L’armée fédérale éthiopienne appuyée par les forces spéciales, a repris le contrôle de plusieurs zones tombées récemment aux mains des rebelles du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) dans plusieurs fronts, a affirmé samedi soir le Service de communication du gouvernement.
«Les forces conjointes dirigées par le Premier ministre Abiy Ahmed ont libéré plusieurs villes des terroristes du TPLF», a précisé le Service de communication du gouvernement.
Il s’agit des villes de Qewzba, Chila et les environs dans le front de Gashena et des villes d’Ajbar, Tanta, Doba dans le front de Woreilu, précise la même source qui fait également état de la libération de Majete, Chiretin, Kemise, Rike, Woledin et Albuk et une grande partie de Kalu Woreda.
La prochaine étape sera la libération de la ville industrielle de Kombolecha, a ajouté la même source.
«La plupart des terroristes ont été éliminés tandis que d’autres se rendent », a indiqué la ministre d’Etat au Service de communication du gouvernement, Selamawit Kassa, qui a déploré la campagne de « désinformation » menée par les médias occidentaux.
«Bien que le gouvernement ait autorisé le transport aérien et terrestre pour l’acheminement de l’aide humanitaire vers le Tigray, les médias occidentaux n’ont rien dit à ce sujet, ils rapportent plutôt le contraire», a-t-elle déclaré.
« Les médias occidentaux ont également fermé les yeux sur les atrocités commises par le terroriste TPLF et le blocage de l’acheminement de l’aide humanitaire », a ajouté la ministre.
Du coté des rebelles, leur chef militaire a affirmé qu’«au combat, on sait qu’il y aura des ajustements et des replis limités ainsi que des avancées significatives».
«Pour réduire les problèmes et les vulnérabilités dans certaines zones que nous avions atteintes, nous avons décidé de quitter volontairement certains de ces endroits», a-t-il souligne dans des déclarations diffusées vendredi 4 decembre 2021.
Mercredi, l’armée fédérale éthiopienne appuyée par les Forces spéciales d’Amhara a repris le contrôle de la ville historique de Lalibela, classée patrimoine mondial par l’Unesco.
Les forces conjointes mené par le Premier ministre et Commandant en chef de l’armée éthiopienne Abiy Ahmed ont également libéré l’aéroport international de Lalibela.
Auparavant, le gouvernement avait annoncé que les villes de Kasagita, Burqa, Waiima, Chifra, Chiftu, Dire Ruqa et Alele Sulula avaient déjà été libérées des rebelles du TPLF.
Le Premier ministre éthiopien mène depuis deux semaines l’armée sur le front dans le nord du pays, où les combats font rage dans des zones des Etats régionaux d’Afar et d’Amhara, à 300 km de la capitale Addis-Abeba.
Selon l’ONU, le conflit dans le nord de l’Ethiopie aurait fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés qui vivent dans des conditions précaires.
L’Etat régional du Tigray est en proie à un conflit depuis novembre 2020, lorsque l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les dissidents du TPLF, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.
En mai dernier, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien), avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF comme “organisation terroriste”.
Après une présence de huit mois au Tigray, le gouvernement fédéral avait décrété fin juin dernier, un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel au Tigray et décidé de retirer ses troupes de la région après une présence de huit mois.
Depuis cette date, le gouvernement éthiopien ne cesse de dénoncer les atrocités et les attaques commises par les rebelles du TPLF notamment dans les Etats régionaux voisins du Tigray, Amhara et Afar.
ng
Auteur: LDA Journaliste