Le Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville a enregistré ses premiers diplômés en BTS. L’établissement, géré par la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), filiale du groupe industriel panafricain Eranove, a réalisé un taux de réussite de 95 % et 100% des étudiants admis au BTS Électrotechnique sont en stage dans des entreprises partenaires.
C’est suite à une démarche auprès des industriels et des entreprises des secteurs de l’électricité de Côte d’Ivoire que le CME a recréé, avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), le BTS Électrotechnique
« 100% des BTS sûrs d’être recrutés »
La CIE et le CME ont pour cela mis en place un contenu de formation adapté aux besoins des employeurs, des professeurs qualifiés, un partenariat avec l’institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INPHB) pour la sélection des bacheliers, et des partenariats avec des entreprises.
L’Objectif de cette initiative étant de répondre à la pénurie de techniciens dans ce secteur en forte demande de main d’œuvre. « 100% de nos BTS sont sûrs d’être recrutés », affirment les responsables de l’école.
Comment y accéder ?
« On accède au CME par concours organisé par l’Institut Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INPHB) avec qui nous avons un partenariat. Les étudiants qui passent le concours INPHB cochent CME et peuvent donc tenter leur chance dans les deux établissements ou ne choisir qu’un seul. Le mode de sélection et les épreuves sont les mêmes les coefficients sont légèrement différents pour le CME compte tenu de la spécificité des diplômes », a récemment expliqué à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), le directeur du CME, Paul Ginies.
Il faut aussi savoir que les études sont payantes au CME, le montant annuel de la scolarité étant de 1,2 million de FCFA, auquel il faut ajouter 50.000 FCFA d’inscription et 150.000 FCFA d’équipements (tenue, équipement de sécurité..).
La période de test à lieu au mois d’aout, et les personnes intéressées peuvent à cette période consulter les informations y afférentes sur les sites web du CME ou de l’INPHB.
« Ceci pourra évoluer dans l’avenir puisque d’autres diplômes sont en cours de construction (licence pro en 1 an avec le CNAM), cycle 1 année post BTS pour que les meilleurs puissent poursuivre à INPHB, semestrialisation ce qui permettrait de faire deux rentrées scolaires par an par exemple », laisse observer M. Ginies.
Séjournant récemment à Abidjan à l’occasion du Sommet Union Européenne - Union Africaine qui s’est tenu du 29 au 30 novembre, le directeur général du groupe Eranove, Marc Albérola, s’est dit très heureux de ce premier résultat. Cela démontre « la validité du modèle que nous déployons en matière de formation pour à la fois répondre au défi du chômage des jeunes et à la pénurie de main d’œuvre dans la plupart des métiers techniques, qui sont pourtant essentiels au développement économique », dit-il.
Armand Tanoh
Auteur: LDA Journaliste