont plus ou moins construits sous son auréole.
AIP
Les résultats d'adminissibilité au concours d'entrée au CAFOP, destiné à recruter les instituteurs adjoints a été proclamé ce lundi 11 septembre 2017. Pour les consulter les candidats doivent consulter ce lien ci-après sur le site de la DECO:
Surprise. Tous les participants au troisième Congrès ordinaire du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), ainsi que les observateurs de la vie politique ivoirienne, avaient pourtant été préparés depuis plusieurs mois au retour du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) à la tête de son parti. Mais le chef de l’Etat a tout simplement décliné l'offre de ses militants.
Il a même surpris tout le monde lors de la clôture de ce conclave ce dimanche 10 septembre 2017 au Palais des sports de Treichville (Abidjan), en proposant la Grande chancelière de l’ordre nationale, Henriette Dagri Diabaté comme présidente du parti.
Une proposition qui, bien qu’accueillie favorablement par les militants à coups d’acclamations, n’a pas manqué de suscité chez eux un grand étonnement. Tant ils ont été pris de court par le président Ouattara.
Dans la foulée, M. Ouattara a proposé comme vice-président du parti, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, puis Kandia Camara, actuel ministre de l’Education en qualité de Secrétaire générale.
« Je demande aux congressistes d’accepter ces propositions, qui deviennent des décisions », a lancé Alassane Ouattara à l’adresse des congressistes, promettant de rester très proche des nouveaux dirigeants du parti à la case verte, dont il assure désormais président d'honneur.
Ce troisième congrès du RDR a été surtout marqué par l’absence du président de l’Assemblé nationale Guillaume Soro. Ce dernier ayant expliqué, via un communiqué, sa non-participation au fait qu’il n’a pas été associé à l’organisation par l’équipe dirigeante sortante.
Ci-dessous la liste des premières désignations à la direction du RDR :
Présidente : Henriette Dagri Diabaté
Vice-président : Amadou Gon Coulibaly
Secrétaire général : Kandia Kamissoko Camara
Secrétaire général délégué : Bandaman Maurice
Deuxième secrétaire général délégué : Anne Désirée Ouloto
Troisième secrétaire général délégué : Mamadou Touré
« Nous vous proposerons très rapidement la liste des vice-présidents qui seront au nombre de 20, ainsi que les Secrétaires généraux adjoints », a promis Alassane Ouattara, annonçant par ailleurs que les nominations au Bureau politique, au Conseil politique, à l’Inspectorat et à la grande chancellerie se feront d’ici fin novembre.
ADO a aussi insisté pour que les cadres du RDR soient « plus accessible aux militants », afin cesse chez ceux-ci « l’impression d’abandon » dont ils ont souvent été victimes.
Le gouvernement ivoirien a pris un arrêté portant interdiction provisoire d’importation et de commercialisation du tilapia en provenance de la Colombie, de l’Equateur, de l’Egypte, d’Israël et de la Thaïlande, selon un communiqué du ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, rapporte AIP.
Cette décision intervient à la suite de l’alerte donnée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), via son système mondial d’information et d’alerte rapide qui évoque une probable maladie « hautement contagieuse » se propageant chez les tilapias sauvages et ceux issus de l’élevage, l’un des poissons les plus consommés au monde.
L’arrêté stipule que conformément aux dispositions relatives à la police sanitaire, «il sera procédé à la saisie et à la destruction de toutes espèce de tilapia, ou produits dérivés de tilapia, provenant des pays susvisés, quel que soit le stade de leur traitement, sans préjudice des poursuites et sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».
Il faut souligner que plus de 90% des importations de tilapia en Côte d’Ivoire proviennent de la Chine qui n’est pas encore touchée par cette maladie, selon les autorités en charge du dossier. Et celui pêché dans les eaux ivoiriennes ne comporte aucun risque et peut être consommé sans crainte.
La maladie chez les tilapias dont il est question est causée par un virus ‘’Tilpia Lake Virus’’ (Tilv) ou ‘’virus du Lac tilapia’’. Elle peut causer une mortalité pouvant atteindre 90% chez cette espèce de poisson mais ne peut se transmettre à l’homme car n’étant pas une zoonose.
Daniel Coulibaly avec AIP
Dans un marché qui compte plus de 50 millions de petits exploitants, l’agriculture occupe une place importante au Moyen-Orient et en Afrique. Syngenta, soucieuse d’améliorer la productivité agricole des fermiers du monde entier, et en particulier l’Afrique et le Moyen-Orient, a initié «The Good Growth Plan », afin d’aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté et en assurant la sécurité alimentaire de tous.
L’objectif principal est de stimuler la productivité des petits exploitants à travers une technologie innovante adaptée à leurs besoins, avec une formation aux bonnes pratiques agricoles et à l’utilisation sûre des produits de protection des cultures.
Ce plan devra répondre aux engagements suivants : rendre les cultures plus efficaces, émanciper les petits exploitants, aider à sécuriser la sécurité des populations, etc.
Lors de la 7ème édition du Forum pour la révolution Verte en Afrique(AGRF) du 4 au 8 septembre 2017 à Abidjan, Pierre Cohadon, directeur de Syngenta pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a expliqué le choix porté sur les petits exploitants agricoles africains. « Ce sont les petits producteurs qu’il faut toucher, car ce sont eux qui constituent la force vive de l’agriculture africaine », a-t-il dit.
Pour cela, fait-il savoir, il faut une sensibilisation sur les bonnes pratiques et l’utilisation des intrants dans la production. « Les résultats promoteurs de notre réseau de ferme de référence en Afrique et au Moyen-Orient sont la preuve de l’incroyable potentiel de croissance de ce territoire », a ajouté M. Cohadon, citant l’exemple de deux producteurs ivoiriens qui après avoir appliqué les protocoles sont passés d’une production estimée en kilogramme à tonnes.
Pierre Cohadon demande aux agriculteurs de ne pas travailler seul. Pour lui, il faut plutôt adopter une approche de partenariat pour développer la filière agricole.
«Il faut savoir que l’agriculture doit se pratiquer sur de longs termes de façon raisonnée, et respectueuse de l’environnement également», a-t-il souligné.
Daniel Coulibaly
Le Partenariat pour la Transformation Agricole Inclusive en Afrique (PIATA), d’une valeur de 280 millions de dollars a été lancé à l’occasion de l’édition 2017 du Forum pour la Résolution Verte en Afrique 2017 (AGRF) du 4 au 8 septembre à Abidjan.
Le PIATA est un partenariat impliquant quatre organisations. Il s’agit de la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation Rockefeller et l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) qui financeront jusqu'à 280 millions de dollars américains pour catalyser et soutenir une transformation agricole inclusive dans au moins 11 pays d'Afrique, ce qui augmentera les revenus et améliorera la sécurité alimentaire de 30 millions d’exploitations agricoles familiales de petite taille d'ici 2021.
Le PIATA constitue une collaboration majeure entre les donateurs qui s'alignent derrière « l'Agenda de Malabo, » adopté par les chefs d'État et de gouvernements africains en 2014.
L’initiative permettra aux partenaires d’aligner et de compléter les efforts existants, en réalisant de nouveaux investissements dans le développement de systèmes d'intrants, de chaînes de valeur et de politiques où ils auront le plus d'impact.
«Nous considérons cela comme une occasion de tirer davantage parti des partenaires et de leurs énormes réseaux, car nous sommes impatients de déployer les technologies que nous avons aidées à développer au fil des ans, ainsi que nos connaissances partagées et nos subventions, pour travailler avec nos distingués partenaires.», a déclaré M. Mamadou Biteye, Directeur Général du Bureau Régional de la Fondation Rockefeller Afrique.
M. Rodger Voorhies, directeur exécutif de la Division Croissance et Opportunités mondiales de la Fondation Bill & Melinda Gates, a justifié son engagment : « Notre investissement reflète notre volonté d'aider les pays à élaborer des plans de haute qualité liés aux cadres nationaux et continentaux de responsabilisation, afin de prendre l'initiative de la transformation agricole.».
Pour M. Sean Jones, assistant administrateur adjoint au Bureau de la sécurité alimentaire de l’ USAID, le partenariat entre acteurs publics et privés permet d'assurer la sécurité alimentaire et la croissance économique. « L'agriculture est, dans son essence, une entreprise du secteur privé et l'un des meilleurs paris pour la création d'emplois et la croissance inclusive, si les bonnes politiques et les investissements permettent au secteur privé de s'épanouir », a-t-il soutenu.
Le Dr Agnes Kalibata, présidente de l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), a exprimé sa conviction que l'initiative va contribuer de manière significative à accélérer le chemin de l'Afrique vers la prospérité en augmentant les économies et les emplois inclusifs à travers l'agriculture.
Daniel Coulibaly
Suite à l’assassinat de l’un des leurs tué par les petits délinquants communément appelés «microbes » ou « Enfants en conflit avec la loi », des policiers ivoiriens se sont lancés le mercredi 6 août 2017 à une vaste opération à Abidjan, destinée à rechercher ces jeunes bandits.
Des hommes en tenue ont investi ce jour en grand nombre le quartier Siporex de Yopougon (Abidjan) à la recherche des « Enfants en conflit avec la loi », n'hésitant parfois à des passagers, chauffeurs, apprentis gbakpa, et même des passants, selon des témoignages. Une action qui n'a pas manqué de plonger ce secteur dans une débandade, et qui a fortement perturbé la circulation dans le sens Yopougon-Adjamé.
Le jeudi 31 août 2017, l’agent de police Koffi Yao Esaï précédemment en service à la CRS 4 puis au palais de justice de Plateau qui rentrait de son service a été agressé par plusieurs jeunes munis d’armes blanches au quartier « Sable » à Yopougon. Ces derniers identifiés comme des « microbes » ont réussi à l’égorger sans qu’il ne puisse utiliser son arme.
Il faut dire que depuis quelques temps, l’insécurité en Côte d’Ivoire, et surtout à Abidjan est montée d'un cran. Il ne se passe un jour sans qu’il n’y ait des agressions de tous genres et même des attaques contre des commissariats et bases de forces de l'ordre à travers le pays. Les autorités ivoiriennes ont maintes fois rassuré la pouplation sur cette question, mais visiblement le phénomène des "micobes" qui a repris de bel après un moment d'accalmie commence a susciter des sentiments d'autodéfense au sein des communautés.
Daniel Coulibaly
Une délégation de huit membres du Congrès américain conduite par le Sénateur de l’état du Delaware, Christopher Coons, a exprimé son engagement fort et soutenu à la Côte d’Ivoire au cours d’une visite de deux jours qui s’est achevée ce samedi par une rencontre avec le Président Alassane Ouattara.
« Nous avons un message simple: nous restons engagés dans notre partenariat entre les Etats-Unis et la Côte d’Ivoire ainsi que pour la continuité des programmes à forte valeur tels que le PEPFAR et le Millennium Challenge Corporation », a déclaré le Sénateur Coons, faisant ainsi référence au Plan Présidentiel d’Urgence contre le SIDA (PEPFAR), qui fournit la majorité des services pour la prise en charge du VIH SIDA en Côte d’Ivoire, et à la participation très attendue du pays au programme Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC).
«Notre délégation est issue des deux grands partis politiques américains et des deux chambres du Congrès », a fait savoir Christopher Coons, exprimant le soutien bipartite des Etats-Unis à l’Afrique et à la Côte d’Ivoire en particulier.
Le programme Compact fournira des subventions d’une valeur de 290 milliards de Francs CFA (525 million de dollars US) pour la réhabilitation d’importants axes routiers à Abidjan et dans ses environs et pour des investissements dans l’enseignement professionnel.
Au cours de toutes ses réunions, le Sénateur Coons a souligné l’importance des programmes d’échanges académiques et professionnels et autres du gouvernement américain tels que le Programme des Jeunes Leaders Africains, the Young African Leadership Initiative (YALI). Ceux-ci ont permis à des milliers d’Ivoiriens d’aller aux Etats-Unis. La Côte d’Ivoire a le plus grand nombre d’étudiants dans les universités américaines parmi les pays francophones d’Afrique.
Outre la rencontre avec le Président Ouattara, la délégation a rencontré le Ministre de la Défense, M. Hamed Bakayoko, le Secrétaire général de la Présidence, M. Patrick Achi, la Ministre de Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la Professeur Ramata Ly-Bakayoko, la Ministre de l’Education Nationale, Mme. Kandia Camara, et le Ministre des Finances, M. Amadou Koné. Elle s’est ensuite rendue chez le Président de la Banque Africaine de Développement(BAD) avec qui ils ont discuté des questions de l’économie régionale et de l’emploi des jeunes.
La délégation du Congrès américain a aussi visité une plantation de cacao à Offa et rencontrer des bénéficiaires du PEPFAR dans un centre de santé à Agboville.
La visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale qui les a emmenés au Nigeria, au Ghana et en Gambie et en Côte d’Ivoire. Le sénateur Coons est l’un des plus ardents défenseurs de l’Afrique au Congrès. Il a déjà voyagé en Afrique plus de 25 fois depuis qu’il passa un semestre à l’Université de Nairobi dans les années 80s, mais cette visite en Côte d’Ivoire était sa première. Cette délégation des membres du Congrès américain fut la plus important à visiter la Côte d’Ivoire depuis le conflit de 2011.
Daniel Coulibaly avec APO
De retour dans mon pays natal depuis ma retraite de mes fonctions de président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) en mars de cette année, je me souviens d'un dicton local selon lequel lorsque vous allez au ruisseau pour puiser de l'eau, l’eau contenue dans votre seau n’appartient qu’à vous. Personne ne peut vous prendre cette eau qui vous est destinée. La vie vous donnera ce que vous méritez, rien de plus, et rien de moins. Mais d'abord, vous devez marcher vers le ruisseau, vous pencher et plonger votre seau.
Cette parabole m’a inspiré le titre de mon livre récemment publié, A Bucket of Water (Un seau d’eau), qui relate les leçons et expériences de ma carrière professionnelle de 40 ans dédiée à l'agriculture en général, et à l'agriculture africaine en particulier.
J'ai été témoin de nombreux changements inspirateurs en Afrique au fil des années. Des technologies permettant aux agriculteurs de produire plus de rendement par unité de superficie ont été élaborées. L'accès aux marchés et aux ressources financières a également été amélioré, tout comme le cadre politique. De plus, l'Afrique connaît une croissance économique sans précédent : cinq des 10 économies les plus dynamiques du monde sont en Afrique.
Cependant, ce progrès est ironique lorsque l'Afrique, en dépit de sa richesse, est encore incapable de se nourrir : les niveaux de pauvreté restent élevés et des millions de personnes n’ont rien à se mettre sous la dent. Je considère que notre dépendance excessive à l'égard des minerais est le principal problème.
Selon le US Geological Survey 2016 (étude géologique des Etats-Unis d’Amérique), l'Afrique subsaharienne produit 77 % du platine dans le monde; 60 % du cobalt (utilisé pour des piles et des alliages de métaux); 46 % desdiamants industriels naturels; et une abondance d'or, d'uranium, de pétrole et de gaz. Tragiquement, cette immense richesse minérale n'a pas profité à la majorité.
Ma vision de l'avenir de l'Afrique ne repose pas sur les fondations des industries extractives. Ces richesses ne se sont pas traduites dans un large éventail de création d'emplois, ni par le bien-être social ni par la stabilité. Elles n'ont pas nourri des personnes affamées. Elles n'ont pas réduit la pauvreté.
A mon sens, la croissance économique de l'Afrique repose sur la revalorisation et l'utilisation complète du potentiel des petits exploitants agricoles qui représentent 70 % de notre population. Lorsque j’insistais pendant plusieurs années sur le fait que les petites exploitations agricoles rapportent autant de revenus que de grandes opérations, mes points de vue étaient considérés au mieux comme romantiques et au pire comme insensés. Je suis heureux de constater que la perception des petites exploitations agricoles comme des entreprises commerciales se généralise de plus en plus aujourd'hui.
Pour atteindre le type de croissance économique qui ne laisse personne derrière, il faut délibérément accorder la priorité au secteur agricole. En effet, l'agriculture est la voie la plus sûre vers la prospérité de l'Afrique. Par exemple, il est bien connu que la croissance du PIB due à l'agriculture est au moins trois fois plus efficace pour réduire la pauvreté dans les pays sans ressources et à faible revenu que la croissance dans d'autres secteurs. En Afrique subsaharienne, on estime qu’elle est 11 fois plus efficace.
Nous sommes richement dotés de ce qu'il faut pour atteindre la grandeur : des conditions climatiques idéales qui, malheureusement, changent de façon dévastatrice; de grandes étendues de terres arables; d’énormes réservoirs d'eau qui peuvent être utilisés pour l'irrigation; et, surtout, le vaste potentiel des personnes elles-mêmes, en particulier l'ingéniosité et la vigueur de notre jeunesse. Nos femmes qui font la grande partie de nos travaux agricoles méritent une mention spéciale. En 2016, j'ai été honoré en tant que lauréat du Prix Inaugural de l’Alimentation en Afrique que j'ai dédié aux millions de femmes africaines qui triment silencieusement pour nourrir leurs familles. Je suis fermement convaincu qu'aucune nation n'a pu se transformer sans donner aux femmes les mêmes droits et opportunités que ceux qui sont donnés aux hommes.
Cependant, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, la réalisation d'une transformation agricole à l'échelle du continent, en tant que fondement de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté, exige un leadership visionnaire aux niveaux national et continental, étant donné que notre continent a tout ce qu’il faut pour réussir dans le bon climat de leadership.
Nous saluons l'engagement de nos dirigeants à allouer au moins 10 % des dépenses publiques à l'agriculture et à en assurer l'efficience et l'efficacité dans la Déclaration de Malabo. Il reste encore davantage à faire. Par exemple, seuls huit sur les 44 gouvernements de l'Afrique subsaharienne ont tenu ces promesses d'investir davantage dans l'agriculture.
Cependant, là où cette résolution a été adoptée et la volonté est présente, là où les décisions ont été prises et les actions mises en œuvre, les résultats ont été à la fois rapides et phénoménaux.
L'Ethiopie, par exemple, a récolté d'énormes avantages depuis deux décennies de leadership visionnaire et en respectant ses engagements de développement. Le gouvernement a mis en place le Plan de croissance et de transformation (GTP) pour renforcer la productivité des petits exploitants agricoles, améliorer les systèmes de commercialisation, améliorer la participation du secteur privé, augmenter le volume des terres irriguées et réduire le nombre de ménages sans aliments inadéquats.
Aujourd'hui, l'agriculture est le secteur le plus important de l'Éthiopie, représentant près de la moitié du PIB du pays (46,3%), 90% des exportations et 85% de la main-d'œuvre.
Le Rwanda est un autre exemple où la transformation agricole a porté sur la réforme agraire, la consolidation des terres et un meilleur accès aux intrants et aux services de vulgarisation pour les petits exploitants agricoles. Cela a augmenté la disponibilité alimentaire du pays jusqu’à 150 %, ce qui a réduit de manière significative la malnutrition chronique, le retard de croissance et la pauvreté de 20 % au cours des dix dernières années.
Le leadership visionnaire dans l'agriculture, par conséquent, offre des rendements rapides. L'Éthiopie et le Rwanda, comptant parmi les économies africaines les plus dynamiques, sont de bons exemples de pays qui se sont dirigés vers le ruisseau pour remplir leurs seaux.
D'autres pays devraient faire la même marche vers la rivière d’opportunités agricoles qui coule continuellement. L’historique Forum de la Révolution Verte en Afrique, qui sera accueilli à Abidjan (Côte d'Ivoire) par S.E. le Président Alassane Ouattara, est un pas vers la rivière. Lors de ce Forum, des dirigeants d’Afrique et du monde entier élaboreront des plans d’action susceptibles de faire avancer l'agriculture africaine.
Par Dr Kanayo Nwanze, AGRA
Le Docteur Kanayo F. Nwanze est le lauréat du Prix de l'Alimentation en Afrique 2016 et ancien président, précédant l’actuel, du Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Il est également membre du Conseil d’administration de l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA).