Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Bonne moisson ! C’est du reste ce qu’on peut conclure de la visite d’Etat effectuée cette semaine par président ivoirien Alassane Ouattara en Chine, ponctuée par un Forum économique ivoiro-chinois sur la transformation des produits agricoles le vendredi 31 août à Beijing. En effet, neuf accords portant de coopération ont été signés entre les deux parties, portant notamment sur la création du Port sec à Ferkessédougou, l’extension de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, et la conception et la construction de la centrale thermique de San-Pedro.

Port sec de Ferké

Concernant le Port sec de Ferké, dans le Nord ivoirien, il s’agit d’une plateforme à vocation portuaire qui va servir de relais entre le port d’Abidjan et les pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali et Niger).

D’un coût estimé à 300 milliards FCFA, soit 457 millions d’euros, le projet va s’étendre sur 3 185 hectares et prévoit trois composantes : un terminal import-export, un dépôt d’hydrocarbures et un abattoir moderne à vocation sous régional avec un marché de bétail. Ce sont 65 mille emplois que le projet devrait générer une fois opérationnel.

Extension de l’Aéroport d’Abidjan

Quant à l’extension de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, la cérémonie de pose de la première pierre a été faite en novembre 2017. Ce chantier est estimé à un montant de 42 milliards de FCFA. Les travaux s’étendront sur deux ans. Ils permettront d’augmenter la capacité d’accueil de l’aéroport, le trafic de passagers ne cessant de croître. Celui-ci doublera dans 5 ans, passant de 2 à 5 millions en 2022 et à 10 millions en 2025.

La France apporte son aide à ce projet par un prêt à long terme de PROPARCO de 12,4 millions d’euros, aux côtés de financements apportés par la BICICI (BNP Paribas) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) de 7,8 millions d’euros chacun.

Centrale thermique de San Pedro

La conception et la construction de la centrale thermique de San-Pedro sera possible grâce à un accord signé dans le cadre de ce Forum entre le groupe ivoirien Broto IPP et le groupe chinois Power Construction Corporation China.

Rappelons que la Chine est très présente économiquement en Côte d’Ivoire depuis quelques années. L’empire du milieu a financé et construit, entre autre, l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, le barrage de Soubré.

AT

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Cinq accords bilatéraux ont été signés, jeudi à Beijing, entre la Côte d‘Ivoire et la République populaire de Chine,  à l’occasion de la visite d’Etat qu’effectue le président ivoirien Alassane Ouattara dans ce pays asiatique.

Ces accords notamment portent notamment sur la création de centres culturels, la coopération technique, le renforcement des capacités industrielles, le crédit préférentiel et un mémorandum d’entente dans la cadre de l’initiative chinoise, intitulée « la ceinture et la route », selon une note d’information de la présidence de la République reçue par l’AIP.

Le président Alassane Ouattara et son homologue chinois, Xi Jinping, ont présidé la cérémonie de signature de ces accords avant de prendre part à un déjeuner en l’honneur du couple présidentiel ivoirien  et la délégation qui l’accompagne.

Les deux Chefs d’Etat ont auparavant fait un tour d’horizon de l’actualité internationale, appréciant leur  convergence de vues sur la lutte contre le changement climatique et le terrorisme. Ils ont décidé de renforcer davantage la coopération entre leurs deux pays par l’établissement d’un partenariat stratégique global.

Le président ivoirien présidera vendredi un forum économique sur la transformation des produits agricoles, a mentionné en conclusion la note.

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Le juge ivoirien Sylvain Oré a été réélu, mardi, président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), pour un mandat de deux ans.

Elu à la tête de la CADHP en septembre 2016 pour la première fois, Sylvain Oré a été Avocat au Barreau de Côte d’Ivoire. Il se succède ainsi à lui-même, pour un nouveau mandat de deux ans.

La CADHP est une instance continentale créée par les États membres de l’Union africaine (UA) afin d’assurer la protection des droits de l’Homme et des peuples en Afrique. Elle a été créée en vertu de l’Article 1 du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Protocole).

La CADHP a son siège à Arusha (Tanzanie).

AIP

Sylvain Oré réélu à la tête de la Cour africaine des droits de l’homme

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Selon un nouveau rapport du Bureau régional de l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on assiste à une embellie notable de l’état de santé au niveau de la Région, cette tendance ne pouvant être maintenue et consolidée que si les pays améliorent sensiblement la qualité des prestations de services de santé essentiels au profit des personnes qui en ont le plus besoin.

Le Rapport sur l’état de la santé en Afrique donne une vue d’ensemble de l’état de santé de la Région africaine et la situation des services apparentés dont les populations ont besoin. Il évoque en outre le rôle joué par les performances des systèmes de santé et analyse leur impact sur la santé des populations au niveau de la Région, rapporte un communiqué de presse de l’agence onusienne transmis mercredi à l’AIP.

Ce rapport a été lancé à Dakar par la Directrice régionale de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti, à l’occasion d’un événement parallèle organisé en marge de la soixante-huitième session du Comité régional de l’Afrique.

Aperçu de l’état de santé de la Région africaine

L’état de santé des populations de la Région s’est considérablement amélioré, ce qui se traduit par un relèvement de l’espérance de vie en bonne santé – temps passé en pleine santé – de 50,9 à 53,8 ans entre 2012 et 2015, la progression la plus notable enregistrée dans toutes les régions du monde. Et cette tendance se poursuit, les nouvelles données sur l’espérance de vie en bonne santé montrant une amélioration continue.

« Je suis fière que les Africains vivent maintenant plus longtemps et en meilleure santé », a déclaré la Directrice régionale. « Près de trois ans de santé de plus, c’est un cadeau qui fait notre fierté à tous. Naturellement, nous espérons pouvoir préserver ces acquis et voir la Région se hisser au niveau des normes mondiales ».

Ce qui rend les Africains malades est en train de changer. Les infections des voies respiratoires inférieures, le VIH et les maladies diarrhéiques demeurent les principales causes de mortalité, et les pays ont systématiquement mis l’accent sur la prévention et le traitement de ce trio, souvent grâce à des programmes spécialisés. Il en a résulté une baisse importante des décès imputables à ces pathologies. La charge de morbidité provoquée par les dix maladies les plus mortelles a diminué de 50 % depuis 2000 ; et la mortalité liée à ces pathologies a reculé, passant de 87,7 à 51,1 décès pour 100 000 personnes entre 2000 et 2015.

Cependant, pour que la couverture sanitaire universelle devienne réalité, il est nécessaire d’améliorer la situation en ce qui concerne toutes les pathologies – et pas seulement les maladies prioritaires – qui ont une incidence sur la santé des populations. Les affections chroniques telles que les maladies cardiaques et le cancer font maintenant plus de victimes, une personne sur cinq âgée de 30 à 70 ans étant plus susceptible de mourir d’une maladie non transmissible.

En particulier, les pays ne parviennent pas à fournir des services essentiels à deux groupes d’âge importants, à savoir les adolescents et les personnes âgées. Avec le vieillissement de la population en Afrique, les personnes âgées ont besoin de soins de santé qui leur soient destinés. Cependant, près d’un tiers des personnes interrogées dans le cadre de l’élaboration du rapport susmentionné ont souligné le fait que les services destinés aux personnes âgées étaient inexistants dans leurs pays.

« Les services de santé doivent suivre l’évolution des tendances en matière de santé dans la Région », a déclaré le Dr Moeti. « Par le passé, nous nous sommes concentrés sur certaines maladies dans la mesure où celles-ci étaient à l’origine d’un nombre anormalement élevé de décès. Nous avons réussi à mettre un terme à ces menaces, mais la santé des populations est maintenant remise en cause par un large éventail d’affections.  Aussi devons-nous mettre au point une approche nouvelle et plus globale de la santé ».

Mauvais fonctionnement des systèmes de santé

Le rapport constate que l’état de santé est davantage lié à la performance des systèmes de santé – mieux ils fonctionnent, plus l’état de santé est durable. Cependant, les systèmes de santé ou les personnes, les institutions et les ressources nécessaires pour fournir des services liés à la santé ne sont utilisés qu’à 49 % de la capacité potentielle de la Région. La performance de la Région – une mesure intégrée de la capacité des pays à améliorer l’accès aux services, la qualité des soins, la demande communautaire de services et la résilience aux flambées – est faible dans toutes ces dimensions, mais surtout dans les domaines de la garantie de l’accès aux services et de la résilience aux flambées. Les systèmes de santé ne fournissent toujours pas aux populations la gamme des services dont elles ont besoin, et ils ne sont pas en mesure de résister aux chocs, lorsqu’ils font face à des flambées.

Des investissements plus importants dans le personnel de santé et la proximité des établissements de santé avec les patients sont essentiels pour obtenir un bon niveau d’accès. Malheureusement, l’on enregistre en moyenne seulement 2 médecins et 15,5 lits d’hôpital pour 10 000 personnes.

Un examen du lien entre les dépenses de santé et le bien-être montre également une faible association entre le financement et une vie en bonne santé. Treize pays ont dépensé moins de US $300, mais avaient une espérance de vie en bonne santé comparable à celle de certains pays qui dépensent plus de US $500. En outre, un certain nombre de pays dépensent plus de US $500, mais leur niveau de santé est similaire à celui de pays dépensant un montant inférieur. Cette situation met en évidence la nécessité de se concentrer sur la façon dont les pays investissent leurs fonds destinés à la santé.

À l’heure actuelle, en moyenne 39 % des budgets consacrés à la santé sont utilisés pour l’achat de produits médicaux, alors que les dépenses consacrées au personnel de santé (14 %) et aux infrastructures (7 %) sont faibles. Une analyse des habitudes de dépenses suggère que les pays ayant des systèmes de santé performants consacrent jusqu’à 40 % de leurs investissements au personnel et 33 % aux infrastructures.

Objectifs de développement dans le domaine de la santé

Les pays se sont engagés à assurer une vie en bonne santé et à promouvoir le bien-être pour tous à tout âge, ainsi qu’à atteindre une série d’objectifs sanitaires à l’horizon 2030. Selon le rapport, les pays mettent davantage l’accent sur la performance de leurs systèmes, afin d’obtenir des améliorations transversales et durables dans la couverture sanitaire universelle et d’autres objectifs de développement durable et cibles influant sur la santé.

Le rapport mentionne également des pays dont les pratiques optimales peuvent être envisagées dans différentes domaines de la santé, y compris l’Algérie (bonne couverture des services de santé disponibles), le Cabo Verde (bonne demande communautaire de services essentiels et résilience des systèmes de santé), le Kenya (gamme appréciable des services essentiels disponibles), Maurice (bon accès aux services), la Namibie (bonne protection contre les risques financiers), les Seychelles (bonne couverture des services liés à la santé) et l’Afrique du Sud (bonne sécurité sanitaire).

Le rapport formule des recommandations précises pour chacun des 47 pays de la Région. Il cite également les pays dont les pratiques optimales peuvent servir d’exemple dans les différentes dimensions de la couverture sanitaire universelle et d’autres cibles sanitaires des objectifs de développement durable.

 

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Début de dialogue? Des autorités frontalières de la Côte d’Ivoire et de la Guinée ont ouvert mardi à Man des travaux de réflexions, en vue de trouver des solutions idoines aux conflits frontaliers qui entachent quelque fois les relations d’amitié et de coopération qui unissent leurs deux pays.

Ces échanges qui prennent fin mercredi réunissent des autorités administratives centrales des deux pays. Elles permettront, entre autres, d’identifier les difficultés ou problèmes rencontrés dans le cadre de la gestion des frontières, rapporte l'AIP. Il s’agira également de proposer des solutions pour une cohabitation pacifique des populations frontalières, tout en créant un cadre permanent de concertation pour le règlement de tous les problèmes qui surviennent aux frontières.

«Ce diagnostic s’il est bien fait en prenant en compte tous les facteurs et indicateurs possibles, et je suis convaincu qu’il en sera ainsi, permettra d’envisager des initiatives communes d’actions pour la résolution durable des problèmes transfrontaliers de cohabitation et de développement qui pourraient être identifiés », a souligné le représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire, Houndje Luc.

Pour sa part le chef de délégation guinéenne, Kéita Moustapha a souhaité que cette rencontre de partage aboutisse « à de pertinentes propositions de solutions favorisant à terme la mission de délimitation et de matérialisation  la frontière commune » des deux pays.

« Je suis donc convaincu d’avance que les cadres des deux délégations, présents dans cette salle, mettront tout en œuvre pour aboutir à des résultats très concluants »a-t-il affirmé tout en remerciant  les autorités ivoiriennes pour l’accueil ainsi que l’Allemagne  à travers la GIZ,pour le soutien matériel et financier dans le cadre de cette rencontre.

La Côte d’Ivoire partage avec le pays d’Alpha Condé une frontière terrestre longue d’environ 610 km. Cette frontière est en proie à des problèmes qui sont devenus récurrents et préoccupants pour les autorités des deux pays. D’où cette rencontre dans la région montagneuse du Tonkpi limitée à l’Ouest par deux pays dont la Guinée.

Ont pris part à cette rencontre, les autorités préfectorales et les élus des régions du Tonkpi, Bafing, Kabadougou et du Folon en ce qui concerne la partie ivoirienne, mais aussi de N’Zérékoré et de Kankan en Guinée.

Conakry  la capitale guinéenne, est située à  715 kilomètres de Man.

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Maggi, une marque du groupe Nestlé, l’un des principaux acteurs de l’industrie agro-alimentaire mondiale, est à l’initiative d’une série digitale dénommée « Yelo pèppè ». C’est une série d'éducation nutritionnelle visant à célébrer la cuisine africaine contemporaine et promouvoir un mode de vie sain.

Cette web-série met surtout en lumière les nombreux défis auxquels les femmes africaines modernes sont confrontées en tentant de trouver le juste équilibre entre fournir une alimentation nutritive et saine pour leur famille et les exigences de leurs activités professionnelles.

En ligne depuis le 20 juin 2018 sur les pages Youtube et Facebook de Maggi(5,5 millions de vues), la projection unique en terre ivoirienne s’est déroulée à la salle Majestic de Sofitel-hôtel Ivoire, le mardi 28 août à Abidjan.

L’objectif était de présenter officiellement la série au public et donner également l’occasion aux fans de rencontrer et interagir avec l’ivoirienne Aurelie Eliam, l’une des actrices dans le rôle de A’ida, qui a dit sa joie d'avoir joué dans ce film. Sans manquer de citer d’autres actrices de nationalité ghanéenne, camerounaise, sénégalaise, nigériane…qui ont participé au tournage de cette série.

Pour elle, c’est « une série pimentée » qu’il faut absolument regarder.

Selon Stanislas GUEDJ, le patron de la société en Côte d’Ivoire, « Yelo pèppè » vise à promouvoir un modèle de vie alimentaire sain et simple, cadrant ainsi avec le slogan de la société: « Good Food, Good Life »; « Bien manger, Bien vivre ». MG 7030 Copier

«(…) la cuisine saine peut être passionnante sans avoir à faire de compromis sur le goût.», a-t-il ajouté.

Le représentant de l’entreprise agro-alimentaire a également indiqué transmettre un message sur la sécurité dans les différentes usines du groupe, afin d’amener les employés à faire attention dans l’accomplissement de leur tâche. .

Il faut savoir que « Yelo pèppè » est une série de 39 épisodes de huit minutes chacune réalisée au Ghana avec la collaboration de la réalisatrice - scénariste ghanéenne, Shirley Frimpong-Manso. La campagne de projection prend fin le 14 septembre prochain. 

 

Daniel Coulibaly

 

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Créée en hommage à ses deux reporters assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le Nord du Mali, RFI organise à Abidjan(Côte d’Ivoire), la cinquième édition « Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon », après les quatre premières au Mali(2014), à Madagascar ( 2015), au Bénin(2016) et au Sénégal(2017), selon un communiqué de presse dont nous avons reçu copie. Cette bourse récompense chaque année, dans un pays d’Afrique, un(e) jeune journaliste radio et un(e) jeune technicien(ne) de reportage.

Selon les organisateurs, tel que précisé dans le communiqué, la remise de la bourse aux différents lauréats est prévue pour le 2 novembre, date décrétée par les Nations Unies « Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes » en mémoire de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

10 candidats journalistes radio et 10 candidats techniciens seront sélectionnés sur dossier puis invités à suivre des ateliers du 17 au 30 octobre à Abidjan, dispensés par l’Académie France Médias Monde dans les locaux de la RTI.

A la fin de ces ateliers, le jury se réunira sur place pour désigner le (la) journaliste et le (la) technicien(ne), lauréat(e) s de la Bourse qui bénéficieront de la formation de quatre semaines à Paris, entièrement prise en charge, au cours du premier trimestre 2019. Il s’agit d’un jury composé de représentants du groupe France Médias Monde, de l’Ecole de Journalisme de Sciences Po, de l’INA et de la presse ivoirienne.

Les candidatures sont ouvertes du lundi 27 août au lundi 24 septembre 2018 à tous les journalistes et techniciens francophones en activité et aux étudiants francophones en cours de formation en journalisme, ayant moins de trente-cinq ans, résidant en Côte d‘Ivoire.

Les conditions de participation détaillées et le formulaire de candidature sont disponibles sur rfi.fr (http://www.rfi.fr/afrique/20180827-appel-candidatures-bourse-ghislaine-dupont-claude-verlon-2018-cote-ivoire

L’édition 2018 de la Bourse est organisée en partenariat avec la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne),l’École de Journalisme de Sciences Po et l’INA (Institut national de l’audiovisuel), qui accueillent respectivement les lauréat(e)s journaliste et technicien(ne) à Paris. Ces formations viennent compléter un stage à RFI, au siège de France Médias Monde, encadré par les formateurs de l’Académie.

 

Daniel Coulibaly

 

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 Alibougou est une localité, située à deux kilomètres de Bayana, dans le département de Doropo (Nord-Est, région du Bounkani) dont les habitants estimés à près de 600 âmes sont tous des peulhs éleveurs, mais réputés dans la région pour leurs prouesses agricoles.

Les peulhs sont des peuples traditionnellement connus pour la pratique de l’élevage. Mais à Alibougou, cette institution ne semble pas être la priorité.

Fondé en 1986 par le patriarche Ali, un nomade peulh bouvier en provenance du Burkina Faso, Alibougou s’est au fil des années peuplé de cette communauté.  Mais leur proximité aux voisins lobi et birifor va avoir une incidence prépondérante dans leur quotidien et mode vie. Fascinée par la bravoure agricole des peuples lobi et birifor, cette communauté peulh, dans la quête de sa subsistance, va faire école auprès de ces peuples.

Ainsi, de l’élevage de bovins pour lesquels ils sont naturellement prédestinés, ils vont acquérir les techniques agricoles de base, et opter pour la culture des céréales comme le maïs dont certains auront plus de sept hectares. La maîtrise plus tard de l’usage des houes, dabas et bien d’autres instruments et surtout, leur zone d’implantation étant  également propice à la culture de l’igname, leur permettront d’aborder par imitation chez leur voisins lobi et birifor la culture de ce tubercule. Dès lors, commence le déclic agricole de cette communauté peulh.

Plusieurs champs d’igname de près de 15 hectares sont produits incroyablement et annuellement par les jeunes de cette communauté peulh, faisant ainsi d’Alibougou l’un des villages de forte production de la région du Bounkani.

Les populations de Bayana, de Sansandouo et de bien d’autres localités des environs se disent étonnés d’un tel exploit.  »Aujourd’hui, on peut dire qu’ils sont même plus fort que nous », confesse un cultivateur lobi, Hien Djémité.

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Un aperçu des cases du village de Alibougou ceinturées de cultures de maïs.

Elles ajoutent qu’elles sont surtout étonnées du  fait que ces champs à perte de vue ne sont nullement piétinés par les bœufs du village, alors que dans plusieurs localités du Bounkani, ces bêtes commettent de nombreux dégâts de culture.

Sur ce constat, l’agriculteur-bouvier  Sidibé Harouna du village d’Alibougou, indique que leurs bœufs sont tous dans des parcs à bétail que chaque famille construit loin des champs, d’où leur sérénité à produire de grands champs.

Ce dernier explique, par ailleurs, que l’agriculture leur a permis d’assurer non seulement la survie familiale, mais surtout à avoir une stabilité et une sécurité financière. Leurs produits, igname, maïs et bien d’autres sont acheminés vers Bouna où ils sont prisés par les revendeurs.

« Aujourd’hui, nous avons plus de penchant pour l’agriculture que l’élevage. Mais on ne pourra jamais abandonner l’élevage car c’est l’héritage que nos parents nous ont laissé », a-t-il indiqué.

Dans le mois d’août, des hautes  personnalités de la région, en l’occurrence le Sénateur Noufé Sansan et le président du Conseil régional du Bounkani, Hien Philippe, de passage dans la zone, ont tenu à marquer un arrêt dans ce village pour féliciter cette communauté villageoise pour sa contribution au développement de la région du Bounkani.

Ses habitants qui se démarquent d’une  belle manière des autres communautés peulh, souhaitent une expertise des structures de l’État intervenant dans le domaine agricole telle que l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) en vue d’une meilleure productivité.

Pour l’heure, avec les moyens de bord, Alibougou, village d’agriculteurs peulh continue de fasciner ses hommes, femmes et  filles, prenant au petit matin les sentiers des champs, nouvelle passion au détriment des bœufs « laissés » dans les parcs de familles, pour jouer donc leur part, au quotidien  dans la chaîne de production du vivrier dans le Nord-est de la Côte d’Ivoire.

AIP

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Le Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) vise à garantir des engagements concrets des gouvernements à promouvoir la transparence, autonomiser les citoyens, lutter contre la corruption et exploiter les nouvelles technologies pour renforcer la gouvernance. Dans ce cadre, le Mécanisme Indépendant d’Evaluation (MEI) évalue le développement et la mise en œuvre de plans d'action nationaux pour favoriser le dialogue entre les parties prenantes et améliorer la responsabilité. La conception de la recherche et le contrôle de la qualité des rapports du MEI sont réalisés par un Panel d’experts international, composé de spécialistes en matière de transparence, participation, responsabilisation et méthodes de recherche en sciences sociales.

Dans son rapport à mi-parcours du Plan d’Action National (PAN) de la Côte d’Ivoire 2016-2018, le MEI note une grande diversité des engagements pris par le gouvernement ivoirien dont 3 points forts : (i) la création et fonctionnalité des comités de développement minier ; (ii) la mise en place de comités communaux de lutte contre le racket ; et (iii) la promotion du budget participatif. Force est également de constater que des progrès de mise en œuvre ont été réalisés dans la plupart des cas.

Néanmoins, comme le précise le rapport, le plan d’action contient des engagements vagues, ce qui rend leur impact potentiel difficile à évaluer. Par ailleurs, le MEI souhaite pour la suite, une plus grande implication de la société civile dans le choix des engagements du gouvernement et les prises de décision, afin qu’elle puisse jouer son rôle de suivi et d’action citoyenne.

A cet effet, il conviendrait selon Aïcha Blegbo, chercheuse indépendante du MEI et auteur du rapport, non seulement d’augmenter le nombre de représentants de la société civile dans le Comité Technique mis en place par le gouvernement pour le PGO afin d’obtenir une composition équilibrée entre les membres du gouvernement et la société civile, mais également d’impliquer pleinement la Plateforme de la Société Civile établie pour le processus, dans le choix de leurs représentants au sein du Comité. Outre la recommandation de points d’amélioration concernant la conduite du processus de développement et de suivi du plan d’action par le gouvernement, la chercheuse recommande également entre autres l’addition d’engagements liés à la corruption (mise en place d’une politique ou d’un plan national – document écrit et adopté par le gouvernement – de lutte contre la corruption de façon pratique, qui inclurait à la fois les aspects liés à la corruption, au racket et au blanchiment d’argent), à l’amélioration de l’efficacité du système de santé y compris de la gouvernance des hôpitaux, ce qui constitue selon elle un impératif pour les citoyens, à la liberté de la presse et la pluralité d’expression, ainsi qu’à l’ouverture des données et au dialogue social avec les citoyens. Plus spécifiquement, Mme Blegbo appelle notamment à l’allègement des conditions dans le cadre de la libéralisation de l’espace télévisuel, et l’expansion des domaines dans lesquels les télévisions privées doivent émettre ; et à la consistance du prochain plan d’action, avec des objectifs spécifiques, mesurables et vérifiables.

Ces recommandations dont cinq clés visent non seulement à informer le développement du prochain plan d’action national, mais également à guider l’achèvement du plan d’action actuel.

Le rapport complet est disponible via le lien suivant : https://www.opengovpartnership.org/sites/default/files/Cote-dIvoire_Mid-Term_IRM-Report_2016-2018_FR_for-public-comments_0.pdf

AT

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