Les Nations Unies ont mis en garde, lundi 6 decembre 2021, contre la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), appelant les partenaires et les donateurs à redoubler d’efforts pour atténuer cette situation.
“La situation humanitaire continue de se détériorer à l’est du pays (RDC), en raison de l’insécurité et des épidémies, combinées à un accès limité aux services de base”, a averti la représentante spéciale du SG de l’ONU en RDC, Bintou Keita lors d’un briefing devant le Conseil de Sécurité.
Elle a relevé que le nombre de personnes déplacées dans le pays se situe à près de 6 millions, dont 51 % de femmes, notant qu’il s’agit du nombre le plus élevé de personnes déplacées à l’intérieur du pays sur le continent.
“A cela est venue s’ajouter l’apparition de nouveaux cas du virus Ebola”, a dit la responsable onusienne, saluant toutefois l’implication des partenaires humanitaires qui se sont rapidement mobilisés pour aider le ministère conglolais de la Santé à prévenir la propagation de la maladie.
Elle a, dans ce cadre, réitéré l’appel aux partenaires internationaux et aux donateurs pour redoubler leurs efforts dans le cadre du Plan de réponse humanitaire pour la République démocratique du Congo qui n’a reçu à ce jour que 34 % du financement nécessaire.
Mme Keila, qui est également chef de la Force de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a, par ailleurs, exhorté toutes les parties prenantes politiques à se concentrer, au cours des douze prochains mois, “sur la mise en œuvre des réformes clés nécessaires pour consolider les gains de stabilisation durement acquis obtenus jusqu’à présent et surmonter les défis persistants, en particulier dans l’est du pays”.
Évoquant les prochaines élections prévues en 2023, la responsable onusienne a estimé que ce processus représente une nouvelle étape “critique” dans le processus de transition démocratique, de consolidation institutionnelle et de stabilisation de ce pays.
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