Moments difficiles pour la Côte d’Ivoire. Après la mutinerie d’un groupe de militaire il y a quelques jours, et alors que le pays est secoué depuis plus d’une semaine par une grève des fonctionnaires émaillée de troubles sociaux causés par des manifestations d’élèves, ce sont les gendarmes et policiers qui sont entré dans la danse ce mardi 17 janvier 2017. Emettant des tirs en l’air, ces derniers ont plongé depuis lors plusieurs villes du pays, notamment Dimbokro (Centre-est), Yamoussokro (Centre), Bouaké et Daloa (Centre-ouest), Man et Danané (Ouest), dans la panique généralisée.
« Effort de guerre ou de paix »
« Nous aussi nous voulons nos primes pour effort de guerre et de paix », affirme un gendarme en poste à Dimbokro, joint au téléphone depuis Abidjan par La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net).
Pour ce dernier qui garde l’anonymat, les gendarmes ont également participé à la pacification du pays au sortir de la crise postélectorale de 2012. « Si l’Etat paie les militaires pour ça, nous pensons que nous aussi nous avons droit à cette prime de effort de guerre ou de paix », clame-t-il.
Les 6 et 7 janvier 2017, une mutinerie qui avait éclaté dans plusieurs régions militaires ivoiriennes, s’est soldée vendredi par un accord entre gouvernement et soldats mutins. Le gouvernement s’était engagé à payer la somme de 15 millions de FCFA à chacun des mutins, soit 5 millions le lundi 16 janvier 2017 et 1 millions chaque mois durant 7 mois.
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Auteur: Armand Tanoh