Le Pr Amoa urbain, recteur de l’université Charles Louis de Montesquieu, a indiqué vendredi que la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020 ne conduira pas à des troubles, si plusieurs conditions sont respectées avant cette date. Il s’exprimait au deuxième jour des journées scientifiques de concertation nationale qu’il a initiées du 18 au 20 juillet 2019 à Abidjan.
« Les Ivoiriens doivent savoir, a-t-il dit, qu’il n’aura pas de trouble" . " Tout est effectivement bouclé" car "l'essentiel est fait" et l'analyse du contexte politique nous permet de rassurer les peuples de Côte d'Ivoire d'ici et de la diapora ainsi que ceux-ci qui, daans la dignité, sont morts pour la défense de la patrie..." , a-t-il poursuivi.
Mais cela ne sera réel, souligne-t-il, dans l'hypothèse où les autorités ivoiriennes auront accepté la mise en place d’un gouvernement de consensus national avant 2020 qui éviterait à la côte d’Ivoire une autre crise sociopolitique.
"Un conseil national est organisé en prélude à un Grand conseil national culturel, environnemental, social, économique et politique d’échanges…sous la haute autorité de la communauté internationale. Cette approche permettra de mettre en place un gouvernement national de transition et d’apaisement du climat social : ce serait un gouvernement de consensus national au sein duquel seraient représentés toutes les tendances", a-t-il fait savoir. Pour lui, l’une des missions de ce gouvernement pourrait être l’organisation des états généraux avant 2020 pour entendre tout le monde.
« Ainsi dit, il peut être admis que « tout est bouclé ». « Tout est bouclé spirituellement, parce que depuis quelques mois le président Ouattara sait lui-même qu’il est en période de passation des charges » Tout est bouclé politiquement, parce que le nouveau visage de la Côte d’ivoire est en structuration et des puissances humaines sont en voie de repérage et d’acceptation par le peuple, les citoyennes et les citoyens ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.
Et d’exhorter le président ivoirien à extirper autour de lui ceux qu’il appelle les « vautours » qui veulent l’induire en erreur. « Ce serait alors catastrophique » a-t-il déploré, invitant ceux-ci à sortir d’une instrumentalisation des religions, régions et fils du pays. « La Côte d’Ivoire en a déjà trop souffert, il faut apaiser les cœurs », a ajouté M. Amoa.
Pour éviter une autre crise socio-politique, le candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2020 souhaite que Henri Bédie, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ne soient pas candidats.
«Ils doivent constituer un conseil d’anciens présidents auprès de qui les jeunes pourraient prendre conseils » a-t-il proposé, recommandant que dans un élan de pardon et réconciliation nationale générale, les anciens et nouveaux chefs d’Etat, Premiers ministres s’unissent pour accueillir leur frère Laurent Gbagbo.
Daniel Kedem, ancien ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire, a invité les Ivoiriens à cultiver l’amour et la paix et surtout à se mettre au service du pays. « Tout le monde doit se mettre au service du pays quelque soit le gouvernement en place », a-t-il dit. L’hôte des journées scientifiques de concertation nationale a surtout invité les Ivoiriens au respect de la loi fondamentale du pays qu’est la constitution.
Il faut rappeler que ces grandes journées scientifiques de concertation nationale ayant pour thème « Culture africaine culture de paix : mécanismes et stratégiques de maintien d’une paix permanente en côte d’ivoire(les clefs du succès) » prennent fin lundi.
Daniel Coulibaly
Auteur: LDA Journaliste
