La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté annonce la 5ème Session internationale des Droits de l’Homme du 25 au 30 octobre 2021 à Abidjan, selon un communiqué transmis à Ladiplomatique d'Abidjan, hier jeudi. Les réflexions de cette session porteront sur le thème : « Défenseurs des droits de l’homme et justice internationale ».
Dans un contexte mondial et africain marqué par de nombreuses violations de droits de l’homme et des agressions répétées à l’endroit des défenseurs des droits de l’homme, le thème est une invitation à réfléchir sur les voies et moyens pour protéger les hommes et les femmes qui œuvrent à la promotion et à la protection des droits de l’homme de manière spécifique.
L’objectif des organisateurs est donc d’offrir aux défenseurs des Droits de l’Homme la possibilité de mieux se familiariser avec les nouvelles normes et lois, mais aussi de renforcer leurs capacités afin d’être outillés à défendre les droits de l’homme.
Selon Magloire N’Dehi, chef du bureau-Abidjan de la Fondation Friedrich Naumann, deux raisons justifient le thème de cette session 2021.
« La première est qu’en juin 2014 une loi suivie d’un décret d’application en février 2017 ont été pris pour la promotion et la protection des défenseurs des droits de l’homme mais certains rapports et enquêtes révèlent que certains défenseurs seraient victimes de menace, d’abus de pouvoir, de cambriolage et de plusieurs cas de vandalisme. Il est donc urgent de renforcer les capacités de tous les acteurs étatiques con non étatiques pour faciliter le travail des défenseurs des droits de l’homme. La seconde est que ces dernières années, la Côte d’Ivoire, à travers l’Etat et les citoyens, a plusieurs fois eu recours à la justice internationale pour le règlement de certains conflits. C’est le cas avec la cour internationale de justice (CIJ), la cour pénale internationale (CPI), la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Il est donc important de bien faire comprendre aux acteurs ces différents mécanismes et instruments et surtout les former sur les procédures de saisine », a-t-il expliqué.
La 5ème Session internationale des Droits de l’Homme d’Abidjan s’articulera autour d’une série de cours fondamentaux et thématiques, tous en lien avec le thème central. Les sujets relatifs à la justice transitionnelle, au droit d’accès à la justice, à l’assistance judiciaire et juridique pour les défenseurs des droits humains ou encore le rôle des mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme seront abordés par les participants.
« Pour cette session, nous avons eu 140 inscrits mais 63 personnes ont été retenues compte tenu des contraintes qu’impose la COVID-19 notamment avec la distanciation physique. Il y a donc sept pays qui sont représentés : la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Congo et la France », précise Magloire N’Dehi.
Notons que la Session internationale des Droits de l’Homme d’Abidjan est un évènement qui s’inscrit dans la droite ligne des missions importantes assignées à la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté en Côte d’Ivoire. L’une de ses missions est justement la promotion des droits de la personne humaine et la formation des acteurs de ce domaine afin de contribuer à prévenir les atteintes aux droits de l’homme et promouvoir le dialogue et la tolérance. La session est organisée en collaboration avec la Fondation René Cassin et le Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDH CI).
Source : ServCom
Auteur: Daniel Coulibaly