Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le sommet africain pour le climat a débuté lundi à Nairobi, au Kenya, réunissant les gouvernements, les entreprises, les organisations internationales et la société civile. Afrobarometer (www.Afrobarometer.org) a organisé un événement dans l’espace intitulé Action Hub mettant en évidence les points de vue des Africains sur les changements climatiques, y compris les perceptions d'une aggravation de la sécheresse et du besoin urgent d'une action climatique.

Le sommet a lieu deux mois avant la Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP28 qui se tiendra à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, ouvrant la voie à des conversations significatives sur l'action climatique.

Lors de l'événement de style TEDx de lundi, des représentants de l'Institut d'études sur le développement de l'Université de Nairobi, le principal partenaire d'Afrobarometer pour l'Afrique de l'Est, ont partagé les résultats des enquêtes du Round 9 (2021-2022) dans 36 pays africains, notamment les perceptions des Africains sur les changements climatiques. Le chef de projet, Sam Balongo, a révélé que les citoyens exigent une action gouvernementale urgente face aux changements climatiques : Les majorités dans les 36 pays veulent que leur gouvernement prenne des mesures maintenant pour limiter les changements climatiques, même si cela est coûteux, entraîne des pertes d'emplois ou pèse sur l'économie. Dans 14 pays, au moins 80% des citoyens conscients des changements climatiques partagent ce point de vue.

Les résultats montrent également qu’environ la moitié (52%) des citoyens des 36 pays ont entendu parler des changements climatiques. La sensibilisation atteint 80% aux Seychelles, 74% au Malawi, 73% à Maurice et 70% au Gabon, mais seulement 22% en Tunisie et 29% au Botswana.

Répondant aux questions du public sur la sensibilisation aux changements climatiques, Balongo a déclaré : « Le fait que seulement la moitié des Africains soient conscients de ce problème très important souligne le besoin urgent d'une éducation renforcée et d'une action climatique décisive ».

Parmi les citoyens qui sont au courant des changements climatiques, la plupart affirment que ceux-ci aggravent leur vie. Cette perception est particulièrement répandue à Madagascar (91%), au Lesotho (88%), à Maurice (86%), au Malawi (86%) et au Bénin (85%).

Concernant l’impact croissant des changements climatiques sur la vie des citoyens, Anne Okello, assistante de projet d’Afrobarometer, a noté que « environ la moitié des Africains déclarent que les sécheresses sont devenues plus graves au cours des 10 dernières années, tandis qu’un tiers disent la même chose à propos des inondations ».

Le sommet africain pour le climat de cette année est organisé autour de quatre sous-thématiques : systèmes énergétiques et l’industrie ; villes, établissements urbains et ruraux, infrastructures et transports ; terre, océan, alimentation et eau ; et sociétés, santé, moyens de subsistance et économies.

Source: Afrobarometer.

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Le Programme d’encadrement des talents de la FIFA est une ramification du Programme de développement des talents de la FIFA ; Vingt-cinq associations membres bénéficieront des services d’un entraîneur de talents pendant deux ans ; Wenger : "Nous voulons développer les enfants pour rendre le football mondial plus compétitif."

La semaine dernière au siège de la FIFA, des joueurs U-14 étaient réunis en cercle sur le terrain. En leur sein se tenait un joueur plus mature, bras dessus, bras dessous ses camarades de jeu deux fois moins grands. Il s’agissait d’Arsène Wenger, le directeur du Développement du football mondial de la FIFA.

Des équipes de jeunes du FC Zurich étaient présentes pour accompagner les derniers préparatifs avant le lancement du nouveau programme de développement technique de la FIFA, dans le cadre duquel des entraîneurs de talents seront déployés aux côtés de 25 associations membres de la FIFA pendant deux ans.

Après une phase pilote de six mois dans laquelle sept pays ont été impliqués (République kirghize, Costa Rica, Venezuela, Bénin, Afrique du Sud, Fidji et Finlande), le Programme d’encadrement des talents de la FIFA est maintenant appelé à devenir un pilier important du Programme de développement des talents de la FIFA.

"Nous voulons former des joueurs de haut niveau dans des pays ayant un potentiel important en termes de développement. Beaucoup d’enfants du monde entier n’ont pas l’opportunité d’exploiter leur talent, et la qualité de notre travail peut permettre d’y remédier", explique Wenger.

Au fil des séances organisées, l’engagement et la motivation de Wenger deviennent de plus en plus apparents. Il multiplie les conseils aux entraîneurs et n’hésite pas à partager sa philosophie. Son objectif ?

"Arsenal est connu pour donner sa chance aux joueurs, mais je savais que ce n’était pas le cas partout. Une de mes préoccupations a toujours été de donner leur chance aux gens qui le méritent."

"Quand je suis arrivé à la FIFA, nous avons analysé la situation du football dans le monde et réalisé que dans beaucoup de pays, le principal problème était la formation. Prenez l’exemple de la Coupe du Monde Féminine 2023 : nous avons pu constater à quelle vitesse le football féminin se développe et voir ce qu’il est possible d’accomplir. Le football, ce n’est pas que le football masculin de haut niveau. Après ma carrière en club, j’ai eu l’opportunité de créer un héritage pour le développement des jeunes talentueux. Ça ne fait pas les gros titres, mais ce n’est pas grave. Ce qui est important, c’est que nous soyons efficaces, que nous aidions à développer les jeunes de 12 à 16 ans pour rendre le football mondial plus compétitif."

En décembre 2022, le Conseil de la FIFA a approuvé l’octroi à cette initiative historique d’une enveloppe de USD 200 millions pour le cycle 2023-2026, puis en mars 2023, il a également validé une réglementation énonçant les principes et la répartition du financement, la procédure de validation, ainsi que les droits et obligations des associations membres.

Les associations membres participantes peuvent soumettre une demande de financement dans le cadre d’un ou plusieurs programmes annuels de développement des talents visant à soutenir des projets spécifiques associés à leur plan de développement stratégique à long terme.

Patricia Gonzalez, responsable de l’équipe en charge du Programme d’encadrement des talents de la FIFA, explique que les objectifs clés du programme

  1. sont de permettre aux meilleurs joueurs de chaque pays de se côtoyer et de jouer entre eux,
  2. d’augmenter le temps passé au contact des joueurs
  3. ainsi que d’améliorer les processus de planification, de détection des talents et de formation des entraîneurs.

"En dépêchant des entraîneurs sur le terrain pour travailler directement auprès des associations membres, nous sommes convaincus que nous pouvons améliorer l’environnement de haute performance dans chaque pays et ainsi donner leur chance à davantage de talents", explique-t-elle.

"Ces trois dernières années, la FIFA a réalisé une ‘analyse de l’écosystème du football mondial’ pour mieux comprendre les forces et faiblesses de plus de 200 pays, et pour accompagner chaque association membre dans l’élaboration d’une stratégie à long terme pour le développement des talents. Les pays qui sont en mesure de remporter des trophées consacrent de plus en plus de temps au contact des joueurs. Cela leur donne un avantage énorme."

La réussite du Programme de développement des talents de la FIFA passera notamment par les investissements dans des académies. L’objectif est que, à l’horizon 2026, chaque association membre dispose d’au moins une académie ou d’un centre d’excellence pour développer ses joueurs les plus prometteurs.

"La majorité des entraîneurs de talents travailleront dans des pays où le programme peut avoir les répercussions les plus importantes", poursuit Gonzalez. "La catégorie des 12-15 ans est celle où le cerveau des joueurs est le plus malléable. C’est une étape cruciale de leur développement s’il veulent espérer rejoindre un jour le monde professionnel."

Les entraîneurs de talents doivent au minimum disposer d’une licence A et jouir d’une expérience appropriée, par exemple en ayant travaillé auprès d’équipes nationales de jeunes ou dans des académies. Leur personnalité et leur caractère sont également importants. Selon Gonzalez, les entraîneurs de talents sélectionnés sont des "personnes qui peuvent développer les autres en les formant, en faisant office de mentor. et qui ont envie de rendre leurs autres meilleurs."

"Le développement des talents est un processus complexe et les entraîneurs de talents doivent pouvoir faire passer ce processus avant leur égo. Ils sont les entraîneurs, ils mettent en place l’environnement de travail, mais ils ne peuvent pas tout contrôler. Ils doivent donc aussi posséder des qualités relationnelles", précise-t-elle.

Ce point de vue est partagé par Ulf Schott, chef du département Programmes de haute performance de la FIFA, qui met par ailleurs un autre aspect en avant :

"Nous voulons que ces entraîneurs de talents soient des modèles. Notre analyse de l’écosystème nous a permis de constater que beaucoup d’associations membres n’avaient pas les structures nécessaires pour repérer leurs meilleurs talents. Il s’agit donc d’une première étape. Une fois que ces joueurs sont repérés, vous pouvez les rassembler. Avoir un modèle à suivre peut créer un effet domino. Nous ne voulons pas que les entraîneurs de talents fassent de l’administratif. Ils doivent être sur le terrain, pour montrer ce que la haute performance signifie et montrer la voie à suivre à d’autres entraîneurs. Ils doivent s’investir en faveur du football de haut niveau."

Seul un faible pourcentage des jeunes talents pourra embrasser une carrière professionnelle. Mais comme le souligne Schott, de nombreux pays n’offrent même pas cette perspective à l’heure actuelle.

"Avec ce programme, nous voulons donner aux jeunes la possibilité de poursuivre leurs rêves. Évidemment, tous n’y arriverons pas, mais il faut au moins leur donner les clés. Cela ne se traduira pas de la même manière partout dans le monde. Ce que nous voulons surtout, c’est faire évoluer les mentalités au sujet de la haute performance. Les éléments les plus prometteurs doivent pouvoir s’entraîner cinq à sept fois par semaine tout en bénéficiant d’une formation plus générale, qui leur permettra de se développer sportivement et personnellement. Ce programme s’adresse essentiellement aux joueurs les plus enclins à évoluer au plus haut niveau."

La majorité des 25 associations membres feront bénéficier de cette initiative des jeunes garçons et des jeunes filles, mais certaines ont demandé à pouvoir se spécialiser. Ainsi, le Bhoutan prévoit de fonder une académie exclusivement féminine.

"Nous voulons travailler avec des associations membres qui sont prêtes, qui sont motivées et qui ont les capacités requises", conclut Gonzalez. "C’est-à-dire avec des associations membres qui ont un département technique, des équipes nationales de jeunes, des compétitions nationales et des structures de base pour la formation des entraîneurs. Sans ces éléments, vous n’êtes pas prêts et il vous sera impossible de combler le fossé qui vous sépare du haut niveau."

YL

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La section de l’autoroute Tiébissou-Bouaké, longue de 96km, a été officiellement mise en service, 24 août 2023, par le Vice-président Tiémoko Meyliet Koné.

Longtemps attendue par les usagers, la section de l’autoroute Tiébissou-Bouaké demeure « un outil de rapprochement, de progrès et surtout de développement ».

La section comprend 84 km d’autoroute, 12 km de voie express, un poste à péage de 10 cabines, trois parkings, 84 ouvrages hydrauliques et 27 ouvrages d’art.

L’amélioration et la modernisation des réseaux autoroutiers demeurent toujours au centre des préoccupations du Président Alassane Ouattara. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une vision stratégique du désenclavement de la Côte d’Ivoire.

« L’autoroute est l’un des fleurons du développement économique, social et touristique du pays. Elle participe également à l’aménagement équilibré du territoire et permet de soutenir les investissements », fait remarquer Félix Brito.

Cette section autoroutière est un projet structurant important visant à alléger et fluidifier le trafic, à l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens, ainsi qu’à l’amélioration des conditions d’écoulement des produits agricoles.

« L’accélération de la construction de réseaux autoroutiers consolide le positionnement de la Côte d’Ivoire sur la voie du progrès. Les impacts socio-économiques de cette infrastructure routière sur les populations riveraines sont indéniables », analyse Koné Alpha Yaya.

« Cette politique d’extension du réseau autoroutier contribue à l’accessibilité des populations aux services sociaux de base. Puisque cette voie, jadis très dégradée et jonchée de creux, était impraticable et causait beaucoup d’ennuis aux usagers », témoigne Konan Koffi Pascal.

Lancés le 29 novembre 2018 par feu le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, les travaux de construction de cette section autoroutière ont généré plus de 2 000 emplois directs et indirects.

Le coût total de l’investissement est estimé à 186,5 milliards FCFA.  

km

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Alors que l'Afrique a besoin de plus de 300 milliards de dollars par an pour l'adaptation au climat, les décideurs et les responsables gouvernementaux réunis lors d'un événement de haut niveau en marge du Sommet sur le climat en Afrique à Nairobi ont appelé à la mise en place de mécanismes innovants pour débloquer le financement climatique.

L'événement coorganisé par AfriCatalyst et Open Society Foundations (OSF) a exploré comment le continent peut tirer parti avec succès des échanges de dette pour le climat, des marchés du carbone et des obligations vertes. Dans son discours d'ouverture, Ibrahima Cheick Diong, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur général du Groupe de la Capacité de Gestion des Risques en Afrique (ARCG), a souligné l'importance d'explorer de nouveaux paradigmes pour mobiliser des fonds pour l'adaptation au climat.

"Ce ne peut pas être business as usual - nous devons innover. Nous devons créer un Triple A du financement climatique : Adaptabilité, Abordabilité et Accessibilité du financement climatique. Je crois que l'adaptation et l'atténuation peuvent aller de pair."

Malgré sa faible contribution aux émissions mondiales, les pays africains sont contraints de consacrer 9 % de leur budget chaque année pour faire face aux catastrophes climatiques croissantes. Vera Songwe, chercheuse non résidente à l'Institut Brookings, a souligné la nécessité d'une gouvernance efficace et de la réforme des cadres politiques en faveur des investissements dans des initiatives climatiques telles que les énergies renouvelables, la transition verte et les infrastructures publiques durables.

"L'Afrique doit sortir de sa croissance lente - nous devons nous assurer que nous réformons l'architecture financière mondiale pour nous permettre d'obtenir des financements. La mobilisation des ressources nationales via les marchés du carbone est cruciale. Un marché du carbone plus transparent encouragera cela. Dans un marché du carbone parfait, l'Afrique peut gagner environ 50 à 180 dollars", a-t-elle noté.

Amadou Hott, l'envoyé spécial du Président de la Banque africaine de développement (BAD), a souligné le rôle crucial de la philanthropie pour aider les gouvernements à combler le fossé des compétences en les aidant à attirer des talents, mais aussi en leur fournissant un capital précieux pouvant servir de garantie.

"Cela améliorera la crédibilité des projets et permettra aux banques commerciales et aux fonds de capital-investissement de se sentir à l'aise. La façon dont nous avons structuré l'Alliance pour l'Infrastructure Verte en Afrique est conforme à la manière dont les partenariats devraient être menés pour mobiliser le financement climatique à grande échelle, nous examinons l'ensemble de la chaîne de valeur. Nous avons besoin d'un travail en amont de la part des gouvernements pour définir la bonne planification, vision et stratégies pour nous assurer que nous avons des Contributions Déterminées au niveau National (NDC)."

Sept mois après le lancement de l'Initiative des Marchés du Carbone en Afrique (ACMI) à la COP27, des progrès lents ont été réalisés dans l'utilisation des vastes puits de carbone du continent, tels que la Forêt du Congo - la deuxième plus grande forêt au monde et le "deuxième poumon" de la planète Terre - qui est estimée à contenir 1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbone. Lors de l'événement, le Dr Mahmoud Mohieldin, Champion de Haut Niveau pour le Changement Climatique des Nations Unies pour la COP27, a appelé les pays africains à exploiter leurs riches puits de carbone pour attirer davantage de financements via les marchés du carbone.

"L'Afrique a des projets bancables et des projets attractifs, mais elle a besoin d'un meilleur environnement commercial, d'incitations réglementaires plus favorables et de meilleures opportunités de marketing. Un cadre financier intégré doit être encouragé au niveau national. L'atténuation devrait venir de la participation du capital-investissement privé, l'adaptation devrait venir du financement concessionnel. Les pertes et les dommages devraient venir des subventions."

Cette année, AfriCatalyst a joué un rôle de premier plan dans la définition des discussions sur le changement climatique sur le continent. La société de conseil en développement panafricaine, basée à Dakar, au Sénégal, publie chaque semaine des analyses sur les politiques liées au climat qui offrent des orientations aux investisseurs, aux décideurs politiques et aux professionnels des médias. Lors de l'événement de haut niveau, AfriCatalyst a lancé son document politique phare intitulé "Élargissement et Augmentation des Échanges de Dette pour le Climat et la Nature en Afrique". 

Les principaux enseignements comprennent comment le continent peut restructurer sa dette pour la faire correspondre aux objectifs de développement durable et à la résilience climatique, présentant ainsi une situation gagnant-gagnant tant pour les créanciers étrangers que pour les nations africaines. Les échanges de dette pour le climat sont le fruit de partenariats collaboratifs, et l'instrument politique offre des voies pour renforcer ces réseaux. Les intervenants lors de l'événement ont également souligné l'importance de l'unité africaine pour relever les défis de la mobilisation du financement climatique.

Également lors de l'événement, le Vice-président exécutif des Finances et des Services bancaires à l'Export Import Bank africaine (Afrexim Bank), Denys Denya, a souligné le rôle essentiel que jouent les institutions multilatérales de développement en fournissant des garanties, en attirant des investisseurs étrangers et en finançant les premières phases de mise en œuvre. Denya a mis en avant l'engagement de la banque à collaborer avec les acteurs pertinents pour répondre à la question climatique.

"La Banque africaine d'import-export a mis en place 500 millions de dollars qui aideront dans les projets climatiques. Le secteur privé considère certains projets climatiques comme risqués. Le secteur public ne peut pas financer ces projets par lui-même. En fournissant un financement concessionnel, un financement par subvention et des garanties aux investisseurs pour regarder différemment les projets", a-t-il déclaré.

mc

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Les dirigeants africains ont clôturé le Sommet africain du climat, qui a duré trois jours, en appelant la communauté mondiale à agir de toute urgence pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à honorer l’engagement de fournir 100 milliards de dollars de financement climatique annuel aux pays en développement, et à rendre rapidement opérationnelle la facilité pour les pertes et dommages convenue lors de la COP27 de l’année dernière à Charm el-Cheikh, en Égypte.

De leur côté, les dirigeants africains se sont engagés à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, des réglementations et des mesures incitatives pour attirer les investissements locaux, régionaux et mondiaux dans la croissance verte et les économies inclusives.

Dans leur Déclaration de Nairobi sur le changement climatique et leur appel à l’action (https://apo-opa.info/3ZbEw6p), les dirigeants africains se sont engagés, entre autres, à :

  • accélérer davantage l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf),
  • renforcer l’industrialisation verte à travers le continent en donnant la priorité aux industries à forte intensité énergétique afin de déclencher un cycle vertueux de déploiement des énergies renouvelables et d’activité économique, en mettant particulièrement l’accent sur la valorisation des richesses naturelles de l’Afrique,
  • redoubler d’efforts pour augmenter les rendements agricoles grâce à des pratiques agricoles durables, afin de renforcer la sécurité alimentaire tout en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement.


Selon la déclaration, il faudra mobiliser davantage de capitaux pour le développement et l’action climatique, en particulier l’adaptation. Les dirigeants ont également appelé à une refonte de l’infrastructure financière mondiale actuelle, qui, selon eux, ne répond pas aux besoins des pays en développement.

Dans son discours de clôture, le président kenyan William Ruto a souligné la richesse du continent : le potentiel de l’Afrique est « constitué d’un capital humain incomparablement jeune, résilient et motivé, d’une richesse en ressources naturelles et d’un potentiel en énergie verte ».

Ces qualités, a-t-il ajouté, « définiraient l’avenir des opportunités mondiales pour une prospérité sans précédent et un nouveau paradigme d’industrialisation qui respecte l’environnement et soutient la capacité de notre planète à maintenir la biodiversité ».

La déclaration de Nairobi tient compte de la demande des jeunes Africains de jouer un rôle plus important dans la prise de décision en matière d’action climatique, comme le montre une déclaration de la jeunesse juste avant le Sommet africain du climat qui a été présentée au président Ruto. La déclaration de la jeunesse préconise également la création accélérée d’une banque verte mondiale et d’un nouveau pacte financier mondial  qui donneront la priorité aux jeunes et à leurs intérêts dans le financement de la lutte contre les changements climatiques.

Le Sommet africain du climat a débouché sur d’importants engagements en plus de la déclaration. Le président désigné de la COP28, Sultan Al Jaber, a annoncé une initiative de 4,5 milliards de dollars impliquant plusieurs entités basées aux Émirats arabes unis et Africa50 pour développer 15 gigawatts d’énergie propre en Afrique d’ici 2030. Ce financement devrait attirer au moins 12,5 milliards de dollars de financement supplémentaire provenant de sources multilatérales publiques et privées.

L’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry a annoncé un nouvel engagement de l’administration Biden de 3 milliards de dollars par an pour soutenir l’adaptation dans le cadre de l’initiative américaine PREPARE.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, a annoncé la mise en place d’une facilité d’un milliard de dollars afin d’accélérer le financement de la lutte contre les changements climatiques pour les jeunes entreprises africaines.

Dans ses remarques aux dirigeants réunis, M. Adesina a souligné que « l’Afrique doit développer ses propres marchés du carbone, fixer correctement le prix de son carbone et transformer son vaste puits de carbone en nouvelles sources d’énormes richesses. L’Afrique ne peut pas être riche en nature et pauvre en argent ». Il a également déclaré que l’Afrique devait réévaluer ses richesses en comptabilisant la juste valeur de ses abondantes ressources naturelles, y compris ses vastes forêts qui séquestrent le carbone.

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Le Mali se trouve à un carrefour critique de son histoire, confronté à des défis complexes qui mettent en péril sa stabilité et sa sécurité. Les récentes attaques terroristes dans le nord du pays mettent en lumière l'urgence de repenser notre approche. Dans cette optique, une proposition audacieuse mérite d'être examinée : le Mali fédéral.

Les Accords d'Alger de 2015, conclus entre le gouvernement malien et les groupes rebelles du nord, offrent une leçon importante. Ils soulignent l'importance cruciale de la décentralisation du pouvoir et de la reconnaissance des identités culturelles pour parvenir à une paix durable. Inspiré par ces accords, le Mali fédéral pourrait être la solution pour apaiser les tensions et réunir toutes les parties autour d'un objectif commun : la construction d'une nation forte et unie.

L'histoire tumultueuse du Mali est marquée par des tensions ethniques et territoriales persistantes. Les groupes armés du Nord revendiquent depuis des décennies une plus grande autonomie et une meilleure reconnaissance de leur identité culturelle et politique. Face à ces revendications, la mise en place d'un système fédéral pourrait être la clé pour apaiser les tensions, tout en donnant aux régions du Nord la possibilité de gérer leurs propres affaires locales.

Le fédéralisme, en essence, permettra au Mali de devenir une nation rassemblant des États semi-autonomes, chacun avec sa propre identité culturelle, tout en restant unis sous une bannière nationale. Cette approche offrirait aux régions du Nord la possibilité de contribuer au bien-être et au développement du pays dans son ensemble, tout en luttant contre les groupes terroristes qui ont proliféré dans la région.

Cependant, la transition vers un Mali fédéral ne sera pas sans défis. Il faudra des négociations délicates et un dialogue ouvert entre le gouvernement central et les groupes armés, tout en garantissant les droits de toutes les communautés. Des solutions audacieuses sont nécessaires pour résoudre la crise malienne. L'objectif ultime étant de créer un Mali où chaque citoyen se sent à l'aise et fier d'appartenir à cette nation, où la diversité culturelle est célébrée et où la sécurité est garantie pour tous.

Certes, la route vers un Mali fédéral ne sera pas facile, mais elle offre un espoir de paix, de stabilité et d'unité nationale. Il est temps de considérer sérieusement cette option et d'engager un dialogue constructif pour façonner l'avenir du Mali, en tirant des enseignements du passé... et du présent.

Armand Tanoh

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 Le taux d’analphabétisme est de 47% dont 2/3 sont des femmes. Cette disparité s’accentue en milieu rural. Le pays a pris l’engagement de réduire à un minimum de 30% le taux d’analphabétisme national, à courte échéance. Il a fait de l’alphabétisation un des axes importants de plusieurs programmes ou projets.

Chaque ligne, chaque courbe dessinée avec application dit la fierté de l’apprenante. Et surtout la force d’avoir réussi à briser le carcan de l’analphabétisme. « Quand j’arrivais ici, je ne savais ni lire ni écrire. Après deux mois de cours d’alphabétisation, je sais lire et écrire », indique Patricia Adjoua Kouassi, pensionnaire du centre de service civique de Bouaké 2. Assise dans l’atelier de couture, la jeune femme peut prendre les mesures et n’aura plus besoin d’une tierce personne pour écrire les mensurations de ses futurs clients.

Pamela Sialou a 19 ans. Après avoir essuyé les moqueries de certains de ses camarades face à son incapacité à déchiffrer les lettres, a versé des larmes de frustration. Avec les encouragements des encadreurs, la pensionnaire a séché ses larmes, bien déterminée à ne plus être la risée des autres à cause de son analphabétisme. Elle a appris à lire et à écrire. Aujourd’hui c’est une jeune fille pleine d’assurance, les lettres de l’alphabet et leurs différentes combinaisons ne l’effrayent plus. « Je ne savais pas qu’un jour, je pourrai y arriver. Maintenant, je sais lire et écrire et en plus j’ai de très bonnes notes aux devoirs », se réjouit-elle.

Dans les centres de service civique, les cours d’alphabétisation pour les pensionnaires déscolarisés trop tôt ou qui n’ont jamais été scolarisés sont une étape importante, après la resocialisation.

Ici, les performances reposent sur une méthodologie efficace. « Nous utilisons les éléments simplifiés de la nature, le pilon, la calebasse, le citron et le grain de maïs que l’on trouve partout. Avec ces éléments nous créons des symboles qui permettent d’apprendre à lire et écrire facilement », explique Issa Savadogo, instituteur à la retraite qui donne les cours d’alphabétisation dans les centres civiques de Bouaké 1 et 2.

Depuis l’ouverture du centre de service civique de Bouaké 2 en avril 2023, 110 stagiaires pensionnaires ont appris à lire et à écrire. Au centre de Bouaké 1, ce sont 45 pensionnaires qui ont suivi les cours cette année.

En Côte d’Ivoire, l’alphabétisation érigée en priorité figure au nombre des axes importants de plusieurs programmes ou projets. Le Programme social du gouvernement (PSgouv), le Programme jeunesse du gouvernement (PJGouv), le Projet Swedd…

Le PsGouv 2 a prévu le recrutement de 200 alphabétiseurs chaque année sur trois ans. Soit au total 600 alphabétiseurs. Ceux-ci vont mettre en place un programme d’alphabétisation de 18000 adultes, dont 6000 chaque année de 2022 à 2024. Dans le cadre du projet pour l’Autonomisation des Femmes et le Dividende Démographique au Sahel (Swedd), 15000 jeunes filles identifiées dans les espaces sûrs communautaires bénéficieront également de programme d’alphabétisation.

Dans le PjGouv, concernant l’accélération de la formation, de l’insertion professionnelle et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, 1 203 jeunes ont bénéficié à fin juin 2023 de cours en alphabétisation fonctionnelle ; en plus de formations dans les domaines de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques et du tourisme.

À cela, il faut ajouter les activités des Ong qui font un important travail sur le terrain. La gestion des questions d’alphabétisation et d’éducation non formelle est assurée par quatre directions créées par le décret 2021-456 du 8 septembre 2021 portant organisation du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation. Ce sont : la Direction de l’alphabétisation des adultes, des jeunes et des enfants (DAAJE), la Direction de l’éducation non formelle (DENF), la Direction des matériels didactiques de l’alphabétisation (DMDA) et la Direction de la coordination et du suivi des programmes d’alphabétisation (DCSPA).

L’année dernière le pays a accueilli les 8 et 9 septembre la célébration officielle de la Journée internationale de l’Alphabétisation autour du thème « Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation ». Cette année, la célébration aura pour thème « Promouvoir l’alphabétisation pour un monde en transition : bâtir les fondations de sociétés durables et pacifiques ». 

km

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La Banque africaine d'Import-Export (Afreximbank) (www.Afreximbank.com) a signé un accord formel d'acquisition de terrain pour le Centre africain du commerce de la nouvelle capitale administrative (NAC-ATC), qui abritera le siège de la Banque, ainsi que d'autres installations et entités d'appui au commerce, dans la nouvelle capitale administrative de l'Égypte au Caire. L'accord prévoit un complexe comprenant un centre de conférence, un hôtel, un centre d'exposition, un pôle d'innovation et des commerces de détail.

Il a été signé par le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank et du Conseil d'administration de la Banque, et M. Khaled Mahmoud Abbas, Président du Conseil d'administration et directeur général de la société Administrative Capital for Urban Development, lors d'une cérémonie au Ministère égyptien des Affaires étrangères. Le NAC-ATC est conçu pour être un « complexe commercial à usage mixte moderne et futuriste emblématique à guichet unique, doté d'un large caractère et d'un attrait commerciaux intra-africains » qui devrait positionner l'Égypte en tant que porte d'entrée de l'Afrique pour le commerce et l'investissement.

En plus de fournir aux entreprises africaines un centre intégré d'informations commerciales, de services commerciaux, de financement du commerce et d'autres services de facilitation du commerce, le NAC-ATC réunira les écosystèmes commerciaux africains et mondiaux afin de créer un réseau puissant qui pourrait être mis à profit pour explorer les opportunités commerciales sur ces marchés.

À l'issue de la signature, le Professeur Oramah a déclaré que le NAC-ATC devait servir de siège social au réseau de centres commerciaux mis en place par Afreximbank dans toute l'Afrique afin de couvrir les capitales commerciales du continent.

Il s'est dit convaincu que le NAC-ATC facilitera les échanges commerciaux et les investissements de l'Égypte avec le reste de l'Afrique et aura un impact significatif sur la nouvelle capitale du pays et sur la communauté des affaires égyptienne. Le Professeur Oramah a, en outre, souligné que le centre abritera d'autres organismes de crédit à l'exportation, des institutions financières de développement, des banques d'import-export et des entités de promotion du commerce et de l'investissement.

Le Professeur Oramah a souligné l'importance de la signature de l'accord le 31 août, en rappelant que l'accord de siège de la Banque avec le gouvernement égyptien avait été paraphé à la même date en 1994.

Il s'est réjoui du fait qu’« avec le NAC-ATC, nous pourrons désormais offrir tous nos services sous le couvert de l'ATC », ajoutant que la construction du centre commencera immédiatement et servira de point de ralliement au corps diplomatique africain et ouvrira la voie à d'autres entités.

NG

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La vitesse à laquelle la température augmente s'accélère et des phénomènes météorologiques extrêmes aggravent l’insécurité alimentaire de cette région du monde, alors que la productivité agricole chute.

D’après un nouveau rapport de l’OMM, cette situation alimente aussi les déplacements et les migrations et aggrave la menace de conflits provoqués par la raréfaction des ressources.

Le rapport sur l’État du climat en Afrique 2022 montre que le rythme de la hausse des températures en Afrique s’est accéléré au cours des dernières décennies et que les risques liés au temps et au climat sont de plus en plus graves.

« L’Afrique est responsable de moins de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Or c’est le continent qui est le moins à même de faire face aux effets délétères du changement climatique. Les canicules, les fortes pluies, les inondations, les cyclones tropicaux et les sécheresses persistantes ont des effets dévastateurs sur les communautés et les économies, et le nombre de personnes menacées va croissant », a déclaré dans un communiqué, le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Chute de la productivité agricole

L’agriculture est à la base des moyens de subsistance et des économies nationales en Afrique; elle fait vivre plus de 55% de la population active. Mais à cause du changement climatique, la croissance de sa productivité agricole a chuté de 34% depuis 1961.

« Cette baisse est la plus élevée enregistrée par comparaison à ce qu’ont connu d’autres régions du monde », a ajouté l’OMM. Les projections prévoient que, d’ici 2025, les pays africains multiplieront par trois leurs importations annuelles de denrées alimentaires qui passeront de 35 milliards de dollars à 110 milliards de dollars.

Au cours de la période 1991-2022, l’Afrique a enregistré un taux moyen de réchauffement de +0,3 °C/décennie, contre +0,2 °C/décennie entre 1961 et 1990. Ce chiffre dépasse légèrement la moyenne mondiale. C’est en Afrique du Nord, aux prises avec des canicules extrêmes ayant alimenté des incendies de forêt en Algérie et en Tunisie en 2022, que le réchauffement a été le plus rapide.

La Corne de l’Afrique a subi sa pire sécheresse depuis 40 ans; l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie ont été particulièrement durement frappés. En Somalie, les effets catastrophiques de la sécheresse sur les moyens de subsistance des éleveurs et des agriculteurs et la faim ont poussé près de 1,2 million de personnes à quitter leur foyer à l’intérieur du pays au cours de l’année.

Près de la moitié des 5.000 décès signalés due à la sécheresse

Dans le même temps, de nombreuses régions du Sahel ont subi d’importantes inondations pendant la mousson. Le Nigéria, le Niger, le Tchad et la moitié sud du Soudan ont été particulièrement touchés.

Dans ce contexte, les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ont touché directement en 2022 plus de 110 millions de personnes sur le continent et provoqué des dommages économiques chiffrés à plus de 8,5 milliards de dollars. La base de données sur les situations d’urgence fait état de 5.000 décès signalés, 48% par suite de la sécheresse et 43 % d’inondations.

Toutefois, le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé en raison du phénomène de sous-déclaration.

Dans un monde où le réchauffement serait de 4 °C avec une adaptation régionale forte, l’Afrique pourrait encourir, chaque année d’ici à 2080, des coûts dus aux «dommages résiduels» équivalant à 3% de son produit intérieur brut projeté.

Les coûts des pertes et dommages dus au changement climatique en Afrique sont estimés entre 290 et 440 milliards de dollars sur la période 2020-2030 d’après le Centre africain pour la politique en matière de climat de la Commission économique pour l’Afrique.

Sommet africain pour le climat

En revanche, le financement de l’adaptation au climat ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan de ce dont a besoin le continent. Plus de 50 pays africains ont désormais soumis leur contribution déterminée au niveau national. Pour mettre en œuvre ces contributions, il faudra près de 2.800 milliards de dollars entre 2020 et 2030.

«Les observations météorologiques sont très lacunaires en Afrique et les services d’alerte précoce sont terriblement insuffisants. Nous sommes bien déterminés à combler ces lacunes et à faire en sorte que tout le monde puisse recevoir des alertes précoces salvatrices», a fait remarquer M. Taalas.

Produit conjointement avec la Commission de l’Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le rapport a été rendu public lors du Sommet africain sur le climat, à l’occasion duquel le plan d’action sur les alertes précoces pour tous en Afrique a également été lancé.

Les décideurs africains ont donné lundi au Kenya le coup d’envoi d’un sommet historique sur le climat visant à faire du continent une puissance émergente en matière d’énergies renouvelables et à appeler à une aide financière internationale pour révéler son potentiel.

Ce premier Sommet africain pour le climat lance les quatre mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï de fin novembre à début décembre.

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Depuis le coup de force de l'armée nigérienne mené par le Général Tchiani, ayant abouti à la destitution du Président Bazoum, les médias et les réseaux sociaux ont été le théâtre de spéculations intensives concernant le rôle de Mahamadou Issoufou. Dans cette situation complexe, il est crucial d'examiner les faits avec équilibre et sans exagération.

Position Publique et Action en Coulisses

Issoufou a officiellement et publiquement appelé à la libération de son successeur Mohamed Bazoum et à sa réintégration dans ses fonctions, tout en refusant de reconnaître le coup d'État de la junte militaire. Dans un pays où la politique est étroitement liée à la force armée, ce refus peut être interprété comme une marque de condamnation, bien qu'il soit important de noter qu'il a également engagé des discussions privées avec les différentes parties pour trouver une issue pacifique à la crise.

Vision Commune

Les spéculations sur un prétendu agenda caché de l’ex-président et son présumé soutien à la junte sont infondées ; dans la mesure où en réalité, lui et Bazoum  partagent une vision commune qui a contribué au développement positif du Niger pendant de nombreuses années.

Toutefois, la situation actuelle met en évidence la position délicate d’Issoufou, qui réside toujours à Niamey avec certains membres de sa famille. Ce qui l’expose à d'éventuelles représailles de la junte, qui, il faut le souligné, a déjà commencé à mettre en place une répression judiciaire à l'égard du président déchu.

De plus, il ne faut pas s’exposer à une vindicte populaire éventuelle dans ce contexte tendu. D’où, sa prudence dans ses prises de positions publiques.

Un Acteur Essentiel de la Résolution de la Crise

Par ailleurs, Mahamadou Issoufou connaît les acteurs de la crise, tant au niveau national qu'international, et sa reconnaissance internationale en fait un interlocuteur clé. Plutôt que de se focaliser sur des suppositions, il est important de reconnaître son expérience à la présidence du pays, son travail accompli et son engagement en faveur de la paix et de la démocratie. Car depuis la fin de sa présidence, cet homme n’a cesse de se mettre à la disposition de son pays, de la sous-région et de l’Afrique, en sa qualité de médiateur de la CEDEAO.

Éviter les Jugements Hâtifs

Dans une situation aussi complexe, il est donc important de ne pas tomber dans le piège des jugements hâtifs. Au lieu de spéculer sur les intentions de Mohamadou Issoufou, il faut plutôt chercher une compréhension plus approfondie de sa position délicate et de son rôle potentiel de ce leader pacifique dans la résolution de la crise. Le Niger a besoin de toutes les voix sages pour sortir de cette situation difficile, et le Président Issoufou pourrait jouer un rôle de premier plan dans cet effort.

hn

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