Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Comme dans un conte de fées, le trajet de 1.300 KM séparant la capitale chinoise Beijing de Shanghai, hub financier du pays, emmène le voyageur dans une traversée qui résume la transformation qu’a subie la Chine durant les dernières décennies.

Le changement est visible. Tout au long du trajet, des champs agricoles verdoyants à perte de vue, nouvelles énergies partout, fermes modernes, tunnels, réseaux routiers hautement développés et un TGV qui roule à plus de 350 KM/h. L’axe oriental du pays, à l’instar des autres régions de ce vaste Empire du milieu, est un chantier ouvert.

Le pays de Mao a bel et bien gagné le pari de la modernisation. D’une nation, souffrant il n’y a pas longtemps d’énormes déficits socio-économiques aggravés par le fardeau d’une vaste population, la Chine est devenue une puissance mondiale à la pointe de la technologie et de la numérisation.

Nichée à l’extrémité orientale du pays au bord du Pacifique entre l’embouchure du fleuve Yangtze au nord et la baie de Hangzhou au sud, Shanghai raconte l’odyssée chinoise. Une modernité à couper le souffle. Gratte-ciels géants, avenues aussi étendues que somptueuses, surfaces commerciales luxueuses et système de transport ultrasophistiqué, tous les ingrédients sont réunis pour faire de Shanghai la vitrine par excellence d’une Chine moderne, confiante et ouverte sur le monde.

La « perle de l’Asie », comme elle est affectueusement surnommée, n’a rien à envier aux plus grandes métropoles du monde occidental. Son économie ne cesse de franchir de nouveaux paliers de développement. Ses performances suscitent envie, mais surtout forcent respect et admiration.

Elle est le miroir d’une Chine qui se veut rassurante dans sa conquête de nouveaux horizons, ambitieuse dans ses projets et farouche dans son dessein de bâtir une nation socialiste moderne à tous égards. L’évolution de la ville a toujours été le baromètre à l’aune duquel est mesuré l’engagement de la Chine envers l’environnement international dans lequel elle évolue.

Tel un phénix qui renait de ses cendres, la métropole sort confiante de sa lutte contre la redoutable pandémie du Covid-19. Le melting-pot chinois a été l’une des villes les plus touchées par les drastiques mesures de restriction sanitaire mises en œuvre, trois années durant, par le gouvernement central pour protéger cette nation de plus de 1,4 milliard d’habitants des conséquences fâcheuses d’un virus qui menaçait de mettre à genou les économies les plus solides de la planète.

Dans les médias et sur les réseaux sociaux, la peine éprouvée par les habitants sous le Covid résonne toujours. La communauté étrangère qui faisait la joie et la fierté de cette ville cosmopolite a été décimée. De nombreux étrangers ont quitté la ville durant la pandémie.

Mais c’est un chapitre désormais fermé. Les dispositifs effrayants mis en place par les autorités durant la pandémie ont disparu. Les unités de tests, où les 26 millions habitants de la ville se rendaient pour effectuer leurs tests quotidiens obligatoires, ont même été mis en vente sur Xianyu, une application pour la vente de produits d’occasion, comme souvenir de trois années pénibles. Les queues sont de retour devant les restaurants. Le métro ultramoderne a retrouvé ses passagers et la population a quasiment abandonné les masques, obligatoires durant les vagues successives du virus.

Les analystes conviennent que les mois à venir seront un test non seulement pour la métropole mais pour la Chine toute entière. Plus que n’importe quelle autre ville, Shanghai est le plus grand contributeur à l’économie chinoise.

Ville la plus peuplée du pays, Shanghai s’attend en 2023 à une croissance de 5,5% de son Produit intérieur brut (PIB). En 2022, son PIB a dépassé pour la deuxième année consécutive la barre des quatre trillions yuans, environ 590 milliards de dollars.

La métropole est également au front de l’effort de réforme et d’ouverture conduit par le gouvernement chinois. Elle a drainé des investissements directs étrangers (IDE) d’une valeur de 103 milliards de dollars durant les cinq dernières années. Près de 9000 multinationales ont établi leurs sièges régionaux dans la ville.

Après trois années d’isolement dicté par la pandémie, la métropole est en train de multiplier les initiatives pour attirer les investisseurs et les touristes étrangers. Le mois dernier, le maire de la ville, Gong Zheng, a indiqué lors d’une conférence de presse, que la ville continue d’attirer des IDE, confirmant son positionnement comme « l’une des destinations les plus attrayantes au monde ».

Le rythme du retour des entreprises étrangères reste toutefois lent, estiment les analystes, relevant que Shanghai dispose, après le démantèlement des mesures anti-Covid, d’une opportunité de reconstruire la confiance qui s’est érodée durant la pandémie. Il y va, d’après eux, de l’avenir de tout un pays et son ambition de consolider la place qu’il s’est forgée parmi les principales puissances de la planète.

ng

 
 

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Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, reçoit son homologue russe, Sergueï Lavrov, ce lundi 17 avril 2023 à Brasilia, pour discuter notamment de la guerre en Ukraine et du commerce bilatéral.

La visite de Lavrov au Brésil, qui fait partie d’une tournée en Amérique latine, est très suivie par les médias et la communauté internationale après les déclarations du président brésilien Lula Da Silva, qui a affirmé à Pékin que les États-Unis devaient cesser de “promouvoir” la guerre en Ukraine et “commencer à parler de paix”.

Comme le gouvernement brésilien l’a souligné dans un communiqué, les deux ministres s’exprimeront au palais d’Itamaraty (siège du ministère des Affaires étrangères) sur le conflit en Ukraine, qui dure depuis le 24 février 2022.

Le Brésil maintient une position neutre et continue de défendre dans les forums internationaux et lors de contacts bilatéraux “la cessation immédiate des hostilités et l’importance de redoubler d’effort diplomatique” pour parvenir à une “solution pacifique négociée”.

L’arrivée de Lavrov à Brazilia intervient à un moment où la Russie est confrontée aux tentatives d’isolement des puissances occidentales, qui ont imposé des sanctions sévères à Moscou et envoyé des armes à l’Ukraine, et coïncide avec des déclarations controversées de Lula da Silva.

Le président brésilien a de nouveau insisté, dimanche aux Émirats arabes unis, sur ces critiques en pointant du doigt les Etats-Unis, ainsi que l’Union européenne (UE), pour avoir “contribué” au prolongement de la guerre.

Selon lui, les présidents de Russie et d’Ukraine, Vladimir Poutine et Volodimir Zelenski, “ne prennent pas l’initiative” de parvenir à la paix, alors que “l’Europe et les Etats-Unis contribuent à la poursuite de cette guerre” en envoyant des armes.

“Je pense que nous devons nous asseoir autour de la table et dire : ça suffit”, a déclaré Lula, qui cherche à créer une sorte de “G-20 pour la paix”, avec la participation des pays d’Amérique latine, pour servir de médiateur entre les parties.

Vieira et Lavrov évoqueront également “le potentiel de l’association stratégique entre le Brésil et la Russie, établie il y a plus de 20 ans, et les perspectives de coopération dans des domaines d’intérêt commun”, selon le communiqué officiel.

En ce sens, ils examineront les relations en matière de ” commerce et investissement, science et technologie, environnement, énergie, défense, culture et éducation”, ainsi que le “renforcement du dialogue politique” sur les questions bilatérales, internationales et régionales.

Le ministère brésilien des Affaires étrangères a souligné qu’en plus des “liens historiques d’amitié et de coopération entre le Brésil et la Russie”, les deux pays “entretiennent une relation commerciale importante”.

La Russie est le principal fournisseur d’engrais du secteur agricole brésilien, dont la principale destination d’exportation est la Chine. En 2022, les échanges entre le Brésil et la Russie ont atteint un record historique de 9,8 milliards de dollars.

ng

 
 

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Plus de 100 organisations politiques et de la société civile ont lancé, dimanche 16 avril 2023 à Dakar, la coalition “Mouvement des forces vives du Sénégal F24”, en référence à la présidentielle prévue en février 2024, en présence de plusieurs chefs de l’opposition, dont le leader du parti Pastef Ousmane Sonko.

La coalition est formée notamment de partis, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes. Elle vise “le respect par le président Macky Sall de la Constitution et de la parole donnée et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime”, selon sa déclaration publiée dimanche.

Plus de 120 entités ont signé dimanche la charte du Mouvement F24, selon ses initiateurs.

La coalition réclame aussi la libération des “détenus politiques” arrêtés lors des manifestations liées au procès en diffamation intenté contre Ousmane Sonko par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, également responsable du parti présidentiel.

Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, n’a pas encore exprimé ses intentions quant à sa volonté de se présenter aux élections présidentielles pour un troisième mandat.

Le dirigeant sénégalais a maintenu ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter, dans un entretien publié mi-mars par un magazine français.

“Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps” en sa faveur, déclare-t-il dans cet entretien. “Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? (…) Je n’ai pas encore apporté ma réponse. Le moment venu, je ferai savoir ma position”.

M. Sonko doit être jugé en appel lundi, après avoir été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA (300.000 euros) de dommages et intérêts. L’opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024, selon ses avocats.

Le parquet et la partie civile ont fait appel de ce jugement.

M. Sonko et ses soutiens accusent le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel accuse de son côté M. Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.

hn

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L’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) organise, à partir du lundi 17 avril 2023, un roadshow en République populaire de Chine, destiné à promouvoir la destination Maroc parmi les investisseurs chinois.

La délégation marocaine lors de ce roadshow, qui s’étale jusqu’au 23 avril, est conduite par le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques, Mohcine Jazouli, qui est accompagnée par le directeur général de l’AMDIE, Ali Seddiki.

L’événement s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique multidimensionnel conclu en 2016 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président chinois, Xi Jinping. Ce partenariat a d’ores et déjà permis de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays et d’élargir leur champ de coopération.

Le coup d’envoi de ce roadshow est ainsi donné à Shanghai, hub financier de la Chine, où M. Jazouli prend part à plusieurs rencontres d’affaires avec de grands décideurs et représentants notamment des secteurs de l’automobile, de la pharmaceutique et des énergies.

L’objectif de ces rencontres est de stimuler les investissements chinois au Maroc, promouvoir les atouts du Royaume en matière d’investissement et encourager les entreprises à saisir les opportunités de collaboration.

La seconde étape de ce roadshow se déroulera dans la capitale chinois Beijing, où se tiendront des rencontres bilatérales de haut niveau avec les dirigeants des institutions chinoises, dont le vice-ministre des Affaires Étrangères chargé de l’Asie du Sud-Ouest et de l’Afrique du Nord, ainsi que le ministre du Commerce. Ces entretiens seront l’occasion de consolider la coopération entre les deux pays amis.

Le Maroc suscite déjà l’intérêt de nombreux opérateurs économiques chinois en quête d’une plate-forme compétitive et d’un climat des affaires favorable tels que Huawei, Citic Dicastal, CRBE, Covec, ZTE, China Exim Bank ou encore Bank Of China.

Le Maroc et la Chine sont liés par des partenaires commerciaux historiques et ambitionnent de hisser leur niveau de coopération à un niveau supérieur.

A la faveur de sa position stratégique, le Maroc offre de vastes opportunités pour les investissements chinois, non seulement en tant que porte d’entrée vers le continent africain, mais également vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Le potentiel d’emplois chinois délocalisables pourrait atteindre 85 millions, selon les estimations de la Banque mondiale, et d’après son ancien économiste en chef, Justin Lin, près de 10% des emplois pourraient revenir à l’Afrique. Le Maroc pourrait en capter une part non négligeable.

L’AMDIE appuie le développement économique et social du Royaume à travers des actions de promotion, de démarchage et d’accompagnement de l’investissement et d’exportation.

La promotion du Maroc économique à l’international est réalisée à travers la marque Morocco Now.

hn

 
 

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Les 30e Assemblées annuelles de la Banque africaine d'Import-Export (Afreximbank) se tiendront à Accra, au Ghana, du 18 au 21 juin 2023. L'événement marquera le temps fort des célébrations du 30e anniversaire de la Banque qui se dérouleront tout au long de l'année, sous le thème « Concrétiser la vision. Créer la prospérité pour les Africains. »

Les 30e Assemblées annuelles d'Afreximbank et les célébrations du 30e anniversaire réuniront des milliers de personnes, dont des dirigeants et de hauts responsables africains et caribéens, des décideurs politiques venus d'Afrique, des Caraïbes et d'ailleurs, des chefs d'entreprise, des banquiers, des universitaires et autres personnalités. L’évènement comprendra l'Assemblée générale annuelle des actionnaires et un vaste programme de séminaires, incluant des séances plénières et des événements parallèles.

« Nous remercions Son Excellence, le Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo et son gouvernement d'avoir gracieusement accepté d'accueillir les 30e Assemblées annuelles d'Afreximbank. Il y a trente ans, les pères fondateurs d'Afreximbank lançaient une initiative audacieuse pour les Africains. Le travail acharné des trois dernières décennies, dans la poursuite de cette vision, a façonné ce qu'Afreximbank est devenue aujourd'hui. Les États membres, les clients et les partenaires, la communauté des affaires et du commerce international, tous ceux qui, en Afrique et dans la diaspora, œuvrent pour la prospérité des Africains sont invités à se joindre à nous à Accra pour célébrer les réalisations de la Banque et se pencher sur son avenir dans un monde de plus en plus tumultueux, » a déclaré le Professeur Benedict Oramah, Président d'Afreximbank et de son Conseil d'administration.

Les Assemblées annuelles d'Afreximbank sont ouvertes à toutes les personnes intéressées et/ou actives dans la promotion du commerce africain et qui soutiennent le développement socio-économique des africains. 

Le Ministre ghanéen des Finances, M. Ken Ofori-Atta, a souligné qu’ « Il est tout à fait indiqué que la commémoration de ce tournant importante pour la principale institution de financement du commerce en Afrique soit organisée conjointement par les hôtes du Secrétariat de la ZLECAf, le gouvernement et le peuple ghanéens, qui sont les porte-flambeaux déterminés de la quête de l'Afrique pour le développement du commerce et l'intégration. Il s'agit d'une nouvelle occasion d'approfondir la coopération et de trouver des solutions africaines aux défis de l'Afrique. »

Les précédentes Assemblées annuelles d'Afreximbank ont eu lieu au Caire, en Égypte, en juin 2022.

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Le Conseil d’administration du Mécanisme africain de financement du développement des engrais (AFFM) s’est engagé, le 17 mars dernier, à mobiliser des fonds pour mettre en œuvre le Plan stratégique 2022 - 2028 afin d’accroître la disponibilité et l’utilisation appropriée des engrais en Afrique.

Onze membres institutionnels du Conseil d’administration ont participé à une réunion hybride organisée au siège de la Banque africaine de développement à Abidjan. Il s’agit de la Commission de l’Union africaine, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, du Centre international de développement des engrais, de la Banque africaine d’exportation et d’importation, de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, de l’Association internationale des engrais (International Fertilizer Association), de l’Agence norvégienne de coopération au développement, de l’Organisation panafricaine des agriculteurs, du ministère de l’Agriculture du Zimbabwe, de la Banque africaine de développement et du secrétariat du Mécanisme africain de financement du développement des engrais.

Le plan stratégique 2022-2028 du Mécanisme africain de financement du développement des engrais priorise l’élargissement de l’accès au financement par des investissements en capital et des réformes des politiques. Il prévoit également une assistance technique pour améliorer l’accès et l’utilisation appropriée des engrais aux petits exploitants agricoles.

Les membres du Conseil ont félicité le mécanisme d’avoir mené à bien des projets de garantie de crédit commercial au Nigéria, en Tanzanie, au Ghana et en Côte d’Ivoire.

En fin 2022, des garanties de crédit commercial d’un montant total de 8,8 millions de dollars ont été multipliés par 5,3 grâce à un effet de levier. Cela a permis de fournir 112 268 tonnes d’engrais à 690 896 petits exploitants agricoles dans les quatre pays. 97 petites et moyennes entreprises ont pu accéder au financement et 138 entreprises, parmi lesquelles des fournisseurs d’engrais, des négociants en produits agricoles et des agrégateurs, ainsi que 20 987 petits exploitants agricoles, ont bénéficié d’un renforcement de capacités.

Afin d’accroître ses investissements en matière de garantie de crédit commercial, le Mécanisme africain de financement du développement des engrais a constitué une réserve de projets à mettre en œuvre en 2023. Ils seront mis en œuvre au Mozambique, au Zimbabwe, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.

Le Conseil d’administration a approuvé le rapport annuel du Mécanisme africain de financement du développement des engrais pour 2022 ainsi que son programme de travail et le budget pour 2023.

Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social, a déclaré que Mécanisme africain de financement du développement des engrais est un des instruments importants pour atteindre les objectifs de la stratégie « Nourrir l’Afrique » de la banque. « Il n’est pas étonnant que le Mécanisme africain de financement du développement des engrais ait joué un rôle déterminant dans l’appui à la mise en œuvre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la banque. Je suis fière de dire que la banque a mobilisé notre expertise en matière d’agriculture pour déployer des programmes de la facilité dans 24 pays africains. »

En amont du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols 2023, prévu en juin et juillet à Dakar, au Sénégal, l’ambassadrice Josefa Sacko, commissaire de l’Union africaine pour l’Agriculture, le Développement rural, l’Economie bleue et l’Environnement durable et présidente du Conseil d’administration du Mécanisme africain de financement du développement des engrais, a déclaré qu’il doit être renforcé pour soutenir la mise en œuvre des décisions qui découleront de ce sommet. Janet Ademe, cheffe de la Division du développement rural à la Commission de l’Union africaine, s’est exprimée au nom de l’ambassadrice Sacko.  

Les processus de production, de distribution, d’utilisation et de gestion durables des engrais et de la santé des sols sont essentiels à la transformation de l’agriculture africaine. Tout ceci exige que le Mécanisme africain de financement du développement des engrais assume sa fonction en mettant à disposition des instruments de financement appropriés, qui permettront au secteur privé d’investir, et aux agriculteurs d’avoir accès à cet intrant essentiel pour l’agriculture africaine et de l’utiliser de manière appropriée.

km

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Les combattants du groupe Etat islamique au grand sahara (EIGS) ont pris la localité malienne de Tidermène, isolant la ville de Ménaka dans une région du nord-est passée presque entièrement sous le contrôle de l’EIGS, ont indiqué, mercredi 12 avril 2023, des sources locales.

La prise de Tidermène, un village de quelques milliers d’habitants à quelques dizaines de kilomètres au nord de Ménaka, confirme la poussée de l’EIGS rapportée depuis des mois dans ces immenses étendues désertiques au prix d’intenses batailles, du massacre de civils et de déplacements massifs de populations.

L’EIGS a capturé Tidermène dans la nuit de lundi à mardi.

“Tidermène est tombée aux mains de Daesh”, acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, a précisé un élu de la localité qui s’est replié à Ménaka, la capitale régionale, ajoutant que “ce jour, ils distribuent des corans aux populations. Ils circulent en ville avec des armes”.

Les terroristes “ont demandé aux civils de Tidermène de circuler librement (vaquer à leurs occupations), et de s’apprêter à payer le zakat”, une taxe de fait prélevée au nom de l’islam, a dit un autre élu.

Les régions de Ménaka et Gao, plus à l’ouest, sont le théâtre depuis début 2022 d’une vaste offensive de l’EIGS.

Les violences ont fait des centaines de morts civils. Les populations se déplacent en masse vers les villes ou vers les camps, y compris de l’autre côté de la frontière avec le Niger.

Depuis 2012, le Mali est en proie à des incursions terroristes et des violences intercommunautaires ayant fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

hn

 
 

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L’Allemagne restera engagée en faveur de la sécurité au Sahel après le retrait annoncé de ses troupes du Mali et concentrera son effort sur le Niger voisin, a déclaré, mercredi 12 avril 2023, le ministre de la Défense, Boris Pistorius.

“Notre futur engagement militaire au Sahel sera axé sur le Niger”, a-t-il déclaré dans un communiqué avant son déplacement dans ce pays et au Mali, de mercredi à vendredi.

“La sécurité dans la région du Sahel est dans l’intérêt particulier de l’Allemagne. Bien que nous mettions fin à notre engagement militaire avec la Minusma, nous restons engagés dans la région”, a poursuivi M. Pistorius.

A la suite d’autres pays, l’Allemagne a annoncé en novembre dernier son intention de retirer ses troupes engagées dans le cadre de la mission de l’Onu (Minusma) au Mali, pays en proie depuis 2012 à une crise aux multiples dimensions.

Ce retrait interviendra d’ici à mai 2024 mais M. Pistorius s’est déjà montré sceptique sur le maintien de soldats allemands jusqu’à cette date, estimant qu’ils ne peuvent actuellement pas remplir leur mission.

Le gouvernement allemand a décidé le mois dernier d’envoyer dans ce pays 60 soldats pour participer à une nouvelle mission menée par l’Union Européenne (EUMPM Niger).

Cette participation doit encore être discutée au parlement allemand dans les semaines à venir.

hn

 
 

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La Côte d’Ivoire va aménager deux sites de transit pour accueillir les quelque 18.000 réfugiés du Burkina Faso fuyant les violences terroristes qui sont présents dans le nord du pays, a indiqué mercredi 12 avril 2023 le Conseil national de sécurité (CNS), présidé par le président Alassane Ouattara.

Le communiqué du CNS souligne l'”aménagement en cours de deux sites de transit dans les départements de Ouangolodougou (nord) et Bouna (nord-est), destinés à accueillir provisoirement” 18.846 réfugiés, un nombre estimé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le nombre de réfugiés a bondi en un peu plus d’un an: en février 2022, le HCR en dénombrait environ 7.000.

Selon le CNS, les personnes recensées sont pour l’instant “accueillies par les communautés locales” dans le nord et dans le nord-est de la Côte d’Ivoire.

Certains réfugiés ont été accueillis par des proches ou des parents dans cette région où les mêmes familles habitent parfois de part et d’autre des 620 km de frontière qui sépare les deux pays.

Les réfugiés fuient les attaques terroristes meurtrières qui touchent le Burkina Faso depuis 2015 et sont parfois perpétrées à quelques kilomètres seulement du nord ivoirien.

Selon un récent communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, près de deux millions de personnes se sont déplacées à l’intérieur du Burkina Faso, à la date du 31 décembre dernier.

km

 
 

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Les autorités tunisiennes ont annoncé, jeudi 13 Avril 2023, avoir repêché 15 nouveaux corps de migrants clandestins au large de la Tunisie, portant à 25 le bilan des morts du naufrage d’un bateau qui se rendait clandestinement vers l’Europe.

“Les cadavres de 14 autres migrants, dont six femmes, ainsi que celui du -capitaine- tunisien du bateau chaviré, mardi, ont été repêchés lors des opérations de recherche menées par les garde-côtes”, a indiqué le porte-parole de la Garde nationale tunisienne dans un communiqué.

Par ailleurs, quelque 41 migrants tunisiens, dont cinq femmes et neuf enfants, avaient été “secourus” au large de Sousse, dans l’est du pays, fait observer la même source.

Selon un premier bilan, les unités de la garde maritime ont pu repêcher, mercredi, dix cadavres et secourir 72 migrants subsahariens et quatre Tunisiens.

La garde nationale a affirmé avoir déjoué, mardi, “deux opérations de franchissement illégal des frontières maritimes”, la première au large de Sfax (centre-est) et une deuxième dans le nord du pays.

D’après le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), quelque 132 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues dans des tentatives d’immigration clandestine au large des côtes tunisiennes durant le 1er trimestre de 2023.

Le Forum rappelle qu’entre 2017 et 2021, un total de 42.703 hommes et 1.251 femmes ont atteint les côtes italiennes, sachant que 53.524 migrants irréguliers ont échoué à rejoindre le territoire italien au cours de la même période.

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, en grande partie des subsahariens, vers l’Italie.

La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’organisation internationale des migrations, qui estime que plus de 18.000 migrants y sont morts ou disparus depuis 2014.

ng

 
 

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