Henri Konan Bédié, président du Parti Democratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) et Laurent Gbagbo, fondateur du Front Populaire Ivoirien (Fpi) se sont rencontrés pour la première fois depuis la crise postélectorale de 2010 -2011, le lundi 29 juillet à Bruxelles, capitale belge.
A un an de la présidentielle de 2020, l’entourage des deux anciens chefs d’État parle d’une visite placée sous le signe de la fraternité. Ces deux personnalités ont fait un large tour d’horizon de la situation socio politique en Côte d’Ivoire. Ils ont discuté pendant deux heures. Et ce fut une rencontre fraternelle en vue de renouer le contact, plus de huit ans après leur dernière entrevue.
Ils ont dénoncé les violations de l’état de droit, l’exil forcé de nombreux responsables politiques ou encore la question des prisonniers politiques. « Les atteintes portées contre les acquis démocratiques dans le pays », regrettent les deux anciens présidents.
Ils appellent également au respect de « L’autonomie de fonctionnement des partis politiques et la fin de l’ingérence du pouvoir exécutif ».
Autre cheval de bataille, celui de la réconciliation nationale. Le président du PDCI RDA et le fondateur du Front Populaire Ivoirien appellent les partis politiques, la société civile, à œuvrer pour une « véritable » réconciliation dans le pays.
L’heure n’est pas encore à une alliance entre les deux partis. Mais le rapprochement amorcé depuis plusieurs mois se poursuit. Les deux leaders ont par ailleurs, appelé le Gouvernement a reformé « profondément » la Commission Électorale Indépendante très décriée par toute l’opposition ivoirienne. Et cela, suite aux recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme.
En réalité, les deux camps seraient avancés sur la mise en place d’une plateforme d’opposition. Mais pas de calendrier précis. déclare Pierre Narcisse N’dri, Directeur de cabinet de Henri Konan Bédié.
Touchra
Auteur: LDA Journaliste